Page dédiée au calvaire de Daniel Zamudio

Plus jamais seul

Film inspiré de l'histoire de Daniel Zamudio

 

Synopsis Santiago du Chili. Pablo commence une relation avec un camarade de son lycée et s'apprête à passer une importante audition pour travailler dans un cabaret. Juan, son père, est trop occupé à sauver son entreprise pour essayer de communiquer avec un fils qu'il ne comprend pas.
Quand Pablo est pris pour cible par des homophobes et se retrouve dans le coma, Juan doit trouver l'argent pour payer les frais médicaux. Cet homme, d'habitude si effacé et qui ne connaît rien de la vie de son fils, va tout tenter pour trouver les agresseurs et faire justice...

 

Emu par la mort d'un jeune Chilien, Daniel Zamudio, victime d'une agression homophobe, le réalisateur lui rend hommage, mais avec un film froid, où la théorie prend le dessus, embrouillée, voire hermétique. La ville de Santiago, rendue abstraite, ne raconte rien. On voudrait soutenir cette démarche salutaire, mais le découragement l'emporte. — Frédéric Strauss "Plus jamais seul" : premier film de la popstar chilienne gay Alex Anwandter Alex Anwandter est l’un des chanteurs les plus populaires au Chili. Il est gay. Quand il a appris l’assassinat homophobe d’un de ses fans, il a voulu raconter son histoire.

 

La rencontre du journal Têtu avec Alex Anwandter qui attend la sortie de son film avec une grande impatience en cliquant ICI

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Daniel Zamudio

 "Son insupportable destin, par ordre chronologique des faits."

 

Cette page pour ne pas oublier jusqu'où peut aller l'homophobie.

7 mars 2012

 

La violente agression d'un jeune gay soulève l'indignation au Chili

L'attaque de Daniel Zamudio par un groupe de néonazis a déclenché une vague d’indignation au Chili, relayée par des centaines de messages sur les réseaux sociaux, dont celui d’un certain Ricky Martin…

Triste début de semaine dans la communauté LGBT chilienne. Daniel Zamudio, un jeune gay de 24 ans est toujours dans le coma après avoir été attaqué par un groupe de néonazis dans le centre de Santiago, samedi dernier. En plus de le rouer de coups, les agresseurs lui ont gravé des croix gammées sur le corps avant de lui mutiler l'oreille et de le laisser inconscient sur la chaussée. Aujourd'hui hospitalisé, le pronostic vital du jeune homme n'est plus engagé, même si les médecins le maintiennent encore dans un coma artificiel.

Ses agresseurs lui ont gravé des croix gammées sur le corps avec un goulot d'une bouteille de bière
Ses agresseurs lui ont gravé des croix gammées sur le corps avec un goulot d'une bouteille de bière

Indignation et messages de soutien

La famille et les proches de Daniel, accompagnés par des représentants de l'association LGBT Movimiento de Liberacion Homosexual (Movilh) ont annoncé qu'ils porteraient plainte devant la justice chilienne. "Ils nous semble grave qu'il existe encore aujourd'hui au Chili des groupes néonazis qui agissent en totale impunité, notamment parce que la classe politique et l'Etat chilien ne se sont pas préoccupés du danger représenté par de tels groupes", a déclaré le président du Movilh, Rolando Jimenez, à la radio chilienne. De son côté, la fondation Iguales a lancé un appel à la classe politique sur sa  page web : "nous demandons aux autorités chiliennes de prendre part aux actions de justice menées afin de punir les coupables. Un crime aussi barbare ne peut rester impuni". Au-delà des associations LGBT, les messages se sont aussi multipliés sur les réseaux sociaux ces derniers jours, à tel point que Ricky Martin a lui aussi manifesté sur  Twitter son soutien à la famille de Daniel : "Plus de haine, plus de discriminations. J'attends que la justice soit faite rapidement. Mes pensées vont vers Daniel et toute sa famille"

Mémorial à l'endroit où fut retrouvé Daniel Zamudio dans le Parc San Borja.
Mémorial à l'endroit où fut retrouvé Daniel Zamudio dans le Parc San Borja.

Réactions politiques

 

Face à un tel soulèvement, le gouvernement chilien n'est pas resté silencieux très longtemps. Le ministre de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter a "déploré du fond du cœur ce qui s'est passé" et confirmé ce matin que le gouvernement prendrait des mesures d'urgences pour faire passer son projet de loi anti-discriminations. Une loi primordiale pour la fondation Iguales qui insiste aussi sur la nécessité de "travailler unis pour arriver à un système d'éducation qui forme nos étudiants à la diversité et non à la discrimination".

13 mars 2012

 

Chili : les bourreaux présumés du jeune gay arrêtés

Une semaine après la violente attaque de  Daniel Zamudio, qui a déclenché une vague d'indignation au  Chili, la police a arrêté quatre suspects âgés de 19 à 26 ans. Ils sont poursuivis pour tentative d'homicide.

Les 4 présumés coupables (ce reportage de CNN Chile est en espagnol)
Les 4 présumés coupables (ce reportage de CNN Chile est en espagnol)

"Demandez donc à Daniel qui c'était !"

Les 4 présumés coupables de la violente agression du jeune Chilien de 24, toujours hospitalisé, ont crié leur innocence à la presse, au lendemain de leur arrestation dans la nuit du 9 mars. "Nous, on l'a juste réveillé parce qu'il était franchement bourré et nous sommes partis vers 9 h 30", ont plaidé les détenus, âgés entre 19 et 26 ans et dont les photos couvrent les pages internet des quotidiens chiliens. Deux d'entre eux auraient un casier judiciaire pour agression xénophobe et vol. Ils ont été placés en détention provisoire. Rolando Jimenez, président du  Movilh, l'association des gays, lesbiens et trans, a confié qu'un des jeunes arrêtés, Raul Lopez, aurait finalement confessé sa participation dans l'attaque. Il accuserait les trois autres d'être les principaux responsables des violents sévices infligés au jeune homo. "Lui ne lui aurait donné que quelques coups de pied selon ses déclarations", a précisé Rolando. Il a de fait volontairement donné ses baskets souillées de sang au parquet.

Respiration artificielle

Il y a une semaine, Daniel Zamudio avait été retrouvé inconscient dans le parc San Borja, en plein centre de Santiago, le visage tuméfié, l'oreille mutilée, le corps criblé de coups, la poitrine et le dos marqués par des croix gammées gravées au goulot d'une bouteille de bière d'abord brisée sur la tête du jeune homme. Aussitôt, ses parents avaient attiré l'attention des médias sur le fait que leur fils avait déjà été attaqué par les mêmes néonazis, qui l'avaient menacé plusieurs fois à la sortie d'une discothèque.

 

Souffrant d'un grave traumatisme crânien, d'une fracture du tibia et du péroné, celui que les réseaux sociaux appellent désormais avec affliction "Daniel" a ouvert les yeux jeudi sans pour autant reprendre conscience. Les médecins de l'Hôpital central, où il est toujours hospitalisé, ont bon espoir qu'il y parvienne d'ici quelques jours. Sa vie n'est plus en danger mais une infection a obligé le corps médical à le replacer sous respiration artificielle.

 

Campagne sur les réseaux sociaux

Son témoignage devrait être essentiel pour l'enquête. Même si la police considère avoir rassemblé des preuves qui confirment non seulement la participation des détenus dans l'agression et leurs rôles précis dans celle-ci, mais aussi leur adhésion aux idées  néonazies, malgré leur déni.

 

Les présumés coupables ont été identifiés par la police grâce à la campagne que l'association  Movilh avait lancé sur les réseaux sociaux, appelant à témoignage. "C'est une famille qui a entendu de la bouche de leur petit-fils qu'un de ses amis s'était targué d'avoir participé à l'agression qui nous a appelé", a souligné son président Rolando Jimenez. La violente agression a généré une vague d'indignation sur la toile mais aussi dans le monde politique. Après s'être réuni avec la famille, le ministre de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter s'est engagé à donner priorité au vote de la loi anti-discrimination. Une discrimination dont souffrent quotidiennement les minorités sexuelles dans le pays. Selon le Movilh, le nombre de décès liés à des violences homophobes s'élève

28 mars 2012

 

Colère

Chili : après 25 jours de coma, le jeune Daniel, tabassé à Santiago, est mort

Daniel Zamudio est décédé hier à 24 ans à l'hôpital central de la capitale, des suites de la violente agression perpétrée par de présumés néo-nazis. Une vague d'émotion s'empare du pays. Elle traverse aussi les frontières.

Daniel Zamudio 03 août 1987 – 27 mars 2012 mort parce qu’il était homosexuel !
Daniel Zamudio 03 août 1987 – 27 mars 2012 mort parce qu’il était homosexuel !

Drame national

S'ils ne connaissaient pas personnellement le jeune garçon, ils connaissaient son visage enfantin et doux dont les photos circulent sur les réseaux sociaux depuis son agression homophobe le 3 mars, dans un parc du centre de la capitale.

 

Une agression brutale et haineuse qui aurait duré plus d'une heure, selon l'enquête. Son corps inanimé, torturé avait été retrouvé par les gardiens du parc au petit matin, l'oreille mutilée, le visage tuméfié, des croix gammées dessinées avec un objet coupant sur la poitrine et le dos. L'horreur soulevait alors l'indignation de la population. Et l'état de santé de "Daniel", comme on l'appelle désormais au Chili, faisait la une des journaux.

Martyr des minorités sexuelles

"Aujourd'hui, il est devenu un martyr des minorités sexuelles, il n'a rien fait d'autre que d'être homosexuel, son unique pêché a été de naître comme il est né" souligne J'aime Parada, le porte-parole du Movilh, l'association des gays, lesbiennes et trans. Selon Jacqueline Vera, "la mère de Daniel, son fils avait toujours peur en sortant le soir, des groupes néo-nazis l'avaient déjà menacé". "Il me racontait aussi, explique-t-elle, que les gens le regardaient avec haine, avec peur, il se plaignait toujours de devoir se cacher et de ne pas pouvoir tenir la main de son ami en public ou de ne pas pouvoir sortir bras dessus bras dessous d'une discothèque." Ricky Martin, qui avait dédié la semaine dernière son prix Glaad Awards (attribué par l'Alliance Gay et lesbienne contre la diffamation, en reconnaissance des artistes qui soutiennent les droits des minorités sexuelles) à Daniel et à sa famille, a envoyé ces simples mots aujourd'hui "Daniel Zamudio RIP" (Repose en paix).

Réactions politiques

Tandis que le Movilh organise avec la famille les funérailles du jeune homme, le vice-président Rodrigo Hinzpeter s'est engagé à ce que la discussion au Congrès de la loi anti-discrimination, qui commence la semaine prochaine, se fasse aussi rapidement que possible. "Il est suffocant de voir tant de discrimination et de violence, de voir un groupe d'arrogants se sentir le droit d'agresser, de maltraiter et de tuer Daniel Zamudio et demain quelqu'un d'autre, pour les mêmes raisons ou pour une autre", a exprimé le ministre de l'intérieur.

 

"Nous demanderons la peine maximale"

Désormais les associations de défense des minorités sexuelles et la famille de Daniel réclament justice, mais "sans violence", a insisté son père Ivan Zamudio. Jaime Silva, l'avocat de la famille a précisé qu'il demanderait la prison à vie pour les quatre présumés agresseurs, actuellement en détention provisoire. "Leur motivation et leur haine, a-t-il expliqué, sont allées jusqu'à causer à Daniel Zamudio une mort douloureuse et brutale, il fut victime d'une session de torture, c'est pourquoi nous demanderons la peine maximale."

31 mars 2012

 

Des milliers de Chiliens aux funérailles de Daniel, jeune gay battu à mort

Le calvaire infligé par de présumés néo-nazis au garçon de 24 ans a profondément ému le pays.

Daniel Zamudio
Daniel Zamudio

Plusieurs milliers de Chiliens ont salué vendredi dans les rues de la capitale Santiago le cortège funèbre de Daniel Zamudio, le jeune gay de 24 ans, torturé et battu à mort par des néo-nazis présumés, un crime homophobe qui a ému le Chili.

Mouchoirs blancs

Les Santiaguinos ont agité une multitude de mouchoirs blancs, lancé des fleurs ou applaudi, le long du parcours du cortège qui a cheminé pendant trois heures entre la maison où vivait Daniel Zamudio, à San Bernardo dans le sud de la capitale, et le cimetière général de Santiago. "Il y aura un temps pour la justice, mais pour l'heure je demande seulement le respect, et je vous remercie de tout coeur pour chaque geste, chaque larme versée pour mon frère", a déclaré à la foule le frère de la victime, Diego, avant l'inhumation de la dépouille dans l'intimité.

Calvaire

Daniel Zamudio a été agressé et battu le 3 mars, lors d'un calvaire qui aurait duré six heures, entre coups et brûlures de cigarettes, par un groupe de sympathisants néo-nazis présumés dont quatre, âgés de 19 à 25 ans, ont été arrêtés. Le jeune homme, a succombé à ses blessures 25 jours plus tard.

 

Le crime a profondément choqué la société chilienne, très majoritairement catholique et conservatrice, mais où le tabou entourant l'homosexualité est en train d'être peu à peu levé.

 

"Changer les choses"

 

Le président Sebastian Piñera (droite), a présenté en 2011 un projet de loi sur la famille, qui aboutit à reconnaître civilement les couples de même sexe, projet qui n'a toutefois pas encore été voté au Parlement. La mort de Daniel Zamudio a relancé les appels à une législation plus ambitieuse, notamment un projet de loi anti-discrimination que le gouvernement a promis "d'urgenter" ces derniers jours. Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a exhorté le Chili à créer une loi permettant de sanctionner davantage les crimes fondés sur l'orientation sexuelle. "Ce que nous voulons est l'égalité devant la loi, et Daniel est l'exemple de la nécessité et de la possibilité de changer les choses", a déclaré vendredi Rolando Jiménez, président du Mouvement de libération homosexuel (Movilh) du Chili.

15 juillet 2012

  

Au Chili, une loi contre les discriminations suite au meurtre d'un jeune gay

La loi porte son nom : "Daniel Zamudio". Son meurtre avait ému tout le pays. Il aura en quelque sorte servi à débloquer ce texte, resté longtemps dans les limbes du parlement.

Après le choc provoqué par le meurtre sauvage d'un jeune gay en mars par des néonazis présumés, le Chili s'est doté jeudi de sa première loi anti-discriminations, un texte considéré par des observateurs comme un pas en avant dans la lutte contre le conservatisme.

 

Le texte a été baptisé "Loi Zamudio" en hommage à Daniel Zamudio, ce jeune homme de 24 ans décédé le 27 mars à la suite de trois semaines d'agonie après avoir été roué de coups et torturé sur une place de Santiago au petit matin par un groupe de néonazis.

 

Le sacrifice de Daniel

Présentée en 2005 au Parlement, la loi n'a été approuvée qu'en avril 2012. Elle établit pour la première fois dans le droit chilien le concept de

"discrimination arbitraire" en raison du sexe, de la religion, de la race ou de la condition sociale, et sanctionne les contrevenants d'amendes de 400 à 4.000 dollars.

"Grâce au sacrifice de Daniel, aujourd'hui nous avons une nouvelle loi dont je suis sûr qu'elle va nous permettre d'affronter, prévenir et sanctionner les discriminations, qui provoquent tant de douleur", a déclaré le président Sebastian Piñera (droite), en promulguant le texte. "Je suis très fière que la loi soit parue et qu'elle porte son nom. Mon fils ne sera jamais oublié", a déclaré la mère de Daniel, Jacqueline Vera. Des représentants des communautés juives, arabes, indigènes, des handicapés et les parents de Daniel Zamudio ont notamment assisté à la cérémonie.

 

La crainte du mariage homo

Selon le texte, la "discrimination arbitraire" est "toute distinction, exclusion ou restriction effectuée sans justification raisonnable, par des agents de l'Etat ou des particuliers, et qui serait la cause de privation, perturbation ou menace à l'exercice légitime des droits fondamentaux" de chacun.

 

Cette loi, bloquée sept ans par des parlementaires conservateurs craignant qu'elle n'ouvre la voie au mariage des couples de même sexe, constitue une nette avancée sociale dans un pays où le divorce n'est autorisé que depuis 2004, en raison notamment de la forte opposition de l'Eglise catholique, à laquelle disent adhérer 80% des 16 millions de Chiliens.

 

Un meilleur pays où vivre

Et ça n'est qu'en 1999, neuf ans après la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), qu'avait été abrogée la loi punissant de peines de prison les personnes pratiquant la sodomie. La gauche a dirigé le pays de la fin de la dictature jusqu'en 2010. "C'est un bon jour. Le Chili aujourd'hui est un meilleur pays où vivre", s'est réjoui Rolando Jimenez, président du Mouvement de libération homosexuelle (Movilh), qui a comptabilisé 17 morts et 800 agressions contre des homosexuels entre 2002 et 2012, en raison de leur orientation sexuelle.

 

L'Eglise remise en question

Avant le choc collectif provoqué par la mort de Daniel, "des thèmes comme la discrimination n'apparaissaient tout simplement pas dans le débat public. Aujourd'hui, la société chilienne semble acquérir un statut plus moderne. Tout a été très rapide, après tant d'années de sur-place", a commenté le journaliste Oscar Contardo, auteur d'un livre sur l'histoire de l'homosexualité au Chili. Il attribue ces changements à la perte d'influence de l'Eglise, suite notamment à de retentissants scandales pédophiles, et à l'émergence d'une nouvelle génération, éduquée après la fin de la dictature.

 

"L'Eglise est passée en très peu de temps d'institution la plus reconnue à celle la plus remise en question. Cela tient également à une nouvelle génération qui a grandi sous la démocratie et a eu accès à plus d'informations", résume M. Contardo

29 octobre 2013

 

Chili

Lourdes peines contre les tortionnaires de Daniel Zamudio

Le verdict est tombé pour les quatre agresseurs (Patricio Ahumada, Alejandro Angulo, Raul Lopez et Fabian Mora) de l'étudiant de 24 ans torturé et battu à mort à Santiago, en mars 2012.

 

Ils avaient entre 19 et 25 ans au moment de l’attaque. Patricio Ahumada, Alejandro Angulo, Raul Lopez et Fabian Mora ont été condamnés à des peines allant de 7 ans à la prison à vie, ce lundi. Le premier, décrit comme le leader du groupe, a écopé de la perpétuité assortie d’une peine incompressible de 20 ans.

Les quatre agresseurs: Patricio Ahumada, Alejandro Angulo, Raul Lopez et Fabian Mora
Les quatre agresseurs: Patricio Ahumada, Alejandro Angulo, Raul Lopez et Fabian Mora

Il a clamé son innocence pendant son procès, et même entamé une grève de la faim. Fabian Mora, le seul prévenu qui avait plaidé coupable, a reçu une peine de 7 ans de réclusion. Les condamnés ont dix jours pour faire appel.

 

La Cour n’a pu déterminer si les quatre étaient bien des sympathisants néonazis, comme la presse l’avait rapporté à l’époque. Durant ses six heures de calvaire, Daniel avait été massacré à coups de pieds, brûlé avec des mégots de cigarettes, et son corps lacéré au couteau. Une croix gammée avait été gravée dans sa peau.

 

L’étudiant avait succombé à ses blessures plus de trois semaines après l’attaque, qui avait bouleversé le pays. Le drame a inspiré une loi qui pénalise plus durement les crimes de haine racistes ou homophobes au Chili. Elle est entrée en vigueur en juillet de cette année, après de longues tergiversations.

Un nouveau drame de la haine

Par ailleurs, le verdict de l’affaire Daniel Zamudio est tombé alors qu’une autre agression homophobe s’est produite à San Francisco de Mostazal, une bourgade des alentours de Santiago, le 20 octobre. Un jeune homosexuel de 21 ans, Wladimir Sepulveda (photo), est dans le coma depuis plus d’une semaine, rapporte le site BiobioChile.cl. Il a été roué de coups après avoir été pris à parti par un groupe de jeunes, alors qu’il se promenait avec trois autres amis, également gay. Le personnel de l’hôpital aurait pris à la légère les blessures du jeune homme, qui est tombé dans le coma quelques heures après son admission à la suite d’une hémorragie cérébrale.

06 avril 2014

 

Chili : Décès de Wladimir Sepúlveda, dans un état végétatif depuis une attaque homophobe en octobre 2013

Depuis le début de l’année, il s’agit de la troisième victime d’agression homophobe à perdre la vie selon le Mouvement d‘intégration et de libération homosexuel (Movilh).

Daniel Zamudio en 2012, Esteban Parada, ou encore Alejandro Bustamante cette année. Sur le papier trois jeunes gays chiliens, un dénominateur commun : avoir été victime d’une attaque homophobe et en perdre la vie.

 

Dimanche 6 avril, cette triste liste s’est allongée à la suite du décès de Wladimir Sepúlveda Arce, un jeune homme de 21 ans, originaire de San Francisco de Mostazal, au sud de Santiago, rapporte le Mouvement d’intégration et de libération homosexuel (Movilh).

 

 

Le 20 octobre 2013, après avoir été frappé à la tête par au moins quatre individus, le jeune homme avait été hospitalisé en état végétatif à Rancagua (90 km au sud de Santiago). Sur la base de la loi dite "Zamudio" anti-discrimination, le Movilh et la famille avaient alors engagé une procédure contre les responsables. 

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