Rentrée universitaire 2024 - 2025

Le Refuge lance une campagne d’appel aux dons

Depuis sa création en 2003, Le Refuge, a accompagné plus de 10.000 jeunes. La Fondation lance une nouvelle campagne de sensibilisation pour cette rentrée universitaire 2024 - 2025 et appelle le grand public à la soutenir dans ses actions de terrain.

Rentrée universitaire 2024 – 2025, Le Refuge lance une campagne d’appel aux dons
Rentrée universitaire 2024 – 2025, Le Refuge lance une campagne d’appel aux dons

Crée en 2003, et reconnue d’utilité publique depuis 2011, l’Association Nationale Le Refuge a pour objectif de lutter contre l’isolement des jeunes LGBTQI+.

 

Cet objectif se décline en plusieurs missions. Tout d’abord, la structure propose un hébergement temporaire à des jeunes en situation de rupture familiale du fait de l’annonce de leur homosexualité, ainsi qu’un parcours d’accompagnement pluridisciplinaire : social, psychologique, médical, juridique.

 

L’objectif de cet accompagnement est de favoriser le retour à un état de bien-être physique et psychique et, d’amener le jeune à identifier et mobiliser ses propres ressources afin d’arriver à une autonomie en matière de gestion de la vie quotidienne, de retour à l’emploi et d’habitat.

 

L’accompagnement, réalisé par une équipe de professionnels, de volontaires de service civique et de bénévoles, se fait dans le respect des valeurs d’écoute, de confidentialité et, de respect des identités et des choix de chacun.

 

Le cadre du travail social, garant d’un accompagnement efficace, non-intrusif et menant à la pleine acquisition de l’autonomie des jeunes, est sans cesse réadapté afin d’être en adéquation avec les attentes des publics.

 

En France, encore beaucoup trop de ces jeunes sont mis à la porte de ce qu'ils croyaient être "chez eux", par leurs "parents", à la minute même où ceux-ci apprennent, peu importe la manière, que leur enfant est LGBT+.

 

Il faut savoir que du jour au lendemain, ces jeunes sont jetés à la rue avec pour seul bagage, les vêtements qu'ils ont sur eux.

Rien d'autre.

 

Ces jeunes pourtant remplis d'espoir la veille encore, voient soudainement leur avenir s'écrouler. Leurs études stoppées.

 

Ces jeunes, parfois mineurs, sont ainsi condamnés à une vie d'errance et, sans y avoir été préparés, confrontés à la violence quotidienne de la rue.

 

Du jour au lendemain, sans famille, sans amis, ils vont devoir apprendre à survivre... seuls.

 

Questions :

- Comment après une attitude aussi radicale, aussi définitive, aussi violente, aussi inhumaine, ces "parents" peuvent-ils n'éprouver aucun remord et, continuer à mener une vie tout à fait normale, sans jamais se soucier un seul instant de ce que peut devenir ou subir leur enfant, après l'avoir "rayé" du livret de famille, simplement parce qu'il avait une sexualité différente de la leur ?

 

- Pourquoi ces parents ne sont jamais inquiétés ?

 

- Pourquoi ne sont-ils jamais sanctionnés ?

 

- Que penser également du manque de réaction des proches, de ce silence insupportable et complice de la part de la famille de ces jeunes victimes : frère, sœur, grand-père, grand-mère, oncle, tante, cousin, cousine (…) qui ne s'inquiètent pas, ne posent aucune question en constatant que cet enfant, pourtant membre de leur famille a disparu du foyer familial ?

Pour soutenir Le Refuge cliquez sur l'image ou ICI.

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Royaume-Uni

L'utilisation du préservatif atteint son plus bas niveau historique

malgré l'augmentation des IST,

laissant les cliniques "au point de rupture"

Selon de nouvelles statistiques, l’utilisation du préservatif a atteint un niveau historiquement bas au Royaume-Uni, malgré une augmentation des IST laissant les services de santé sexuelle "au point de rupture" dans le pays.

Johnnies, capotes, gants d’amour, quel que soit le nom que vous leur donnez, les préservatifs sont la seule forme de contraception qui peut prévenir les infections sexuellement transmissibles, le VIH et la grossesse.

 

Et malgré le fait que ce petit ticket d’entrée (si vous voyez ce que je veux dire) soit encore plus fin et moins susceptible d’inhiber les sensations de nos jours, seulement 15 % des personnes ont acheté des préservatifs cette année.

 

Selon les nouvelles statistiques de Durex sur l'utilisation du préservatif au Royaume-Uni, les personnes sexuellement actives dans le pays sont moins susceptibles d'acheter des préservatifs que le reste du monde (28 %). Cela place le Royaume-Uni à la 33e place sur les 36 pays étudiés sur l'utilisation du préservatif au cours de l'année écoulée.

 

Seuls 11 % des personnes interrogées ont admis utiliser systématiquement des préservatifs, ce qui est alarmant compte tenu de l'augmentation des infections sexuellement transmissibles dans le pays. La situation ne s'annonce pas très bonne pour nous, les Britanniques, au lit.

 

Ceux qui ont choisi de ne pas acheter de préservatifs ont cité un manque perçu de sensation (16 %), un manque de spontanéité (14 %) et l’idée qu’ils étaient des tueurs d’humeur (13 %) comme raisons de ne pas vouloir les utiliser.

 

Alix Fox, spécialiste en sexualité, a déclaré à propos des résultats : "Les statistiques sur le taux incroyablement faible d’utilisation du préservatif au Royaume-Uni me préoccupent profondément".

 

"Il est temps que le Royaume-Uni change d’avis et de comportement, qu’il renonce désormais aux préservatifs et qu’il s’oriente vers un avenir où les citoyens seront mieux protégés."

 

Plus tôt cette année, l'Association des collectivités locales (LGA) a révélé que plus de 75 % des conseils ont constaté une augmentation des cas de gonorrhée et de syphilis depuis 2017. On a également constaté une augmentation des cas de chlamydia dans 36 % des zones d'autorité locale.

 

Selon la LGBT Foundation, les hommes gays, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes restent l’un des groupes présentant le plus grand nombre de cas d’IST au Royaume-Uni.

 

Vous pouvez trouver des services de dépistage et de traitement des IST au Royaume-Uni iciet vous pouvez rechercher des services de préservatifs gratuits en Angleterre ici.

Repéré sur le site https://www.gayvox.fr/

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Controverse à FLAG !

Une lettre ouverte réclame des réformes urgentes

Dans une lettre ouverte adressée ce lundi 9 septembre au conseil d’administration, plusieurs membres de FLAG! dénoncent la gestion opaque et autoritaire de l’association depuis l’élection de l’actuelle présidence en août 2023, qui a conduit à des divisions internes.

Ils demandent l’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements et la mise en place de mesures urgentes pour rétablir la transparence, la démocratie et les valeurs fondamentales de FLAG !.

 

"Si nous, membres de l’association déplorons la succession de crises que traverse notre association depuis maintenant plus d’un an et déplorons l’incapacité de la présidente de mener à bien une action d’apaisement et d’ouverture, nous ne pouvons rester sans réagir face à une situation intolérable et insupportable pour beaucoup".

 

Les signataires pointent notamment des manipulations lors des assemblées générales, caractérisées par un manque de dialogue et des tentatives d’intimidation, ainsi qu’une gestion financière jugée peu claire.

 

Ils accusent également la présidence d’adopter un comportement toxique, en utilisant menaces et harcèlement pour faire taire toute opposition. Ils évoquent même des signalements envoyés à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), visant à compromettre la carrière professionnelle de membres considérés comme dissidents.

 

Enfin, ils déplorent l’absence de soutien de l’association envers les agents des ministères victimes de LGBT-phobies, pourtant l’un de ses objectifs principaux, citant notamment deux policiers victimes d’homophobie qui n’auraient pas été accompagnés par FLAG! :

"Un grand défi s’impose à vous, chers membres du conseil d’administration, celui de prendre des décisions et des mesures fermes pour ramener de la sérénité, pour rassembler et apaiser et enfin, remettre FLAG ! au centre de son objet historique, celui de la lutte contre les LGBT phobies au sein de nos deux ministères et au rapprochement des forces de l’ordre avec la population LGBT+", concluent-ils.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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James Bond peut attendre 

Daniel Craig se déconstruit dans "Queer"

L'acteur d'origine britannique enterre définitivement le mâle alpha de 007 dans "Queer", de Luca Guadagnino, une divagation gay sous alcool et drogue inspirée de William S. Burroughs et présentée en compétition au festival de Venise.

Daniel Craig lors de la première allemande de "Skyfall"
Daniel Craig lors de la première allemande de "Skyfall"

L’heure est à jouer avec les sex-symbols glamours et les stéréotypes de genre à la Mostra : après Nicole Kidman, filmée à quatre pattes en train de laper une tasse de lait dans un jeu de soumission, dans le thriller érotique Babygirl, c’est une autre star, Daniel Craig, qui a joué mardi avec son image de papier glacé.

 

L’acteur de 56 ans à la carrure athlétique est célébrissime pour son rôle de James Bond (Casino Royale, Skyfall…). Personnage qu’il avait déjà commencé à éloigner du canon machiste dans le dernier opus, Mourir peut attendre, où on le voyait devenu papa.

 

Désormais libéré du rôle de 007, Craig se réinvente complètement dans Queer, en lice pour le Lion d’or.

 

Il rêvait depuis des années de tourner avec Luca Guadagnino, cinéaste italien de 53 ans devenu la coqueluche de Hollywood depuis qu’il a propulsé Timothée Chalamet avec Call me by your name, qui en le recrutant confirme son aura. Et s’en donne à coeur joie pour jouer avec son image.

 

Le film est inspiré du roman du même titre de William S. Burroughs, figure littéraire de la Beat Generation, aux côtés de ses amis Jack Kerouac et Allen Ginsberg, mêlant homosexualité, drogue et alcool.

 

Crasseux

Queer est un livre "très court" mais "rempli d’émotion" : "Il parle d’amour, de perte, de solitude, de désir, il parle de tout cela", a résumé Daniel Craig à Venise.

 

Craig joue un Américain d’âge mûr, noyant son ennui dans le Mezcal dans un bar fréquenté par la communauté gay dans le Mexico City d’après-guerre. Jeux de regards, discussions à bâtons rompus et intermèdes charnels, il tombe amoureux d’un jeune compatriote, interprété par Drew Starkey, 30 ans, vu dans la série Outer Banks.

 

Plus connu une arme à la main et une James Bond girl à ses côtés, Daniel Craig se livre ici comme jamais dans de torrides scènes de sexe à l’écran, avec Drew Starkey. L’acteur a raconté avoir eu recours à la danse pour briser la glace.

 

"Vous savez comme moi qu’il n’y a rien d’intime dans le tournage d’une scène de sexe. La pièce est remplie de gens qui vous regardent", a-t-il raconté à la presse. "Drew et moi avons commencé les répétitions des mois avant le début du tournage. (…) Danser avec quelqu’un est formidable pour briser la glace".

 

Avec Queer, "nous voulions simplement créer quelque chose d’aussi touchant, authentique et naturel que possible", a souligné Daniel Craig, dont le personnage est montré souvent dégoulinant de sueur, dans un costume blanc crasseux.

 

Un naturel qui n’empêche pas Luca Guadagnino de proposer comme à son habitude un univers très stylisé, empruntant ici à la photographie d’Edward Hopper, ainsi qu’à l’ambiance du Douanier Rousseau quand les deux personnages filent en Amazonie goûter une plante hallucinogène, l’Ayahuasca.

 

Le film est très charnel, à l’image de ses précédents, comme Challengers, sorti au printemps, avec des scènes torrides entre Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist. Avec cette fois Daniel Craig, le cinéaste a expliqué qu’il disposait de "l’un des très rares acteurs iconiques qui acceptent de montrer leur fragilité".

Avec AFP

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Attaque homophobe en plein Paris

Un homme entre la vie et la mort après avoir été agressé avec son compagnon par 8 personnes à coups de tessons de bouteille, sur le canal Saint-Martin

L’un des deux hommes a reçu un coup de tesson de bouteille à la tête. 

Canal Saint-Martin
Canal Saint-Martin

Il a été transporté aux urgences avec un pronostic vital engagé

Un homme et son conjoint ont été agressés et l'un d'eux a été gravement blessé à la tête dans la nuit de vendredi à samedi à Paris, lors d'une agression homophobe selon les victimes, a appris l'AFP de source policière.

 

"Coup de tesson de bouteille"

Quatre personnes, soupçonnées d'avoir participé à cette agression, ont été interpellées peu après les faits. Ces personnes, sous l'emprise de l'alcool, ont été placées en garde à vue différée. Elles sont toujours en garde à vue, indique le parquet de Paris.

 

Les policiers ont été sollicités vers une heure du matin pour une "rixe" entre "une "izaine" de personnes sur le canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de Paris. Sur place, les secours ont pris en charge un homme blessé à la tête après un "coup de tesson de bouteille". L'homme a été transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé.

 

Une enquête ouverte

Un autre homme s'est présenté aux policiers, expliquant être le conjoint du blessé et qu'ils avaient été agressés par huit personnes en raison de leur orientation sexuelle. Ayant des "dermabrasions aux bras" (lésions de la peau), l'homme a lui aussi été transporté à l'hôpital pour des soins. 

 

À 1h45, les policiers ont interpellé quatre personnes non loin du lieu de l'agression. Elles ont été "reconnues par un témoin", a ajouté la source. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours commises en réunion avec arme et en raison de l'orientation sexuelle". Les investigations ont été confiées au commissariat du 10e arrondissement.

Avec AFP

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Côte dIvoire

Des activistes se préoccupent d'une série

d'"agressions homophobes"

Plusieurs activistes de la cause LGBTQIA+ en Côte d'Ivoire s'inquiètent d'une vague d'"agressions homophobes" verbales et physiques alimentée par les réseaux sociaux, qui vise depuis un mois les personnes homosexuelles et transgenres, ont-ils déclaré à l'AFP jeudi. 

Crédit Photo: AFP - Image d’illustration.
Crédit Photo: AFP - Image d’illustration.

"Depuis le début du mois d'août, une trentaine d'agressions homophobes physiques ont été enregistrées" par le Mouvement social LGBTQIA+ de Côte d'Ivoire, qui regroupe différentes associations, affirme Brice Donald Dibahi, 32 ans, fondateur de l'ONG Gromo, l'une des plus actives de la communauté dans le pays.

 

En Côte d'Ivoire, la loi ne pénalise pas l'homosexualité, contrairement à de nombreux pays africains - il "y a toujours eu de l'homophobie, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, mais je n'ai jamais vu ce genre de soulèvement", a-t-il ajouté.

 

"Je n'ai jamais vu un mouvement de cette ampleur", confirme Louna, 44 ans, directrice de l'ONG Droit à la différence (DADI) et femme transgenre, qui a dû fermer le siège de son association la semaine dernière et s'apprête à quitter Abidjan. Elle affirme avoir entendu des propos menaçants ces dernières semaines dans les rues de son quartier, tel que : "Vous êtes en train de pervertir la société donc vous ne devez pas exister".

 

Marche pacifique à Abidjan

Cinq plaintes contre X ont été déposées pour "coups et blessures" ou "injures" ce mois-ci, rapporte Brice Donald Dibahi, précisant que les agressions ont surtout lieu dans des communes populaires d'Abidjan, comme celle de Yopougon, mais la capitale politique Yamoussoukro est également concernée, selon un habitant contacté par l'AFP qui dit avoir été menacé. "On a peur d'aller au marché, d'aller au restaurant manger, parce qu'on ne sait jamais d'où le coup peut venir", poursuit M. Dibahi. La vague de haine a démarré sur les réseaux sociaux début août, après des rumeurs dénonçant un cas de pédocriminalité qui aurait impliqué une personne homosexuelle. Plusieurs publications ont appelé à une marche pacifique ce weekend à Abidjan contre les "woubis", un mot né en Côte d'Ivoire et que la communauté LGBTQIA+ a d'abord utilisé pour se désigner elle-même, avant qu'il ne devienne péjoratif.

 

Fin 2021, la question de l'homosexualité avait surgi dans le débat public après de vifs échanges à l'Assemblée nationale. La mention de l'"orientation sexuelle" comme motif de discrimination avait été retirée du Code pénal. Sur le continent africain, l'homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays et certains ont récemment durci leurs lois, comme le Burkina Faso, le Ghana ou l'Ouganda. La Côte d'Ivoire est souvent considérée comme un des pays les plus libéraux d'Afrique de l'Ouest en matière de mœurs.

Avec AFP

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Abracadabrantesque !

 

L'image insolite du jour... d'hier

Michel Barnier, nouveau Premier ministre, serrant la main de Gabriel Attal, qu'il aurait volontiers envoyé en prison 43 ans plus tôt.

Michel Barnier, nouveau Premier ministre, serrant la main de Gabriel Attal
Michel Barnier, nouveau Premier ministre, serrant la main de Gabriel Attal

Cette année-

Portée par Robert Badinter, alors ministre de la Justice, et Gisèle Halimi, rapporteuse du texte, la loi visant à dépénaliser l’homosexualité est entrée en vigueur en 1982.

 

Son objectif ?

Mettre au même âge la majorité sexuelle pour les personnes hétérosexuelles (de 15 ans) et celle des personnes homosexuelles (de 21 ans). Le texte répondait à une promesse de campagne du président de la République, François Mitterrand, qui s’était engagé à ce que l’homosexualité cesse d’être un délit s’il était élu.

 

Assemblée nationale

Ce texte a été examiné par les députés à la fin de l’année 1981. À cette époque, Michel Barnier, jeune député de 30 ans, siège sur les bancs du RPR (Rassemblement pour la République) et assiste donc aux débats dans l’hémicycle le 20 décembre 1981.

 

327 "pour", 155 "contre"

"Le moment est venu, pour l’Assemblée, d’en finir avec ces discriminations, comme avec toutes les autres qui subsistent encore dans notre société, car elles sont indignes de la France", défend alors Robert Badinter.

 

"Il n’est pas possible […] de prévoir des solutions différentes pour les hétérosexuels et les homosexuels, car cette discrimination repose en vérité, qu’on le dissimule ou non sous des arguments politiques ou de droit constitutionnel, sur un jugement moral implicite ou explicite : l’homosexualité est l’anormalité", avait déclaré de son côté lors de son discours la députée socialiste Gisèle Halimi. 

À voté

À l’issue du vote, si les "pour" l’emportent avec 327 voix, 155 députés expriment leur opposition à la proposition de loi. Parmi eux, plusieurs personnalités de droite, tels que Jacques Chirac, François Fillon, Jacques Chaban-Delmas mais aussi Michel Barnier, comme le rappelle un compte rendu intégral de la séance du 20 décembre 1981 de l’Assemblée nationale que vous pouvez consulter en cliquant sur le visuel de la couverture de "Gai Pied". 

 

En France, l’homosexualité a été définitivement dépénalisée par la loi du 4 août 1982, après une première dépénalisation sous la Révolution française, puis un rétablissement d’infractions pénales particulières en 1942 sous le régime de Vichy. En 1960, la législation avait même été durcie, l'homosexualité étant désignée (amendement Mirguet ) comme un "fléau social".

 

Condamnation mentionnée dans leur casier judiciaire

En quarante ans, plus de 10 000 personnes ont ainsi été condamnées en raison de leur seule orientation sexuelle avec, dans 90 % des cas, une peine de prison ferme. Après la promulgation de la loi Forni du 4 août 1982, défendue par les figures tutélaires que sont Gisèle Halimi et Robert Badinter, la parenthèse s'est refermée, sans que la République ne fasse son examen de conscience sur cette période.

 

Maladie mentale

Il faudra attendre 1992 pour que la France, 19 ans après les Etats-Unis, ne considère plus l’homosexualité comme une pathologie psychiatrique.

 

Rien n'est jamais inscrit dans le marbre

"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits, tous les droits souvent chèrement établis, soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilant."

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