Pérou

Les transgenres désormais considérés comme "malades mentaux"

Au Pérou, le gouvernement a officiellement classé les personnes transgenres, mais aussi non-binaires et intersexes comme "malades mentaux". 

Le gouvernement du Pérou a officiellement classé les personnes transgenres, mais aussi non-binaires et intersexes comme "malades mentaux". Une décision vivement contestée par la communauté LGBTQ+. 

Ce nouveau décret a été annoncé ce mercredi 15 mai par le ministre de la santé.

 

Un décret qui fait plus que polémique. Le 10 mai dernier, le gouvernement péruvien a pris la décision de désormais inclure parmi les troubles de santé mentale les identités trans, non-binaires et intersexes.

 

Ces troubles sont répertoriés dans le plan d’assurance maladie essentielle du pays. Le ministère de la Santé du Pérou a justifié ce 15 mai cette décision comme une mesure qui a pour objectif de garantir une couverture complète des soins médicaux pour la santé mentale de la communauté trans.

 

Pour tenter de calmer les critiques des oppositions, le ministère de la Santé a précisé que cette nouvelle catégorisation ne conduira pas automatiquement à des thérapies de conversion forcées.

 

Cette communauté craint que le fait d’avoir cette étiquette de malade mentale augmente les actes de discriminations et de violences.

 

Une vive condamnation de la communauté LGBTQ+

Peu de temps après ce décret, la communauté LGBTQ+ a vivement dénoncé cette mesure, qui est perçue au pays comme un grave recul des droits humains et de sécurité de ses membres.

 

Un décret qui coïncide avec la publication d’un rapport en France sur la hausse des actes anti LGBT+

 

La publication de ce décret coïncide avec la publication ce jeudi d’une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur de France, qui pointe une hausse de 13 % des actes anti LGBT+ en 2023.

 

Guet-apens, attaques en ligne, montée de la transphobie : la hausse de 13 % des infractions anti-LGBT+ enregistrées par la police et la gendarmerie en 2023 confirme, aux yeux des associations, un climat "extrêmement préoccupant" en France.

 

L’an passé, 2.870 crimes ou délits (agressions, menaces, harcèlement…) contre les lesbiennes, gays, bi et trans ont été recensés, un bond de 19 % par rapport à 2022, année déjà marquée par une hausse de 13 %, selon une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur publiée jeudi, à la veille de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

 

S’y ajoutent 1.690 contraventions, à 94 % des injures. Ces contraventions, qui avaient reculé de 9 % en 2022, progressent de 4 %.

 

"On a l’impression que les braises de la LGBTIphobie sont allumées et que le feu est prêt à prendre. 2024 est une année qui nous préoccupe particulièrement", soulignait déjà mercredi la présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet, en présentant le bilan annuel de l’ONG.

 

"Un silence gouvernemental abyssal"

Plus de 70 % des victimes sont des hommes, selon le ministère, un fait également souligné par SOS Homophobie, qui dénonce en particulier le phénomène croissant des guet-apens tendus notamment via des applications de rencontre.

 

Des discours transphobes ont encore été exacerbés par la sortie médiatisée en avril du livre "Transmania", qui se présente comme une "enquête sur les dérives de l’identité transgenre".

 

Face aux attaques, l’association SOS Homophobie dénonce un "silence gouvernemental abyssal", la nomination comme Premier ministre de Gabriel Attal, ouvertement gay, ne s’accompagnant selon elle d’"aucune politique ambitieuse" sur la question LGBT+.

Repéré sur le site https://www.courrier-picard.fr

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Journée internationale contre lhomophobie 

Pourquoi le 17 mai a-t-il été choisi comme journée internationale

de lutte contre l'homophobie et la transphobie ?

Cette journée internationale de lutte a été créée en France en 2005. C'est un 17 mai, en 1990, que l'OMS a fait officiellement retirer l'homosexualité de la classification internationale des maladies.

Ce 17 mai marque la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Cette date est tout sauf un hasard. C'est ce jour-là, en 1990, que l'OMS, l'Organisation mondiale de la Santé a fait officiellement retirer l'homosexualité de la CIM, la classification internationale des maladies. Jusque-là, l'homosexualité était en effet une sous-rubrique dans la catégorie "névroses, troubles de la personnalité et troubles mentaux non psychotiques". 

 

Ces pays qui durcissent leur législation

Depuis quelques années, les législations à l’encontre des homosexuels se sont durcies dans plusieurs pays, notamment en Afrique et en Asie, à rebours des mouvements de libéralisation observés en Europe et en Amérique.

 

Célébré au niveau mondial depuis 2005 chaque 17 mai la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. vise à sensibiliser à la discrimination et à la violence dont les personnes peuvent faire l’objet en fonction de leur orientation sexuelle.

 

Si l’homosexualité a été dépénalisée plus ou moins récemment dans plusieurs pays, dont l’Inde, les relations entre personnes de même sexe demeurent criminalisées dans plus de 60 pays, selon un rapport de l’association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes en 2020. Dans onze pays, ces relations sont même passibles de la peine capitale.

 

En outre, depuis quelques années, les législations à l’encontre des homosexuels se sont durcies dans plusieurs pays, notamment en Afrique et en Asie.

 

De nouvelles législations en Afrique

Plus de la moitié des pays du monde qui criminalisent les relations homosexuelles sont sur le continent africain. Plusieurs d’entre eux ont renforcé leur arsenal juridique avec des lois discriminatoires ces dernières années.

 

Le dernier en date est le Ghana qui a adopté en février dernier une loi durcissant la répression de l’homosexualité. Celui-ci, qui dit promouvoir les "droits sexuels convenables et les valeurs familiales", expose désormais toute personne reconnue comme appartenant à la communauté LGBT+ (à savoir lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées) à une peine allant jusqu’à trois ans de prison. En cas de "campagnes" LGBT+, la sanction grimpe jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, voire dix ans s’il s’agit elles sont "à destination des enfants".

 

L’année dernière, au printemps 2023, l’Ouganda a adopté une loi qui prévoit la prison à perpétuité pour les actes homosexuels et même la peine de mort en cas de récidive qualifiée "d’homosexualité aggravée". La police ougandaise a procédé l’an passé à des tests anaux forcés sur 18 personnes pour tenter de prouver leur homosexualité, dénonce Amnesty International dans un rapport publié en janvier 2024.

 

Dans ce rapport l’ONG explique comment 12 pays africains adoptent de nouvelles lois pour cibler et discriminer de manière systématique les personnes en raison de leur orientation homosexuelle, dont outre le Ghana et l’Ouganda, le Botswana, le Burundi, l’Eswatini, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

 

Un durcissement en Asie du Sud-Est

Si l’homosexualité est largement dépénalisée en Asie, à l’exception du Moyen-Orient, elle reste toutefois illégale au Bangladesh ou en Birmanie, voire réprimée dans d’autres pays (Afghanistan, Pakistan, Malaisie, province indonésienne d’Aceh, Brunei, Papouasie-Nouvelle-Guinée).

 

Le sultanat de Brunei a instauré en avril 2019 la peine de mort par lapidation pour punir l’homosexualité et l’adultère pour les hommes, qui étaient jusqu’alors punies d’une peine de dix ans d’incarcération au maximum. Les relations entre femmes sont passibles d’un maximum de dix ans de prison.

 

Cette nouvelle législation doit s’appliquer aux musulmans comme aux non-musulmans. Toutefois, face à la pression de la communauté internationale et au mouvement de boycott de ses hôtels, le sultan de Brunei a annoncé un moratoire de son nouveau Code pénal largement inspiré de la charia un mois plus tard.

 

Répression accrue en Russie

Sans véritable changement législatif, la discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles s’est renforcée en Malaisie, où la sodomie est considérée comme un crime tant par les tribunaux islamiques que par le Code pénal malaisien. Quatre homosexuels ont été condamnés à recevoir des coups de bâton par un tribunal islamique près de Kuala Lumpur à l’automne 2019. Un an plus tôt, deux Malaisiennes ayant reconnu avoir eu des relations sexuelles s’étaient vues infliger la même peine de fustigation.

 

Enfin, en mars dernier, la Russie a placé le "mouvement international LGBT" sur sa liste des personnes déclarées "terroristes et extrémistes". 

 

Le "mouvement international LGBT" avait déjà été banni par la Cour suprême russe en novembre 2023, même si aucune organisation portant ce nom n’existe en Russie. C’est une énième étape d’une répression menée par le Kremlin à l’encontre des minorités sexuelles. Peu après, les autorités ont annoncé avoir placé en détention provisoire les gérants d’un bar dans l’Oural, qui risquent jusqu’à dix ans de prison pour "extrémisme" LGBT+.

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Journée internationale contre l'homophobie :

53% des salariés LGBT+ victimes d'insultes

À l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie ce 17 mai, L’Autre Cercle et l’Ifop ont publié leur baromètre sur l’inclusion des personnes LGBT+ au travail en France.

Les résultats démontrent une évolution des mentalités, malgré des discriminations qui persistent.

 

La journée du 17 mai, choisie pour marquer le jour où l'OMS a retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales en 1990, est désormais une date clé pour sensibiliser l'opinion publique contre les LGBT-phobies.

 

À cette occasion, L'Autre Cercle, l’association mobilisée pour l’inclusion des personnes LGBT+ au travail, et l'Ifop ont réalisé une enquête auprès du plus large échantillon représentatif d’employés LGBT+ jamais sondé (plus de 1 000 personnes). Elle révèle un climat au travail autour des sujets liés à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre "de plus en plus progressiste". 

 

Une plus grande visibilité

Ainsi, 9 salariés sur 10 sont favorables à l’accès aux droits parentaux pour leurs collègues ayant eu un enfant via une GPA, même s’ils n’en sont pas le parent biologique.

 

En outre, 74% des sondés ne voient aucun problème à ce que les personnes transgenres ou non-binaires aient accès aux toilettes selon le genre auquel ils s’identifient. Indicateur supplémentaire de cette normalisation : deux tiers légitiment l’usage des termes neutres (ex : "droits humains" plutôt que "droits de l’homme") ou encore de l’écriture inclusive. Plus délicat cependant, l’usage des pronoms de genre dans les signatures d’e-mails ou les cartes de visite : près de 4 salariés sur 10 (38%) y sont encore défavorables. 

 

Cette évolution des mentalités profite à la visibilité des personnes LGBT+ qui augmente de 10 points en six ans : aujourd’hui, plus de 6 personnes LGBT+ sur 10 (60% vs 50% en 2018) déclarent être visibles auprès de leurs collègues, mais seulement 1 sur 2 auprès de leurs supérieurs hiérarchiques directs (49%). En miroir à ces enseignements, les discriminations LGBT-phobes dans la rémunération ou dans le recrutement reculent, elles, de deux points, pour atteindre respectivement 16% et 15% des salariés LGBT+.

 

Les transgenres et les non-binaires sont les plus discriminés

Malgré ce tableau plutôt positif, des zones d’ombre persistent. Ainsi, près de 3 salariés LGBT+ sur 10 (28%) déclarent encore aujourd’hui avoir été victimes d’au moins une agression LGBT-phobe au travail : un niveau qui reste élevé depuis plusieurs années. En outre, plus de la moitié (53%) déclare avoir entendu des expressions LGBT-phobes telles que "enculé" (45%), "gouine" (32%) ou encore "travelo" (29%).  "Ces résultats sont significatifs des défis qui perdurent notamment pour les personnes transgenres et non-binaires pour qui les LGBT-phobies sont exacerbées", souligne cette enquête.

 

Une tendance qui se confirme avec la réaction de malaise déclarée face au coming-out d’un collègue LGBT+ au travail. Si les salariés non-LGBT+ se déclarent "mal à l’aise" en cas de coming-out d’un collègue gay, bisexuel ou d'une collègue lesbienne dans une relative faible proportion (moins de 6%), ce chiffre grimpe à 21% et 16% en ce qui concerne les collègues transgenres et non-binaires.

 

Un contexte non inclusif qui les pousse à renoncer plus que la moyenne des salariés LGBT+ à indiquer le nom de leur conjoint sur leur mutuelle (46% vs 23%) ou encore à participer à un événement organisé par l’employeur où les conjoints sont invités (44% vs 28%). 

 

Enfin, le silence reste encore très prégnant : près de 4 salariés LGBT+ sur 10 (39%) victimes de moqueries désobligeantes ou de propos vexants n’en ont parlé à personne.

 

Repéré sur le site https://www.tf1info.fr

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Société

La violence à l’encontre des LGBT+ au plus haut en Europe

La situation se dégrade particulièrement à l’école, où les deux-tiers des personnes interrogées déclarent avoir fait l’objet d’actes d’intimidation, contre 46 % en 2019.

Photo d'illustration
Photo d'illustration

La violence envers les minorités sexuelles et de genre a augmenté sur cinq ans, selon l’Agence européenne des Droits fondamentaux (FRA) pour qui les résultats de son étude publiée ce mardi 14 mai constituent un "signal d’alarme clair".

 

L’Europe est face à un "paradoxe", selon la directrice de cet organisme basé à Vienne, en Autriche, et qui dépend de l’Union européenne (UE). D’un côté, les gens sont "plus ouverts quant à leur orientation sexuelle" par rapport au dernier rapport de 2019, écrit Sirpa Rautio.

 

Mais d’un autre côté, "des taux de violence alarmants racontent une autre histoire", dénonce-t-elle sur la base des réponses de plus de 100 000 personnes LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et autres sensibilités) dans toute l’Europe.

 

"Peur d’être agressées"

Plus d’une personne LGBT+ sur deux parle désormais ouvertement de son orientation sexuelle, de son identité et de son expression de genre, ainsi que de ses caractéristiques sexuelles.

 

"Mais la plupart d’entre elles évitent encore de tenir la main de leur partenaire en public, de peur d’être agressées", souligne la FRA dans un communiqué. C’est le cas de 60 % des sondés en France, contre 53 % en moyenne dans l’UE.

 

Le nombre de ceux disant avoir été victimes de violence s’élève à 14 %, soit un peu plus qu’en 2019, les personnes transgenres étant particulièrement visées. Et le harcèlement touche désormais plus de la moitié des personnes interrogées, contre 37 % précédemment.

 

La situation se dégrade particulièrement à l’école, où les deux-tiers déclarent avoir fait l’objet d’actes d’intimidation, contre 46 % en 2019. Mais la discrimination demeure invisible, seuls 11 % ayant signalé un incident aux autorités.

 

Objectif : "appliquer une culture de tolérance zéro"

En Hongrie, où les droits des personnes LGBT+ ont régressé ces dernières années sous l’effet de mesures prises par le Premier ministre Viktor Orban, seules 3 % d’entre elles estiment que leur gouvernement "lutte contre les préjugés et l’intolérance" à leur égard, plus faible pourcentage du bloc, contre 26 % en moyenne dans l’UE.

 

La FRA appelle les pays membres à "appliquer une culture de tolérance zéro" à l’égard de la violence anti-LGBT+.

 

Concernant la haine en ligne, elle recommande d’"aborder le risque de préjugés dans les algorithmes et de s’assurer que les plateformes numériques respectent la législation de l’UE".

 

Cette enquête est publiée en amont de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie le 17 mai.

Avec AFP

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Hauts-de-France - Nord

Croix gammées et tags homophobes :

un individu interpellé et placé en garde à vue à Escautpont

Le 8 mai 2024, des insultes homophobes ainsi que des croix gammées ont été tagués sur le monument aux morts d'Escautpont, dans le Nord. 

Ce week-end, un individu a été interpellé et placé en garde à vue, grâce aux images enregistrées par les caméras de vidéo surveillance.

 

Quelques jours après la découverte de tags antisémites et homophobes sur le monument aux morts d'Escautpont, un individu a été interpellé et placé en garde à vue. L'interpellation est survenue samedi matin selon la mairie, qui n'a pas plus d'informations à communiquer à cette heure.

 

L'auteur présumé des faits a pu être retrouvé grâce aux caméras de surveillance de la ville, qui ont filmé la scène. L'enquête ouverte par le Parquet de Valenciennes se poursuit pour comprendre les motivations qui ont poussé cet individu à dessiner une douzaine de croix gammées sur le monument, accompagnées de trois insultes homophobes.

 

"La cérémonie était quand même belle"

Pour rappel, dans la nuit du 7 au 8 mai 2024, vers 1h30 du matin, une personne cagoulée a vandalisé le monument aux morts de la commune d'Escautpont, proche de Valenciennes. L'individu a dessiné ces symboles nazis et ces insultes homophobes sur le monument ainsi que sur les statues exposées aux alentours.

 

Le monument aux morts devait être inauguré en ce jour de fête, qui célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Découvert à 6 heures par un habitant, le monument a été lavé pour que la cérémonie prévue à 11 heures puisse avoir lieu normalement.

 

"C’est mon premier 8 mai en tant que maire, je pense qu’il y avait la volonté de m’atteindre moi. Ça n’a pas marché parce que la cérémonie était quand même belle, il y avait du monde, je suis très satisfait", a réagi Raphaël Kruszynski, maire d'Escautpont, qui tenait à maintenir la cérémonie.

Repéré sur le site https://france3-regions.francetvinfo.fr

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Argentine

Trois femmes décédées après un incendie criminel "lesbophobe"

dans une pension de Buenos Aires

Trois femmes sont mortes à quelques jours d’intervalle des suites de leurs blessures après un incendie criminel dans la chambre qu’elles occupaient dans une pension à Barracas, l’un des quartiers historiques du sud de Buenos Aires.

Les deux premières victimes, Pamela Cobas et Mercedes Roxana Figueroa, âgées de 52 ans et en couple, hébergeaient temporairement leur amie Andrea Amarante, âgée de 42 ans, et sa compagne, Sofía Castro Riglos.

 

Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mai, leur voisin âgé de 62 ans, qui n’a pas toléré cette colocation, a versé un liquide inflammable dans la pièce avant d’y mettre le feu, provoquant une propagation rapide des flammes dans tout l’immeuble et son évacuation. Sept autres personnes ont également été hospitalisées.

 

L’auteur de l’incendie a été appréhendé sur place après avoir tenté de se mutiler au cou. Pamela est décédée dans la nuit du lundi au mardi 7 mai, Mercedes le lendemain, et Andrea ce dimanche 12. Heureusement, Sofía, la quatrième victime, semble se rétablir, selon la Fédération argentine LGBT, qui dénonce un "crime lesbophobe", soutenu par les discours réactionnaires et haineux du gouvernement d’extrême droite de Javier Milei, particulièrement à l’encontre des féministes et prétendus "lobbies" LGBT.

 

Une manifestation (photo ci-dessus) s’est tenue vendredi 10 mai devant le Congrès National d’Argentine pour réclamer justice pour les victimes.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Chloé Socias Lesbienne au sein de lÉglise de Martinique,

"j’ai choisi de m’affirmer sans renier mon identité ni ma foi"

En novembre 2022, Chloé Socias a publié un livre "Moi, catholique et homosexuelle en Martinique", paru aux Éditions Vérone, afin de visibiliser un parcours qui réconcilie au grand jour tant la foi, la spiritualité que l’homosexualité féminine dans l’environnement social et anthropologique antillais.

Chloé Socias
Chloé Socias

Pourtant si la présence d’homosexuels au sein de l’Église n’est plus taboue, il demeure un sujet, tant au sein des autorités ecclésiales qu’au sein de la communauté LGBT+ sur place.

 

Chloé Socias : "Pendant très longtemps être ouvertement lesbienne et catholique, c’était comme marcher sur les œufs, mais aujourd’hui les choses ont bien changé et s’il y a 4 ans, je pouvais faire l’objet de critiques et de milans (médisances en créole martiniquais ou cancans en français régional) au sein de ma paroisse de la part de certains, à présent ce n’est plus du tout le cas, car je me suis imposée sans renier qui je suis et j’ai fait ma place, au lieu d’abandonner ma foi".

 

"En ce sens, je pense souvent qu’entre l’Église catholique et la communauté LGBT+, les torts sont partagés des deux côtés".

 

"D’un côté, pendant longtemps, l’Église a totalement légitimé les comportements homophobes inadmissibles de certains, tandis que de l’autre côté, les personnes LGBT+ qui ont fait ou non l’expérience de rejet de la part de personnes religieuses, s’appuient là dessus pour abandonner la foi et je trouve cela dommage, car la foi et le rapport à Dieu, à son créateur, c’est profondément personnel et intime et ça n’a rien à voir avec le regard des autres".

 

"Mais le mal est plus profond, car j’observe souvent que même les jeunes hétérosexuels se sentent parfois rejetés par l’Église, à cause du quand dira-t-on, d’histoire d’accoutrement ou de différences de goûts musicaux entre les générations qui amènent à des incompréhensions".

 

"Dans ce contexte moi j’ai fait précisément le pari inverse et je pense que c’est en restant au sein de l’Église que l’on fait bouger l’Église et que l’on change les perceptions et les mentalités. Au début, des gens de ma paroisse ne voyaient en moi qu’une jeune femme garçon manqué, alors qu’aujourd’hui on m’apprécie pour les œuvres sociales que j’accomplis auprès des jeunes".

 

"Après mon parcours et mon cheminement ont été rendus possibles grâce à la rencontre de Père Gaétan Présent qui est un jeune prêtre originaire de l’île. Durant quelques années, c’est lui qui assurait la pastorale auprès des jeunes des autres paroisses de l’île et à leur demande, c’est lui qui se chargeait de répondre aux questions en lien avec la foi et l’homosexualité. Cela nous a beaucoup rapprochés".

 

"Cependant, je relève que même les curés dans le secret de la confession ne savent pas toujours quoi répondre à leurs fidèles, alors qu’ils y sont tous confrontés et c’est pour cela que j’ai été surprise du peu d’intérêt pour mon ouvrage au sein des autorités ecclésiales locales".

 

"Au final, avant de publier le livre, j’en ai transmis le manuscrit auprès de l’évêque et je sais que quelques curés l’ont lu, mais dans l’ensemble les gens qui ont acheté l’ouvrage l’ont davantage fait par le bouche à oreille, car il n’y a pas eu de plan de communication autour de la publication de la part de la maison d’édition. D’ailleurs, mon livre qui parle essentiellement de la Martinique est très difficile à se procurer dans les rayons des librairies de l’île et la seule FNAC que nous avons n’en avait commandée qu’à 5 exemplaires en début 2023".

 

"Sinon, dans la presse locale, j’ai bien été interviewée par Radio Caraïbes Internationale, la principale chaîne de radio aux Antilles, mais pour le reste, un relatif anonymat a entouré la sortie de mon opuscule et j’en ai été à moitié surprise eu égard à sa tonalité sociétale. En effet, en même temps que l’on assiste en Martinique a une véritable acceptation de l’homosexualité féminine chez les plus jeunes, on remarque une relative indifférence qui se fait jour et qui progresse et c’est tant mieux. Toutefois, on ne peut pas encore en dire de même de l’homosexualité masculine".

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Justice

Nouveau procès en vue à Londres pour Kevin Spacey,

accusé d’agression sexuelle

Pour cette cinquième accusation d’agression sexuelle, l’acteur oscarisé Kevin Spacey, qui nie tout comportement illégal, devrait se retrouver au tribunal.

Kevin Spacey
Kevin Spacey

L’acteur américain Kevin Spacey risque un nouveau procès à Londres, au civil cette fois, pour des accusations d’agression sexuelle, dans une procédure qui avait été suspendue en attendant l’issue du procès pénal où il a été acquitté.

 

Ces poursuites ont été lancées en 2022 par un homme accusant Kevin Spacey d’agression sexuelle.

 

Elles avaient été suspendues après l’inculpation de l’acteur à la suite d’accusations de quatre hommes, qui ont abouti à son acquittement l’année dernière.

 

A la fin de la procédure pénale, les avocats de Kevin Spacey n’ont pas déposé les conclusions en défense attendues par la Haute Cour dans le dossier civil, si bien qu’un jugement par défaut sur la responsabilité de l’acteur a été rendu.

 

Mais à la suite d’une audience, mardi 7 mai, le juge a écarté la décision rendue par défaut, ouvrant la voie à la tenue d’un procès civil au sujet de ces accusations.

 

Lacteur nie tout comportement illégal

Cette perspective se dessine alors que l’acteur de 64 ans, oscarisé pour "American Beauty" et "Usual Suspects", a démenti de nouvelles accusations d’agressions sexuelles, avant la diffusion d’un documentaire regroupant les témoignages de dix hommes dénonçant le comportement de la star à leur égard.

 

Dans un entretien diffusé sur internet en amont de la diffusion du documentaire, Kevin Spacey a nié tout comportement illégal.

 

Il y reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec des hommes "qui pensaient faire avancer leur carrière en ayant une relation" avec lui, mais assure n’avoir "jamais dit à quelqu’un que je l’aiderais dans sa carrière en échange de faveurs sexuelles".

 

Egalement accusé d’agressions sexuelles aux Etats-Unis, Kevin Spacey a été jugé en 2022 non-coupable par un tribunal civil new-yorkais. Et en 2019, les poursuites ont été abandonnées dans une autre affaire.

 

Ces accusations qui ont émergé au moment du mouvement #MeToo ont mis un coup d’arrêt à la carrière de l’acteur, alors au sommet de sa gloire, interprète principal de la série à succès de Netflix "House of Cards".

Avec AFP

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Tel Aviv

Le maire annule la Gay Pride 2024

en signe de solidarité avec les otages

"132 de nos fils et de nos filles sont toujours otages à Gaza, l'heure n'est pas aux célébrations", a déclaré Ron Huldaï.

Illustration - Défilé de la Gay Pride à Tel Aviv, IsraëlMiriam Alster/Flash90
Illustration - Défilé de la Gay Pride à Tel Aviv, IsraëlMiriam Alster/Flash90

Le maire de Tel Aviv, Ron Huldaï, a fait savoir mercredi que le défilé de la Gay Pride n’aurait pas lieu cette année dans la ville blanche, et qu’un rassemblement "en signe de fierté, d'espoir et de liberté" aura lieu à la place. "L’heure n’est pas aux célébrations", a écrit l’édile sur X, qui a précisé que la décision a été prise "en coordination avec les organisations de la communauté LGBT".

 

"132 de nos fils et de nos filles sont toujours otages à Gaza, le cercle du deuil s'élargit chaque jour et nous vivons l'une des périodes les plus difficiles de l'État d'Israël", a poursuivi Huldaï. "Tel Aviv-Jaffa est le foyer de la communauté LGBT, elle l’a été et le sera toujours. Forts de notre grand engagement envers elle, nous avons décidé cette année de détourner une partie du budget destiné à la production du défilé de la fierté en faveur des activités du Centre municipal de la communauté LGBT de Tel Aviv".

 

"Nous ressentons la douleur du pays tout entier, et en même temps nous n’arrêtons pas un seul instant la lutte pour l’égalité et la liberté pour tous et toutes. Rendez-vous au défilé de la fierté en 2025", a conclu le maire de Tel Aviv.

 

La ville de Tel Aviv est considérée comme un haut lieu mondial de la communauté LGBT et sa Gay Pride, ou marche des fiertés, est l'une des plus célèbre du monde. L'année dernière le défilé avait réuni 150 000 personnes.

Repéré sur le site https://www.i24news.tv/fr

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Russie

Un étudiant condamné à 15 jours de prison

pour "diffusion de symboles LGBT"

Danil Andreevich Morozov, 22 ans, étudiant à l’École supérieure d’économie de Moscou (HSE – Higher School of Economics), et membre du Parlement des jeunes, un organe consultatif de la Douma d’État russe, a été condamné à 15 jours de prison pour "diffusion de symboles LGBT", a annoncé vendredi 3 mai le Tribunal du district de Tverskoy, dans un communiqué également relayé par le journal Novaya Gazeta.

Danil Andreevich Morozov, 22 ans, étudiant à l’École supérieure d’économie de Moscou
Danil Andreevich Morozov, 22 ans, étudiant à l’École supérieure d’économie de Moscou

Le jeune homme aurait notamment partagé sur sa chaîne "Telegram" des émojis arc-en-ciel, ainsi assimilés à des "symboles extrémistes" depuis que Moscou a banni puis qualifié le "mouvement LGBT international" d’"organisation terroriste".

 

L’utilisation de représentations liées, tels que les drapeaux de la Fierté, est donc désormais proscrite.

 

Danila Morozov a en outre été condamné à une amende de 50 000 roubles (soit environ 500 euros) pour "dénigrement de l’armée russe", après qu’il ait également dénoncé l’invasion de l’Ukraine, dans un échange sur son compte.

 

En mars dernier, le propriétaire du bar Le Pose, situé dans la ville d’Orenbourg, dans l’Oural russe, et ses collaborateurs, ont été placés en détention pour l’organisation d’une soirée jugée trop "friendly".

 

Tous les trois encourent jusqu’à dix ans de prison pour avoir "promu" une "orientation sexuelle non traditionnelle", ainsi que pour leurs opinions et activités associées.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Crégy-lès-Meaux 

Il croit se rendre à un rendez-vous galant,

il est passé à tabac et dépouillé par quatre mineurs

Les faits sont graves. Le parquet a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire ouverte. 

Les quatre ados, âgés de 15 à 17 ans, seront présentés à un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Meaux ce samedi matin, au terme de leur garde à vue.

 

Quatre adolescents âgés de 15 à 17 ans ont été appréhendés à Crégy-lès-Meaux (Seine-et-Marne) suite à l’agression, survenue le vendredi 3 mai, d’un homme de 23 ans piégé par le biais de l’application de rencontres Grindr. Se faisant passer pour un rendez-vous galant, ils l’ont tabassé, lui dérobant son téléphone portable ainsi que sa trottinette électrique, comme rapporté par Le Parisien.

 

Placés en garde à vue, ils ont reconnu les faits et ont été présentés devant un juge d’instruction au tribunal judiciaire de Meaux dès le samedi 4.

 

Une information judiciaire a été ouverte pour "vol en bande organisée avec arme", en l’occurrence un marteau, sans précision sur son utilisation ou l’état de santé de la victime, hospitalisée.

 

Bien que l’agression ait été planifiée via une application de rencontres à destination des personnes LGBT+, le parquet a écarté le caractère homophobe, malgré un mode opératoire récurent. Néanmoins, l’enquête pourrait établir un lien avec d’autres affaires similaires.

 

Stop homophobie apporte tout son soutien à la victime.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Sondage Ifop

Les Français sont "majoritairement" favorables

à la gestation pour autrui

Selon une enquête Ifop publiée, vendredi 23 juin, pour franceinfo, une majorité de Français sont favorables à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Ils sont aussi trois sur cinq à avoir un "sentiment de sympathie" à l'égard de la Gay Pride.

Selon un sondage Ifop, les Français sont "majoritairement" favorables à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).

Selon un sondage Ifop, réalisé pour franceinfo et publié vendredi 23 juin, les Français sont "majoritairement" favorables à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Pour réaliser cette enquête, l'Ifop a interrogé un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française.

 

Dans le détail, près de six Français sur dix sont favorables à cette pratique pour les couples hétérosexuels mais cette proportion baisse à 51% pour les 50-64 ans. Pour les couples homosexuels, les Français sont seulement 44% à être pour. Ils ne sont que 23% pour les plus de 65 ans.

 

À l'heure actuelle, le recours à une mère porteuse est illégal en France mais aux yeux de 71% des sondés, "ces enfants nés à l'étranger par mère porteuse" doivent avoir "les mêmes droits que les autres enfants nés à l'étranger de parents français". Cette opinion est en progression de sept points par rapport à l'an dernier. Elle est même devenue majoritaire chez les catholiques pratiquants. Par ailleurs, 65% des interrogés ont "une bonne image" des femmes qui accepteraient d'être mère porteuse.

 

Les Français pour l'élargissement de la PMA

Cette enquête montre également que 60% des Français se disent pour l'élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes. Depuis 2013, ce chiffre ne cesse d'augmenter. Il est même très important chez les jeunes, puisque 77% des 18-24 ans sont favorables à cet élargissement. La majorité des personnes interrogées considère que la filiation des enfants nés par PMA doit s'établir dès la naissance.

 

Par ailleurs, trois Français sur cinq ont un "sentiment de sympathie" à l'égard de la Gay Pride, appelée désormais la Marche des fiertés, qui aura lieu samedi 24 juin, à Paris.

Repéré sur le site https://www.francetvinfo.fr

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Irak

La nouvelle loi anti-LGBTQ + "devrait être abrogée", estime lONU

La nouvelle loi adoptée samedi par le parlement criminalise notamment les relations homosexuelles, la promotion de l’homosexualité et les transitions de genre.

Le siège de l’Organisation des Nations unies (ONU) à New York aux Etats-Unis, le 17 mars 2022. Daniel Slim / AFP 

L’Organisation des Nations unies (ONU) s’est dite "alarmée", lundi 29 avril, par une nouvelle loi, adoptée par le parlement irakien, criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre. Elle en a réclamé l’abrogation. "Cette loi va à l’encontre de plusieurs traités et conventions relatifs aux droits de l’homme ratifiés par l’Irak, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et devrait être abrogée", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme dans un communiqué.

 

Les nouvelles dispositions prévoient des peines de dix à quinze ans de prison pour les relations homosexuelles, de même que pour les pratiques échangistes impliquant les épouses, d’après le texte consulté par l’Agence France-Presse (AFP). La loi interdit également "toute organisation faisant la promotion de l’homosexualité en Irak", avec une peine de prison de sept ans pour la "promotion" des relations homosexuelles.

 

Elle proscrit "le changement de sexe biologique sur la base de désirs ou de penchants individuels" et prévoit une peine d’un à trois ans d’emprisonnement pour toute personne ou médecin impliqué dans cette transition. Une peine similaire est prévue pour tout homme dont le comportement est jugé efféminé.

 

"Violation des droits humains"

"Il existe de nombreuses preuves démontrant que ces lois légitiment également les préjugés, exposent les gens aux crimes de haine, aux abus policiers, au harcèlement, à l’intimidation, au chantage et à la torture", a noté Mme Shamdasani. "En outre, elles perpétuent la discrimination et le déni d’accès aux services de base, notamment en matière de soins de santé, d’éducation et de logement", a-t-elle ajouté.

 

L’organisation Amnesty International a critiqué auprès de l’AFP une "violation des droits humains fondamentaux". Le Département d’Etat américain, lui, s’est dit "profondément préoccupé" samedi par cette législation. Son porte-parole, Matthew Miller, déplore que le texte de loi menace les personnes les plus vulnérables de la société irakienne et "sape les efforts de réforme économique et politique du gouvernement".

Repéré sur le site https://www.lemonde.fr

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LGBTIphobie 

Gabriel Attal interpellé par des associations

sur la hausse des violences en 2024

Dans un courrier adressé à Gabriel Attal, une cinquantaine d’associations et d’élus dénoncent le silence des institutions face à la montée des agressions LGBTphobes.

"Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur", écrivent les signataires. 

"Un silence institutionnel assourdissant"

C’est ce que dénoncent une cinquantaine d’associations et d’élus face à la montée des agressions LGBTIphobes en 2024, dans un courrier adressé à Gabriel Attal. Insultes dans la rue, tags homophobes, agressions physiques…

 

Des violences qui, d’après la lettre transmise par la fédération associative Inter-LGBT, et consultée par l’AFP, sont en constante augmentation "tant en nombre qu’en intensité, sans que la police ou la justice ne s’alarment ou ne se mobilisent face à cet inquiétant phénomène". À l’approche des JO de Paris, "il ne tient qu’à vous de décider de l’image que vous souhaitez offrir au monde", souligne encore le courrier.

 

"Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité"

Les signataires réclament une "condamnation systématique et sans équivoque de toutes les formes de violence, de haine et d’agression à l’encontre des personnes, des associations et symboles LGBTQIA+, au plus haut niveau de l’État", l’identification et la création d’un répertoire des lieux et actes d’agressions LGBTIphobes "pour y renforcer la protection des personnes et des biens", mais aussi l’examen de la mise en route effective du Plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti LGBT+.

 

Ce plan prévoit notamment de former les forces de l’ordre, soutenir les associations, mieux punir les insultes dans les stades ou encore inclure les familles homoparentales dans les formulaires à l’école.

 

"Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur", écrivent les signataires qui pointent l’imminence d’évènements importants pour la communauté LGBTI comme le mois des Fiertés en juin qui s’accompagne de nombreuses marches partout en France.

 

Il sera également par marqué par le rapport annuel de l’association SOS Homophobie. L’an passé, cette dernière relevait notamment que "le nombre de cas de transphobie a augmenté de 35 % par rapport à 2020, 27 % par rapport à 2021". Ce dimanche 5 mai, des rassemblements sont d’ailleurs prévus partout en France pour lutter contre la transphobie.

Avec AFP

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Appel à mobilisation contre

les atteintes aux droits trans et reproductifs

Dans une tribune sur Politis, plus de 800 organisations et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles appellent à des rassemblements dans toute la France, le 5 mai prochain, pour dénoncer les attaques contre les droits trans et reproductifs, coordonnées par la droite et l’extrême droite.

En mars, des sénateurs Les Républicains ont présenté une proposition de loi visant à interdire la transition médicale et sociale aux mineurs, de renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants trans et punir par des peines de prison allant jusqu’à deux ans les médecins qui les accompagnent.

 

Cette initiative s’appuie sur un rapport biaisé élaboré par des "experts" transphobes, qui préconisent des thérapies de conversion. Un projet de loi similaire a également été déposé par le Rassemblement national à l’Assemblée, coïncidant avec la parution le mois suivant du pamphlet, Transmania, de Dora Moutot et Marguerite Stern, assimilant les personnes trans à une idéologie.

 

Ces attaques s’inscrivent dans une "offensive internationale" contre le droit à disposer de son corps, "un des axes majeurs des réactionnaires", soulignent les signataires.

 

Et au-delà du 5 mai, ils appellent ainsi à construire et à poursuivre la mobilisation dans les prochaines semaines et mois afin de mener une véritable campagne nationale étendue dans la durée, pour réclamer :

- Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures.

- L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans.

- L’arrêt des mutilations sur les enfants intersexes.

- Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception.

- Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleurs-es de l’éducation, de la santé.

 

Pour trouver le rassemblement dans votre ville :

- Ajaccio, Corse : devant la préfecture, 10h

- Angoulême : place Francis Louvel, 14h

- Bayonne : Place de la liberté, 12h

- Blois : place de la Résistance, 15h

- Besançon : Place Pasteur, 14h

- Bordeaux : Hôtel de ville, 14h

- Bourges : 15h, place André Malraux

- Brest : place de la liberté, 17h

- Bruxelles : place de l’Albertine, 15h

- Caen : Tour Leroy, 13h

- Chambéry : place de Genève, 14h

- Dijon : place Darcy, 16h

- Grenoble : Place Félix, 17h

- Havre : Hôtel de ville, 15h

- La Rochelle : quai du Carénage, 15h

- Lille : en préparation

- Lorient : Place Glotin, 15h

- Lyon : un cortège dans la marche lesbienne, 15h, place Louis Pradel

- Marseille : Vieux port, 11h

- Metz : Tribunal de Metz, 17h

- Montpellier : place de Comédie, 15h

- Nancy : place Simone Veil, 15h

- Nantes : marche, Grue Jaunes sur l’ile, 14h

- Nîmes : devant la Maison carrée, 14h

- Niort : Place de la Brèche, 15h

- Orleans : Place de la République, 15h

- Paris : République, 14h

- Pau : préfecture de Pau, 16h

- Poitiers : place du Maréchal Leclerc, 14h

- Quimper : Place Saint Corentin, 18h

- Rennes : 4 mai, 14h, République

- Saint-Quentin dans l’Aisne : place de l’hôtel de ville, 15h

- Saint Omer : 12 rue des Epeers, 16h

- Strasbourg : 4 mai, Place kléber, 17h

- Toulouse : Jean jaurès, 13h

- Tours : place Jean Jaurès, 15h

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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République Tchèque

Des droits accrus accordés aux couples de même sexe,

mais pas celui du mariage

Dès l'année prochaine en République tchèque, les couples de même sexe pourront accéder au droit de propriété partagée et à celui d'hériter de leur conjoint, mais ils ne pourront toujours pas se marier.

Les couples de même sexe en République tchèque bénéficieront dès l'année prochaine de la plupart des droits des personnes mariées, à l'exception toutefois de celui au mariage, en vertu d'une nouvelle loi promulguée ce lundi 29 avril par le président Petr Pavel.

 

Cette législation sur le "partenariat" leur accorde le droit de propriété partagée, d'hériter de son conjoint et permet également au compagnon ou à la compagne d'un parent biologique d'adopter ses enfants, l'adoption demeurant néanmoins impossible dans les autres cas de figure.

 

L'adoption autorisée dans 37 pays

Auparavant, dans ce pays de l'UE qui compte 10,9 millions d'habitants, les couples de même sexe étaient autorisés à conclure des "partenariats enregistrés" qui accordaient des droits plus limités que la nouvelle loi.

 

Ces couples ont le droit d'adopter des enfants dans 37 pays du monde, principalement en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine, selon l'Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes.

Avec AFP

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