Pantin
Deux jeunes tentent de violer un homme en pleine rue
avant d’être arrêtés par des passants
Deux agresseurs ont tenté de violer un jeune homme sur la voie publique dans la nuit de mardi à mercredi à Pantin.
N’arrivant pas à leurs fins, ils lui ont arraché son portefeuille. Des badauds les ont appréhendés avant de les confier à la police.
La première intention n’était pas de soutirer les effets personnels de leur victime. Il était 21h15, rue Louis Nadot, à Pantin, (Seine-Saint-Denis). Une voie située tout près du canal de l’Ourcq sur la rive droite, à proximité des bureaux de la prestigieuse maison Chanel. La victime, un jeune majeur, "sortait d’un entretien d’embauche", selon ses premières déclarations, quand les deux agresseurs lui seraient tombés dessus.
L’entraînant derrière un camion, l’un d’eux faisait le guet pendant que son comparse baissait le pantalon du jeune homme et tentait de le sodomiser, toujours d’après les déclarations du plaignant. Une intention qu’il n’aurait pas pu mener à son terme. Par dépit, les assaillants auraient volé son téléphone.
Âgés de 16 et 18 ans
Le jeune homme a dû son salut aux passants, témoins de l’agression. Certains se sont mis à crier pour alerter les forces de l’ordre pendant que d’autres appréhendaient les deux fuyards avant de les remettre aux mains de la police. Les auteurs présumés, âge de 18 et de 16 ans, ont été placés en garde à vue pour tentative de viol et vol avec violences commis en réunion.
En état de choc, la victime a été hospitalisée à La Roseraie, à Aubervilliers. L’enquête a été confiée au commissariat local. Selon nos informations, les circonstances de l’agression sont encore en cours de vérification en vue de les confirmer.
Repéré sur le site https://www.leparisien.fr
Fort-de-France
Vandalisme homophobe : indignation et mobilisation
après la destruction de l’exposition "Lanmou Nou"
Le 3 octobre, l’exposition "Lanmou Nou" ("Notre amour" en créole), organisée par le centre Kap Caraïbe et dédiée aux artistes de la communauté LGBT antillaise, a été vandalisée et recouverte de tags homophobes à Fort-de-France, en marge d’une manifestation devant la cour d’appel.
Le maire Didier Laguerre a immédiatement condamné cet acte, le qualifiant d’"intolérable" et soulignant qu’il contredit les valeurs de tolérance et de respect portées par la ville.
Soutenue par la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et la haine anti-LGBT), l’exposition, inaugurée le 23 septembre, devait se poursuivre jusqu’à début octobre, autour du centre culturel Camilles Darsières. Elle présentait neuf photographies d’artistes LGBT originaires de Martinique, de Guadeloupe et de la diaspora antillaise.
Deux plaintes ont été déposées
La photographe Adeline Rapon, coorganisatrice de l’exposition, a exprimé sa tristesse tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre son travail pour la visibilité et la défense des droits LGBT en Martinique. Kap Caraïbe a dénoncé "une attaque contre les efforts de promotion de la tolérance".
Un élan de solidarité
Cet acte de vandalisme a rapidement suscité un large élan de soutien. Plusieurs associations locales, dont Culture Égalité, le Mouvement du Nid, l’Union des femmes de Martinique et Konbit, ont exprimé leur "révolte" et appelé à une société inclusive, sans discriminations.
Le préfet de la Martinique a également condamné ces attaques, rappelant qu’elles ciblaient non seulement la communauté LGBT, mais aussi la liberté d’expression artistique. Il a salué l’initiative de Kap Caraïbe, organisatrice de la première manifestation publique du centre LGBT de Martinique, et a réaffirmé que "ces messages de haine n’ont pas leur place dans notre société".
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
La Vérité si je mens !
Drôle de choix
Gad Elmaleh va racheter le cabaret "Chez Michou"
En difficulté financière depuis le décès de son fondateur, le cabaret, fermé depuis le 30 juin juste avant son 68e anniversaire, avait été placé en liquidation judiciaire. Vingt-trois salariés avaient été licenciés.
Gad Elmaleh, choisi par le tribunal de commerce de Paris pour reprendre le fonds de commerce, souhaite y faire un lieu de comédie et d’humour.
"Chouchou" s’installe chez Michou
L’acteur et humoriste Gad Elmaleh a été choisi par la justice pour racheter le fonds de commerce de l’emblématique cabaret parisien "Chez Michou", en liquidation judiciaire, selon le jugement consulté ce mardi par l’AFP.
Des transformations sans transformistes
En reprenant ce lieu iconique de Montmartre, Gad Elmaleh "en fera un lieu de comédie et d’humour, tout en gardant l’âme des lieux", a expliqué à l’AFP le service de communication de l’acteur, qui n’a cependant pas racheté la marque "Chez Michou".
Sans far ni couronne
Décédé le 26 janvier 2020, Michou a été officiellement inhumé ce mardi 08 octobre. Pour Catherine Catty-Jacquart, la nièce de Michou, "Gad Elmaleh va continuer à faire vivre le "80 rue des Martyrs" tombé entre de bonnes mains comme Michou l’aurait aimé. On aurait été malheureux que le lieu devienne autre chose qu’un cabaret".
Changement de genre
"Ça ne s’appellera plus “Chez Michou”, mais Gad va en faire un très bel endroit. C’est une très bonne chose de tourner la page, en prenant un virage", a-t-elle déclaré à l’AFP.
Avec AFP
Russie
Un médecin arrêté pour "promotion de l’homosexualité"
sous couvert de "satanisme"
Ce lundi 7 octobre, les services de sécurité russes (FSB) ont arrêté le directeur d’un centre médical à Oulianovsk, situé à environ 700 km à l’est de Moscou.
L’homme est accusé de "satanisme" pour avoir prétendument "encouragé des relations homosexuelles" parmi ses employés. Il encourt jusqu’à six ans de prison, sous les charges de "contrainte à commettre des actes sexuels" et "participation à une organisation extrémiste".
Selon le FSB, il aurait persuadé ses collègues que ces pratiques garantiraient richesse et avancement professionnel. Les images publiées par les autorités montrent l’homme escorté hors de son domicile par des agents en uniforme, le visage couvert.
Cette arrestation reflète la répression croissante du gouvernement russe, exacerbée par des lois strictes contre les droits LGBT+, intensifiant la marginalisation des minorités sexuelles.
En novembre 2023, la Russie a banni le "mouvement international LGBT", le classant comme extrémiste. Cette désignation permet au gouvernement d’imposer de lourdes peines de prison pour toute personne soupçonnée de promouvoir des droits LGBT+.
Des lois contre la "propagande homosexuelle" interdisent tout discours public à ce sujet, renforçant le contrôle conservateur. Le gouvernement limite aussi l’adoption d’enfants par des étrangers de pays où la transition de genre est autorisée, et prépare une loi contre la promotion de modes de vie "sans enfants".
Cette politique a contribué à placer la Russie en dernière position dans le classement des droits LGBTQ+ en Europe, selon ILGA-Europe, reflet d’une répression étatique renforcée et d’une discrimination croissante dans la vie quotidienne. L’urgence d’une mobilisation internationale pour les droits humains en Russie est plus que jamais nécessaire.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Cameroun
La police arrête 13 personnes dans une association pro-LGBTI
La police de Douala, au Cameroun, a arrêté 13 personnes lors d’une descente effectuée le 30 septembre dans les locaux d’Alternatives-Cameroun, une organisation qui lutte contre le sida et défend les droits des personnes LGBTI.
Parmi les personnes arrêtées figuraient cinq membres du personnel d’Alternatives, trois personnes du public qui se rendaient au centre d’accueil d’Alternatives et cinq employés d’une organisation non gouvernementale (ONG) qui travaille avec Alternatives mais qui n’a pas accepté le communiqué.
Selon un avocat des personnes arrêtées, la descente visait l’homosexualité, le trafic d’êtres humains présumé, et la pratique clandestine de la médecine
13 personnels et bénéficiaires d’Alternatives-Cameroun et de (l’ONG) interpelés et gardés à vue à la Police Judiciaire de Douala.
Alternatives-Cameroun et (l’ONG) portent à la connaissance du public l’arrestation et la garde en vue de 13 personnes, staff et bénéficiaires d’Alternatives-Cameroun et de (l’ONG).
Les motifs sont les suivants selon leur avocat : (i) Traite des êtres humains, (ii) Pratique clandestine de la médecine et (iii) Homosexualité.
C’est le lundi 30 septembre, peu avant 17h, que le Procureur de la République, accompagné de policiers, et d’au moins deux agents avec l’insigne "Interpol", fait irruption dans les locaux d’Alternatives-Cameroun, situé à Maképé-Carrefour Patrick Mboma, à Douala. Le staff d’Alternatives-Cameroun était alors en séance de travail avec (l’ONG), pour la clôture (de un projet) mis en œuvre par (l’ONG) à Alternatives-Cameroun.
Une fois les visiteurs entrés, ils ont réuni toutes les personnes présentes dans la grande salle administrative, interdit l’usage des téléphones et commencé les interrogatoires sur les activités d’Alternatives-Cameroun. Suite à une question de la DIC (centre d’accueil) Manager sur le motif de leur visite, le Procureur dit parle d’une mission commandé par la Présidence de la République afin d’enquêter sur les trafic d’êtres humains.
Toutes les personnes présentes ont été interrogés sur le but de leur présence, ou sur leur rôle à Alternatives-Cameroun. Les fouilles des sacs et bureaux ont été effectués également-Cameroun. Les fouilles des sacs et bureaux ont été effectués également.
Les questions tournaient autour de ce que fait Alternatives-Cameroun, quelles sont les cibles d’Alternatives-Cameroun, et à quoi servent les matériel découverts dans les sacs : préservatif, huile de toilette, et autres documents.
Une consultation sur la page de Facebook d’Alternatives montre qu’Alternatives-Cameroun s’occupent des LGBTI, travailleuses de sexe et usagers de drogues. Cette information attire l’attention des visiteurs et la précision apportée comme quoi il s’agit des cibles prioritaires de la lutte contre le VIH, ne semble pas les arrêter.
Les cartes d’identités de toutes les personnes présentes ont été récupérées, une liste des personnes présentes établie, et une photo de groupe prise, où figuraient toutes les personnes présentes, incluant les visiteurs. Les cartes d’identité ont ensuite été restituées, une partie des personnes libérées, et le reste embarquées sans aucune mention sur le motif de leur arrestation.
Les personnes embarquées sont au nombre de 13 :
Personnel d’Alternatives-Cameroun (5)
- Lucien EWANE, Président
- Hermine Ngo Ndaptie, DIC Manager
- Denis WATONWA, Conseiller psych
- Oumarou Ousmanou, Pair Educateur
- Fotie Zidane, Pair éducateur
- Bénéficiaires d’Alternatives- Cameroun (3)
- Un bénéficiaire de 17 ans
- Un collégien âgé de 19 ans
- Un étudiant âgé de 21 ans
- Le personnel de (l’ONG) (5)
- Dr Arnaud
- Rose Lummafor
- Yves OKALA
- Jennys
- Un chauffeur
Ce mardi 1er octobre 2024 à 14h, toutes les personnes interpellées se trouvaient encore à la (Police Judiciaire) de Douala.
Alternatives-Cameroun essaie de démontrer, documents à l’appui, qu’aucun élément probant ne permet d’inculper Alternatives-Cameroun pour l’un des motifs évoqués :
- Alternatives-Cameroun est dûment enregistré et ses services liés au VIH autorisés par le Ministère de la Santé Publique
(Lettre D21-01/L/MINSANTE/UCS-FMP/C du 06 janvier 2023)
- Aucun élément ne prouve l’implication d’Alternatives-Cameroun dans le Traffic d’êtres humains.
– Alternatives-Cameroun a mandat, de par la lettre ci-dessus évoquée, d’offrir les services offerts aux hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, aux personnes transgenres et usagères de drogues.
Ces services ne sauraient être interprétés comme promotion ou pratique de l’homosexualité.
Alternatives-Cameroun et (l’ONG) demandent la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes interpellées.
Pour Alternatives-Cameroun,
Le Directeur Exécutif ,
Makanda David
Repéré sur le site https://www.adheos.org
Amiens
Des parents condamnés
pour des violences et insultes homophobes sur leur fils
Un homme de 42 ans et une femme de 44 ans ont été jugés ce vendredi à Amiens (Somme).
Leur fils, désormais majeur, dénonçait des violences et des insultes, lorsque le couple a appris son homosexualité. Ils ont été condamnés.
Un couple de quadragénaires a été condamné ce vendredi par le tribunal d’Amiens pour des violences psychologiques et physiques sur leur fils, homosexuel. C’est lorsque cet homme de 42 ans et cette femme de 44 ans ont appris l’orientation sexuelle de Lucas, que les insultes ont débuté, au domicile de la famille, à Harbonnières.
Les enquêteurs sont saisis le 10 avril 2024, après un signalement de l’assistante sociale du lycée.
La victime évoque des violences psychologiques et physiques depuis qu’il a dévoilé son homosexualité. Des propos homophobes à la maison, de "c’est ce qui va lui arriver à ce PD", en évoquant le VIH, à "il est encore au téléphone avec sa tarlouze".
"Je ne sais pas ce que j’ai fait pour que tu sois gay"
"C’est vrai que l’ambiance familiale était compliquée. Ce n’est pas l’homosexualité en soi qui était un sujet, même si c’est vrai que quand vous l’apprenez, on tombe de sa chaise, c’est plus le maquillage, les artifices autour", raconte la mère de famille à la barre. Car Lucas se maquille, met des boucles d’oreilles. Elle reconnait les propos reprochés. "On a essayé de lui expliquer les règles à la maison, sur le maquillage. Mais lui voulait se mettre en avant". "A 17 ans, il est dans une phase d’affirmation de lui-même, vous ne croyez pas ?", lui demande la présidente. "Quand vous regardez la télévision, que vous voyez un spot sur le VIH, et que vous tenez des propos homophobes, comment vous l’expliquez ?", "C’est un tout, l’ambiance familiale", campe la mère de famille.
Le père, à son tour, reconnait les propos, mais "ne sait pas", les expliquer. Malgré les questions de la présidente, rien ne sort. Dans un SMS, adressé à son fils qui vient de lui annoncer qu’il est gay, il l’écrit : "C’est ce que je redoutais de pire dans la vie, j’ai honte de moi, je ne sais pas ce que j’ai fait pour que tu sois gay". "J’ai eu un garçon, c’est pour avoir un garçon, pas une fille", finit-il par lâcher à l’audience. Accusé de violences physiques, il assure que le jour où il plaque son fils au mur, "cela n’a rien à voir avec l’homosexualité", mais parce que Lucas venait de disputer avec sa mère.
Depuis, Lucas est parti de la maison. Il a trouvé refuge d’abord chez une tante et vient de prendre un petit logement seul. Il n’y a plus aucun contact.
"Peut-être que plus que passer votre temps à le traiter de PD, de tafiole, de tarlouze, vous auriez pu lui parler ?"
"Est-ce que vous pensez que c’est facile, pour un adolescent dans cette société, de découvrir son homosexualité ?", fait mine de s’interroger la procureure. "Encore plus dans une famille qui passe son temps à le dénigrer ? Est-ce que vous pouvez comprendre que Lucas traverse quelque chose de difficile ?" "Oui", répondent les parents. "Peut-être que plus que passer votre temps à le traiter de PD, de tafiole, de tarlouze, vous auriez pu lui parler ?"
Lucas décide de prendre la parole. "Le côté féminin peut déranger : je me maquillais en partant, je me démaquillais avant de rentrer. Mon côté arrogant, c’était un moyen de défense, cela a été très compliqué mentalement. Je continue à avoir un suivi psychologique." Son avocate salue "son courage". "Celui d’avoir été en mesure de dénoncer les violences dont il a été victime. Le courage d’avoir pu déclarer devant les gendarmes ce qu’il subissait. Le courage de tenir bon et de s’assumer seul depuis quelques jours", poursuit Me Stéphanie Lourdel-Iglesias. "Ce dossier m’est profondément désagréable, parce que c’est l’une des pires choses que l’on peut imaginer pour un enfant." Sur la même ligne, la procureure requiert sept mois de sursis probatoire, obligations d’indemniser la victime et obligation de soin pendant de 24 mois.
Les parents condamnés
La tâche est difficile, pour l’avocat de la défense. "L’appréciation de l’homosexualité au cours du temps, c’est quelque chose de fluctuant", rappelle Me David Dalmaz.
"Pour certains, ce n’est pas évident", notamment en zone rurale. "Oui Madame la procureure, on n'est pas dans le Marais, il y a une grande différence entre Harbonnières, Ham, Chaulnes, et la rue de Bretagne. L’homosexualité, c’est encore quelque chose de tabou, de hors norme". Le tribunal condamne finalement le couple à huit et dix mois de prison avec sursis probatoire, avec l’obligation de suivre des soins et d’indemniser la victime. Ils devront verser 1.500 euros de dommages et intérêts à Lucas.
Repéré sur le site https://www.francebleu.fr
Le Conseil d'État valide le statut de réfugié d'un Algérien
condamné pour agression sexuelle sur mineur
La défense du ressortissant algérien, condamné à quatre ans de prison par la justice française, était notamment axée sur le fait qu’il encourait un risque de persécution s’il retournait en Algérie, en raison de sa transidentité.
Le Conseil d'État a estimé que "les infractions pénales commises ne sauraient à elles seules justifier légalement une décision refusant le statut de réfugié".
Le Conseil d'État a validé, lundi 30 septembre, le maintien du statut de réfugié d’un ressortissant algérien de 31 ans, condamné en 2019 à quatre ans de prison pour agression sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans.
La décision, révélée par le JDD, a suscité des réactions vives, quelques jours après la mort de la jeune Philippine, pour laquelle a été arrêté un ressortissant marocain condamné pour viol. Selon l'avocate de Medhi F., Me Isabelle Zribi, relayée par Le Figaro, son client, en pleine transition de genre pour devenir une femme, craignait des persécutions en Algérie "en raison de sa sexualité" et de sa transidentité. Une situation que les juges ont jugée suffisamment grave pour lui accorder la protection du statut de réfugié.
Initialement, en novembre 2020, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s’était opposé à cette protection, invoquant l’article L. 511-7 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). Ce texte permet de refuser ou de retirer le statut de réfugié à une personne ayant été condamnée pour un crime ou un délit grave, et dont la présence constitue une menace pour la société française. En avril 2023, l'homme a déposé un recours devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui a annulé la décision de l’Ofpra.
"Le temps écoulé" et son "comportement" lui ont été favorables
La CNDA a justifié sa décision en soulignant que cet Algérien, en France depuis 14 ans, avait entrepris "volontairement", dès le début de sa détention, des démarches d'insertion professionnelle et suivi des protocoles de soins, ce qui avait entraîné une réduction de sa peine. Elle a également indiqué dans son compte-rendu avoir pris en compte le relèvement judiciaire de la peine complémentaire d'interdiction de territoire qui avait été prononcée à son encontre.
Un élément clé dans cette décision résidait dans le risque de persécution que l'homme courait s'il retournait en Algérie. "Les pièces du dossier et les déclarations de Mehdi F., particulièrement spontanées et étayées, ont permis de tenir pour établies son orientation sexuelle et sa transidentité", a expliqué la CNDA. En outre, un certificat médical indiquait qu'aucun élément n’appuyait la possibilité d'une récidive. Ainsi, malgré sa condamnation, les juges ont estimé que la menace pour la société n'était pas établie.
Le Conseil d’État, saisi par l’Ofpra, a finalement confirmé cette décision en juillet 2023.
Dans son arrêt, il a rappelé que "les infractions pénales commises ne sauraient à elles seules justifier légalement une décision refusant le statut de réfugié ou y mettant fin" et a pris en compte "le temps écoulé et l’ensemble du comportement de l’intéressé depuis la commission des infractions".
Avec AFP
Sur un malentendu...
"Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment, vivent à deux..."
La nouvelle est tombée comme un coup de massue : Michel Blanc, membre incontournable de la troupe du Splendid, est décédé dans la nuit de ce jeudi 3 octobre à ce vendredi 4 octobre des suites d'un malaise cardiaque.
Un visage inoubliable
Révélé par son rôle emblématique de Jean-Claude Dusse dans "Les Bronzés", aussi maladroit en amour qu’attachant, sa réplique culte "on sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher..." a fait rire plusieurs générations.
"Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait…", a réagi dans la nuit Gérard Jugnot, son ami de longue date, dans un message publié sur Instagram.
Originaire de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, Michel Blanc avait fait ses débuts sur les planches au sein de la troupe du Splendid, aux côtés de Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel ou encore Christian Clavier.
Rassemblés au cinéma par Patrice Leconte dans "Les Bronzés", sorti en 1978, ils font un véritable carton. Le public français continue de se tordre de rire en découvrant un an plus tard "Les Bronzés font du ski".
Après ce succès propulseur, Michel Blanc avait notamment continué sa carrière dans le cinéma français avec plusieurs comédies : "Viens chez moi, j’habite chez une copine", "Ma femme s’appelle reviens", "Une nuit à l’Assemblée nationale" ou encore "Papy fait de la résistance".
Pas si bronzé que ça...
En 1984, il réalise son premier film "Marche à l’ombre" et enregistre à nouveau un énorme succès. Cela lui permets d’élargir son registre, et de s’éclipser le premier de la bande du Splendid.
"Les gens dans la rue m’appelaient "mon pote" ou me criaient "t’as une ouverture ?". "Bref, ils s’adressaient à Jean-Claude Dusse... Ca m’amenait vers une carrière qui ne m’intéressait pas. Je ne stimulais plus l’imaginaire des auteurs" aimait-il à dire.
Deux ans après "Marche à l’ombre", il connait un nouveau succès devant la caméra dans le rôle principal de la comédie dramatique de Bertrand Blier, "Tenue de soirée". Il s’épanouit ensuite dans plusieurs rôles plus noirs, campant l’inquiétant "Monsieur Hire" d’après Simenon, ou un médecin homosexuel au début du sida dans "Les Témoins" d’André Téchiné.
Après le rendez-vous raté du troisième opus des "Bronzés" en 2006, l’acteur, nommé quatre fois au César du meilleur acteur, remporte en 2012 la précieuse statuette pour son second rôle inattendu de directeur de cabinet dans le thriller politique "L’Exercice de l’Etat".
Depuis cette nuit, il pourrait reprendre à son compte le titre du film de Jennifer Devoldère qu'il a tourné en 2011 :
"Et soudain, tout le monde me manque"
Avec AFP
Géorgie,
la présidente Salomé Zourabichvili
refuse de signer la loi qui restreint les droits LGBT +
La cheffe d’Etat a refusé ce mercredi 2 octobre d’approuver la loi votée en septembre par le Parlement géorgien.
La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, à Varsovie - 1er octobre 2024. (Aleksander Kalka/NurPhoto via AFP)
Mais la loi devrait malgré tout pouvoir entrer en vigueur
Le 17 septembre, le projet de loi pour éliminer "la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste" arrive au Parlement géorgien. Les partis d’opposition boycottent le vote. Conséquence, 84 voix pour et 0 contre.
Première étape réussie
Dans le processus législatif géorgien normal, c’est au tour de la Présidente, Salomé Zourabichvili, d’approuver le texte. Mais ce mercredi 2 octobre, ses services ont annoncé son refus de signer cette loi restreignant les droits LGBT +.
Marika Botchoïdzé, la porte-parole de la Présidente, a précisé que Zourabichvili "l’a renvoyé au Parlement sans y mettre son veto". La loi devrait malgré tout pouvoir entrer en vigueur car le président du Parlement, Shalva Papouachvili, a le pouvoir de la signer en cas de refus de la présidence.
Le texte interdit "la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste".
Très impliqué dans la promulgation de cette loi qui vise à restreindre la présence et la représentation des LGBT + dans l’espace public, Shalva Papouachvili, à la tête du parti du Rêve géorgien, avait déclaré vouloir "renforcer les mécanismes de protection des mineurs et les valeurs familiales fondées sur l’union d’une femme et d’un homme". Le texte interdit "la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste" dans les établissements d’enseignement et les émissions de télévision, et restreint aussi les "rassemblements et manifestations". Des groupes de défense des droits ont critiqué cette formulation mettant sur le même plan l’inceste et l’homosexualité.
En acceptant un projet de loi aussi répressif, les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, marchent dans les pas de la Russie. Depuis dix ans, une législation russe réprime la "propagande LGBT +" et a été depuis considérablement élargie.
Moscou a même ajouté ce qu’elle qualifie de "mouvement international LGBT" sur sa liste des entités déclarées «terroristes et extrémistes», même si aucune organisation ne porte ce nom dans le pays.
La présidente géorgienne pro-européenne s’est trouvée en accord avec l’Occident qui a fermement condamné le projet de loi. L’Union européenne avait estimé début septembre qu’il "porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population".
La Géorgie avait été secouée au printemps par des manifestations massives contre une autre loi, cette fois contre "l’influence étrangère" et elle aussi inspirée d’un texte russe répressif. Le pays est appelé aux urnes le 26 octobre pour des élections législatives vues comme cruciales.
Avec AFP
Géorgie
Meurtre de Kesaria Abramidzé :
Une tragédie qui soulève des questions sur les droits des LGBT+
Kesaria Abramidzé, actrice, mannequin et influenceuse transgenre géorgienne de 37 ans, a été retrouvée poignardée à son domicile.
Son petit ami a été arrêté, et les autorités suspectent un meurtre lié à son identité de genre.
Il aurait refusé que leur relation soit révélée, tandis que Kesaria avait récemment partagé une photo d’eux sur les réseaux sociaux. Militante engagée contre la violence conjugale et les discriminations, elle avait dénoncé publiquement la "relation toxique" qu’elle subissait depuis deux ans, au point de devoir se réfugier à l’étranger. Son témoignage sur les abus qu’elle vivait était un cri d’alerte face à l’augmentation des féminicides en Géorgie.
Cette tragédie survient dans un contexte tendu, juste après l’adoption d’une loi controversée interdisant la "propagande des relations homosexuelles". Bien qu’aucun lien direct ne soit établi entre sa mort et cette législation, l’atmosphère de répression générée par ces mesures suscite de vives inquiétudes.
La société géorgienne, profondément choquée, réclame justice et vérité sur les circonstances de ce drame. Salomé Zourabichvili, la présidente du pays, a exprimé son indignation face à la montée des violences envers les personnes LGBT+, exhortant à une prise de conscience collective sur la sécurité et les droits de cette communauté.
En 2018, Kesaria avait été la première figure publique à parler ouvertement de sa transition de genre, représentant la Géorgie au concours Miss Trans Star International. Son courage à revendiquer son identité dans un pays majoritairement chrétien orthodoxe reste un symbole fort.
La récente loi, adoptée le 17 septembre mais en attente de promulgation, interdit la "propagande des relations homosexuelles et de l’inceste" dans les écoles et les médias, tout en limitant les manifestations, une mesure dénoncée par les défenseurs des droits humains.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Ajaccio
Guet-apens homophobe
Michel témoigne avant le procès de ses agresseurs
Michel, cadre dans la restauration âgé de 42 ans, a été victime d’une violente agression homophobe à Ajaccio en septembre 2023.
Après un rendez-vous avec un homme rencontré via un site, trois jeunes l’ont piégé et attaqué sur un parking, le rouant de coups tout en lui lançant des insultes homophobes. Il a réussi à se défendre mais reste profondément affecté psychologiquement par cet acte brutal.
Ses agresseurs, des lycéens, ont été identifiés grâce à des preuves ADN et des images de vidéosurveillance. Jugés le 2 octobre devant le tribunal pour enfants d’Ajaccio, ils contestent les faits. Mais Michel n’était pas leur unique victime, un autre homme sera aussi partie civile au procès.
Michel est déterminé à témoigner pour briser le silence et espère obtenir justice "pour lui, et pour tous les autres qui ont déjà vécu pareille situation, ou qui risqueraient d’y être à leur tour un jour confrontés", explique-t-il sur France Info.
Épuisé et traumatisé, il a également décidé de quitter la Corse, estimant ne plus pouvoir y vivre en étant pleinement lui-même dans un tel climat : "Cette agression me fait me dire que je n’ai pas le droit d’être qui je suis, sinon on va me taper. Dans ce cas-là, je préfère m’en aller".
Témoignage cliquez ICI
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Maroc
Les autorités interrompent un mariage
entre deux ressortissants, néo-zélandais et français
Dans la soirée du samedi 21 septembre, après délation, les autorités de la commune rurale d’Ourika, située au sud-est de Marrakech, sont intervenues pour interrompre une cérémonie de mariage entre un Français et un Néo-Zélandais.
L’événement, qui se tenait dans un hôtel du douar Taourirte, réunissait environ une cinquantaine d’invités, majoritairement étrangers, selon des informations relayées par la presse locale.
Initialement, les responsables de l’établissement ont évoqué une simple fête d’anniversaire. Mais une enquête a révélé qu’il s’agissait d’une célébration d’union entre deux hommes. Plusieurs employés de l’hôtel ont également confirmé qu’une zone avait été spécialement aménagée pour l’échange des alliances.
Les autorités ont immédiatement ordonné l’arrêt des festivités, rappelant aux invités que les unions homosexuelles sont strictement interdites par la loi marocaine. En vertu de l’article 489 du Code Pénal, les relations homosexuelles sont en effet passibles de peines allant de trois à six mois de prison, assorties d’amendes pouvant atteindre 1 200 dirhams, un peu plus de 110 euros. Une législation qui reflète malheureusement une position largement partagée au sein de la classe politique et de la société marocaine, opposées à tout changement en la matière.
Bien que quelques manifestations en faveur des droits LGBTQ+ aient eu lieu ces dernières années, comme en juin 2023 à Casablanca, où des drapeaux arc-en-ciel ont été brandis lors d’une marche pour les droits des femmes, la question des droits LGBTQ+ demeure un sujet sensible au Maroc.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
La Russie interdit l'adoption
vers les pays autorisant les transitions de genre
L'Assemblée russe a voté une nouvelle loi correspondant à la double obsession de Vladimir Poutine : anti-LGBT et anti-occidentale.
Vous reprendrez bien un peu de transphobie d'État ?
Ce mercredi 25 septembre, les députés russes ont voté à une majorité poutinienne (397 pour, 1 contre) un projet de loi visant à interdire l'adoption d'enfants russes par les ressortissants de pays autorisant les transitions de genre. En parallèle, la Douma (l'équivalent de Assemblée en France) examine une proposition de loi pour interdire la "propagande" d'une vie sans enfants.
L'interdiction votée ce mercredi concerne les citoyens de pays qui permettent "le changement de sexe par intervention médicale, y compris par l'utilisation de médicaments" mais aussi ceux qui permettent un changement de genre dans les documents d'identité. Le but affiché est d'empêcher "toute adoption d'enfant russe par des représentants des communautés LGBT", ajoute l'exposé des motifs cité par l'Agence France-Presse (AFP). Pour entrer en application, la loi doit encore adoptée par le Conseil de la fédération (l'équivalent du Sénat) puis être promulguée par le président, Vladimir Poutine, des étapes qui ne sont généralement qu'une formalité.
Persécution renouvelée des LGBT+
"Avec cette loi, nous protégeons l'enfant", s'est félicité le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, promoteur du texte et proche de Poutine.
Des députés ont proclamé vouloir éviter que les parents adoptifs puissent "changer de sexe" ou bien "changer le sexe de l'enfant adopté", qui devrait, selon eux, être "élevé dans une famille traditionnelle". Mais ce projet de loi est essentiellement symbolique : en 2023, seuls six enfants russes ont été adoptés par des citoyens étrangers selon les chiffres officiels.
Ce chiffre avait commencé à chuter après l'interdiction, en 2012, de l'adoption d'enfants russes par des ressortissants américains. En 2022, un projet de loi – jamais voté – prévoyait déjà de l'interdire aux ressortissants de pays "inamicaux". "L'Europe, tout comme les États-Unis, est malade", a déclaré mi-septembre le président de la Douma à la radio russe alors qu'il évoquait la possibilité pour les athlètes transgenres de participer à des compétitions sportives.
Dans le texte qui accompagne le projet de loi, les députés notent qu'exclure les pays qui autorisent les transitions de genre revient dans les faits à exclure "les pays de l'Otan", où cela est généralement permis.
En juillet 2023, en pleine crise démographique amplifiée par la guerre en Ukraine, le pays porte-drapeau du lobby réac international a adopté une loi interdisant les transitions de genre, ainsi que la possibilité pour les personnes trans d'adopter ou même d'obtenir la garde des enfants en cas de divorce.
Depuis 2012, il est déjà impossible pour les couples homosexuels étrangers d'adopter ou de recourir à une GPA en Russie. Fin 2023, la Cour suprême a banni le "mouvement international LGBT" pour "extrémisme", et Vladimir Poutine a ajouté ce dernier sur la liste des "terroristes et extrémistes", ouvrant la voie à de lourdes peines de prison pour les militants sur place.
Avec AFP
Au moment de souffler ses 40 bougies,
la sérophobie n'a pas encore disparu, alerte l'association
A l'occasion de son 40ème anniversaire, AIDES publie un sondage qui révèle que la sérophobie n'a pas disparu : 16% des Français se sentent mal à l'aise à l'idée de côtoyer une personne séropositive.
En ce 25 septembre, exactement quarante ans après sa création, Aides, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe, publie les résultats d’une enquête Ifop menée en juin auprès d’un échantillon de 1.500 personnes représentatif de la population française.
Parmi ses enseignements : la proportion de Français considérant que les risques d’être contaminé par le virus du sida ne sont pas importants est passée de 14 % en 1988 à 40 % aujourd’hui.
Les moins de 25 ans sont même une majorité (51 %) à considérer que ces risques sont désormais faibles.
Cette moindre crainte du VIH va de pair avec une baisse des connaissances sur ce sujet.
Les trois quarts des Français interrogés (77 %) pensent ainsi à tort que l’on peut être contaminé par le virus du sida lors d’un rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive sous traitement.
Or, on sait aujourd’hui qu’une personne séropositive sous antirétroviraux et qui a une charge virale indétectable ne transmet pas le virus à ses partenaires même lors d’un rapport sexuel sans préservatif.
Et les personnes séropositives ainsi que celles au stade du sida sont encore considérées comme une minorité à exclure de la société par une partie de la population : l’isolement des malades du sida est soutenu par 11 % des Français interrogés (contre 23 % en 1988) et celui des personnes séropositives par 8 % de la population.
Si 91 % de Français continueraient de voir un de leurs amis s’ils apprenaient sa séropositivité, cette bienveillance s’arrête lorsque la relation est plus intime : moins de la moitié des Français (46 %) continueraient de fréquenter une personne avec laquelle ils avaient des relations sexuelles s’ils apprenaient sa séropositivité.
Côtoyer des personnes séropositives reste une source de malaise, même si elles font moins l’objet de rejet : 16 % des Français se disent encore aujourd’hui être mal à l’aise à l’idée de côtoyer une personne séropositive, selon cette enquête.
Les Français ont d’ailleurs conscience, à 78 %, que les personnes séropositives sont victimes de discriminations.
"La peur de se découvrir séropositif, alimentée par la sérophobie, représente un frein important au dépistage", regrette Camille Spire, la présidente de Aides, citée dans un communiqué. "Pourtant", rappelle-t-elle, "cet outil de prévention permet une mise sous traitement efficace, empêchant d’atteindre le stade sida et de transmettre le virus".
"Nous disposons en France de tous les outils pour mettre fin aux épidémies de VIH/sida et des hépatites" affirme Madame Spire. "Cet objectif ne pourra cependant pas être atteint qu’à la condition de moyens financiers suffisants et d’une volonté politique forte".
Avec AFP
Thaïlande
Le roi promulgue la loi sur le mariage homosexuel,
une première en Asie du Sud-Est
Le roi de Thaïlande a promulgué la loi qui ouvre le mariage aux couples de même sexe, a annoncé mardi 24 septembre la Royal Gazette, le journal officiel du pays.
Le roi Maha Vajiralongkorn a donné l’assentiment royal à la nouvelle loi qui permet aux couples de même sexe de se marier en Thaïlande, qui a été adoptée par le Parlement en juin et entrera en vigueur dans 120 jours, ce qui signifie que les premiers mariages devraient être célébrés en janvier 2025.
Le texte de la loi modifie les références aux hommes, femmes, maris ou épouses pour les remplacer par des termes non genrés, en l’occurrence "individus" et "partenaires de mariage". Il accorde aussi aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels en matière d’adoption et d’héritage.
Premier pays d’Asie du Sud-Est
La Thaïlande devient ainsi le premier pays d’Asie du Sud-Est à reconnaître l’égalité devant le mariage et le troisième d’Asie à légaliser le mariage pour tous après Taïwan et le Népal. La promulgation par le roi de la loi, un acte formel, marque l’aboutissement d’années de campagne pour faire reconnaître légalement le mariage entre personnes de même sexe, et de tentatives de légalisation.
La Thaïlande bénéficie depuis longtemps d’une réputation de tolérance envers les personnes LGBT+, et les sondages d’opinion publiés par les médias mettent en évidence un soutien majoritaire des Thaïlandais au mariage pour tous.
Néanmoins, une grande partie de la société du royaume à majorité bouddhiste demeure attachée aux valeurs conservatrices, et les personnes LGBT+ se disent encore confrontées à des obstacles et des discriminations dans leur vie quotidienne.