Strasbourg

Deux militaires condamnés à un an ferme

pour une agression homophobe et raciste

Deux jeunes militaires âgés de 19 ans et 21 ans, fraîchement recrutés au 152ème régiment d’infanterie de Colmar, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Strasbourg, le lundi 29 avril 2024, à deux ans de prison, dont un an ferme, assortis d’une amende de 3 000 euros, pour l’agression d’un homme gay de 28 ans, dans le centre de la ville.

Le procureur avait requis une peine plus lourde, trois ans d’emprisonnement dont deux fermes, qualifiant l’agression "d’une rare violence et totalement gratuite". Le tribunal s’est donc montré plus clément, tout en imposant une obligation de soins.

 

Dans la nuit du 26 au 27 avril, les accusés, en état d’ébriété, ont roué de coups et d’injures la victime, qui avait simplement tenté de s’interposer lors d’une altercation antérieure entre ces militaires et deux autres individus, devant une station de tram.

 

Alertée par un témoin, la police est intervenue et les agresseurs ont pris la fuite, avant d’être appréhendés peu après, en possession par ailleurs d’un sac et d’effets personnels volés à la victime. Cette dernière s’est vue prescrire une interruption temporaire de travail de dix jours en raison d’un traumatisme crânien, d’une perforation du tympan et de plusieurs dents déchaussées.

 

Les deux hommes ont reconnu les faits et présenté des excuses. Le plus âgé a également déclaré ne pas aimer les arabes, qui "n’étaient pas des gens biens" et "encore moins les homosexuels". Alors lorsqu’il a supposé que la victime était homosexuelle, "ça l’a encore plus énervé". Le second a expliqué que sa haine était inspirée par son père, et qu’il avait rejoint l’armée pour ne pas lui ressembler.

 

STOP homophobie apporte tout son soutien à la victime et à ses proches.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Irak

Une nouvelle loi prévoit jusqu'à 15 ans de prison pour des relations homosexuelles

Le Parlement irakien a adopté samedi 27 avril 2024 une nouvelle loi pour criminaliser l’homosexualité et les personnes transgenres. 

Le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani. AFP
Le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani. AFP

Toute personne impliquée dans des relations homosexuelles encourt à présent jusqu’à 15 ans de prison.

 

La loi de lutte contre la prostitution vise à présent aussi l’homosexualité. Le Parlement irakien a amendé une loi de 1988 pour durcir les mesures contre la communauté LGBTQI+ qui vit déjà cachée. 

 

Les amendements adoptés prévoient donc une peine de prison allant de 10 à 15 ans pour les relations homosexuelles.

 

La première mouture prévoyait de les condamner à la peine de mort. Une peine de sept ans d’emprisonnement est aussi encourue pour toute promotion de l’homosexualité.

 

Le texte interdit aussi toute opération de changement de genre, condamnant la personne transgenre ainsi que le chirurgien à une peine allant de 1 à 3 ans de prison.

 

L'ONG américaine Human Rights Watch avait appelé en 2023 le gouvernement irakien à supprimer cette proposition d’amendements dénonçant une atteinte aux droits humains contre une communauté déjà victimes de discrimination. La société irakienne rejette l'homosexualité, et la petite communauté LGBT+ du pays est la cible fréquente d'« enlèvements, viols, torture et assassinats » de la part de groupes armés jouissant « d'impunité », notait déjà l'ONG dans un rapport en 2022.

 

Le député à l’origine du texte l’a défendu, arguant qu’il s’agissait de protéger la société irakienne et ses valeurs, rejetant toute ingérence américaine ou européenne dans ces décisions internes à l’Irak.

 

L'Irak avait recours au code pénal de 1969 pour condamner les personnes LGBT+, s'appuyant sur un article prévoyant « la prison à perpétuité ou plusieurs années d'emprisonnement » pour la sodomie.

Repéré sur le site https://www.rfi.fr/fr/

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Saint-Pol-sur-Mer

Quatre interpellations

après des guets-apens homophobes via le site Coco

Quatre individus, dont deux mineurs, ont été interpellés à Saint-Pol-sur-Mer, près de Dunkerque (59), et placés en garde à vue, ce mardi 23 avril, pour des faits d’extorsion avec arme, association de malfaiteurs et séquestration en bande organisée, a indiqué la Procureur de Dunkerque Charlotte Huet.

Ils sont soupçonnés d’avoir tendu des pièges à des hommes homosexuels pendant plusieurs mois, dans le but de les "punir", après des échanges via "Coco". Le site a déjà été mis en cause dans plusieurs affaires de guet-apens, dont le récent meurtre de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe, mais sans lien avec cette nouvelle enquête.

 

Les victimes étaient aguichées et attirées vers des lieux isolés dans la nuit, où elles se faisaient agressées et dépouillées.

 

Des agressions ciblées qui se succèdent et s’intensifient depuis des années. En septembre dernier, un jeune homme d’une vingtaine d’année a été victime d’une tentative de meurtre à Marseille, après un rendez-vous conclu sur Coco. Trois hommes ont tenté de le percuter en voiture à plusieurs reprises.

 

Un homme de 48 ans a aussi été tabassé par un groupe de cinq individus, en Saône-et-Loire, la même semaine. Le mois précédent, c’était à Narbonne. La victime, la quarantaine, y passait quelques jours de vacances et pensait à un rendez-vous galant. Elle a été frappée par quatre jeunes gens. Tous ont été arrêtés.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Procès de Papacito 

Le vidéaste dextrême droite

condamné à 5 000 euros d’amende après avoir menacé un maire

Le YouTubeur a été condamné ce vendredi 26 avril pour injures homophobes et incitation à la violence contre le maire d’un village du Sud-Ouest 

Le vidéaste de 38 ans, Ugo Jil-Gimenez de son vrai nom, devra également verser 4 000 euros de dommages et intérêts à Christian Eurgal, le maire de Montjoi (82). © Crédit photo : Capture d’écran Youtube 

Le YouTubeur d’extrême droite Papacito a été condamné vendredi 26 avril à Paris à 5 000 euros d’amende pour injures homophobes et incitation à la violence contre un maire d’un petit village du Sud-Ouest, qui avait dû être placé sous protection policière.

 

Le vidéaste de 38 ans, Ugo Jil-Gimenez de son vrai nom, devra également verser 4 000 euros de dommages et intérêts à Christian Eurgal, le maire de Montjoi, un village de moins de 200 habitants dans le Tarn-et-Garonne, a décidé le tribunal correctionnel. Il devra par ailleurs verser 1 000 euros de dommages et intérêts à chacune des trois associations de lutte contre l’homophobie dont la constitution de partie civile a été acceptée par le tribunal.

 

"Champ lexical de tarlouze"

Le vidéaste était mis en cause pour deux longues vidéos, mises en ligne en novembre 2022 puis en mai 2023, dans lesquelles il prenait parti dans un conflit de voisinage à Montjoi, à propos d’un chemin d’accès à une ferme.

 

Papacito, dont la chaîne YouTube a depuis été fermée, s’y affichait en fervent soutien de l’un des protagonistes, un éleveur de porcs. Et il accusait le maire de s’être laissé corrompre par l’autre partie au conflit, un "Lord" britannique.

 

Le tribunal, qui lors du procès le 28 février a visionné de longs extraits des deux vidéos incriminées, a relaxé le vidéaste pour la première, mais l’a condamné pour la seconde. On y entend Papacito fustiger un arrêté municipal qu’il assimile à un "polycopié de pédé", usant selon lui d’un "champ lexical de tarlouze", et expliquer que les "déviants" doivent être "exécutés", des propos dans lesquels le parquet a vu des insultes homophobes.

 

Dans ce dossier, le vidéaste a "bel et bien franchi la ligne jaune", et "contribué" à "l’acharnement qui s’était abattu" sur le maire, victime de menaces de mort, avait martelé le vice-procureur, Cédric Le Grand. Le magistrat avait requis six mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende.

 

À la barre, Papacito s’était défendu en revendiquant une "outrance" et un esprit de "gaudriole", et avait souligné qu’on s’en prenait à lui sur la forme plutôt que sur le fond, puisqu’il n’était pas poursuivi pour diffamation pour avoir accusé le maire de corruption.

 

La décision rendue vendredi paraît "mesurée", a commenté vendredi son avocat, Me Martial Groslambert, qui va consulter son client pour décider d’un éventuel appel.

Repéré sur le site https://www.sudouest.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Montreuil lance une campagne de prévention

contre les guets-apens homophobes

Devant la recrudescence des agressions homophobes, notamment des guet-apens organisés via les plateformes de rencontres, la municipalité de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a initié ce lundi 22 avril une campagne de sensibilisation pour informer et encourager à la vigilance les utilisateurs.

Déclinée sur les outils numériques de la Ville, elle est également diffusée sur cartes postales et en affichage dans l’espace public, les lieux culturels et festifs, les bars également, commerces et restaurants, et auprès des structures de santé, antennes jeunesse, commissariats de police et équipements culturels.

 

Pour Patrick Bessac, maire (PCF) de Montreuil, il est impératif que "la honte change de camp". La municipalité a été confrontée à plusieurs incidents de guet-apens homophobes sur son territoire. Les victimes de ces agressions se rendent à un rendez-vous amoureux mais se retrouvent face à des individus désireux de les dévaliser, voire de les agresser physiquement, profitant du sentiment de honte qui les empêche souvent de porter plainte. C’est pourtant primordial pour l’ouverture d’une enquête.

 

C’est dans ce contexte que cette campagne a été lancée, proposant une série de bonnes pratiques telles que l’utilisation de pseudonymes, le signalement des profils suspects, la prudence lors des rencontres, ainsi que la diffusion des numéros d’urgence, afin de ne "pas laisser seules et démunies les victimes de ces agressions".

 

L’élu rappelle "que les préjugés, les mots, les idées ont des conséquences. L’homophobie tue. Le sexisme tue. Le racisme tue. La lutte contre toutes les discriminations est aussi le combat contre toutes les violences".

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Audience de plaidoirie

contre le site ParoledeDieu.fr appelant au meurtre des homosexuels

En juillet 2020, STOP homophobie et Mousse ont porté plainte contre le site ParoledeDieu.fr suite à la publication d’un article incitant au meurtre et à la discrimination des homosexuels, en se référant à un passage du Lévitique. L’audience de plaidoirie se tiendra devant le Tribunal correctionnel de Paris ce jeudi 25 avril 2024 à 13h30.

Dans l’article, daté du 15 janvier 2020, il est mentionné que "L’homosexualité, péché d’indistinction, est donc interdite sous peine de mort : l’homme qui couche avec un mâle comme on couche avec une femme : c’est une abomination que tous deux ont commise, ils seront mis à mort, leur sang est sur eux" (lev 20.13). Il est donc interdit d’agir avec un homme comme si c’était une femme : obligation est faite de reconnaître une différence. Dans le cas contraire, c’est la mort qui s’impose, comme à Sodome, comme à Guibéa où toute la population mâle coupable de comportement homosexuel a été passée au fil de l’épée (Jg chap 19 et 20)."

 

Cet appel à la violence, toujours en ligne, est une infraction manifeste aux valeurs de respect de notre société démocratique. Les associations Mousse et STOP homophobie rappellent qu’en 2013, le Pape François a déclaré : "Si une personne est homosexuelle et cherche Dieu avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?".

 

Ces propos de ParoledeDieu.fr sont en contradiction avec l’enseignement de l’Église catholique romaine qui, tout en considérant l’homosexualité comme "intrinsèquement désordonnée", appelle au respect, à la compassion et à l’accueil sans discrimination des personnes homosexuelles, comme le souligne l’article 2358 :

"Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présentent des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils ne choisissent pas leur condition homosexuelle. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la Croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition."

 

Pour Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, "dans un Etat laïque comme la France, la loi est universelle. Elle s’applique à tous et à toutes choses, sans considération de la religion. Un appel au meurtre est réprimé par la loi de 1881 sur la liberté de la presse, sans que puisse être pris en considération le caractère religieux ou non du texte. Il s’agit d’une question d’égalité devant la loi. Les catholiques ne disposent pas d’une liberté d’expression plus large que les musulmans, les protestants ou les athées, leur permettant d’appeler au meurtre contre une partie de la population.".

 

Terrence Khatchadourian, secrétaire général de STOP homophobie, note également que cette "position défendue par le site ParoledeDieu.fr demeure heureusement ultra-minoritaire au sein de la communauté catholique. Le catéchisme appelle à l’amour, la compréhension. Et dans un contexte où les unions homosexuelles peuvent être célébrées dans les églises, notre souhait est que chacun puisse vivre sa sexualité et sa spiritualité sans subir de stigmatisation. Il est donc impératif de prendre des mesures pour retirer ce contenu et prévenir la diffusion de discours haineux, qui constituent une réelle menace pour la sécurité et le bien-être des personnes LGBT+, parce qu’elles incitent au passage à l’acte. Et l’actualité le confirme tous les jours."

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Média

Lanimateur Jordan De Luxe affirme avoir été victime

d’une agression sexuelle commise par un ancien "acteur de M6"

Dans son livre autobiographique, "A quoi tu sers ? - confidences sans détour", l’animateur de C8, Jordan De Luxe, affirme avoir été agressé sexuellement par un « acteur » d’une série à succès de M 6, il y a 14 ans.

Jordan de Luxe, animateur télé, affirme avoir été agressé sexuellement par un "acteur de M6". Il est ici photographié le 18 avril 2024 à Paris. LP/Philippe Labrosse 

"Je me souviens d’une main qui me prend par les cheveux pour faire ce que vous imaginez".

 

Dans son livre autobiographique, "A quoi tu sers ? - confidences sans détour", qui sortira mercredi 24 avril, Jordan De Luxe, l’animateur de C8 affirme avoir été agressé sexuellement par une "personnalité", lors de sa première nuit à Paris, "il y a 14 ans".

 

Contacté par Le Parisien, Jordan De Luxe confirme cet évènement, indiquant qu’il "ne souhaite pas porter plainte", ni "divulguer le prénom de cet acteur", qui jouait "dans une série qui n’est plus sur M 6 depuis longtemps", a-t-il fait savoir.

 

"Je suis con, je n’aurais pas dû dire oui"

Invité de l’émission "Parlons vrai" de Sud Radio, ce lundi 22 avril, l’animateur de "L’instant De Luxe" sur C8 est revenu sur les faits qu’il dénonce. À l’époque, le jeune homme a une vingtaine d’années. Il vient d’arriver à Paris. Il accompagne Geneviève de Fontenay à une soirée, dans un bar de la capitale. "Il y a plein de personnalités", a-t-il raconté.

 

Mais à la fin de la soirée, Jordan est bloqué à Paris. Il vit chez sa cousine en banlieue parisienne, mais il est tard, il n’y a plus de RER. "La personnalité en question me dit : Tu peux dormir chez moi, il y a une chambre d’amis. Je dis oui. Je suis con, je n’aurais pas dû dire oui. À ce moment-là, je ne me pose pas de question", a-t-il poursuivi.

 

Arrivés à destination, les deux hommes "s’assoient et discutent". L’homme propose à Jordan de boire. Un verre et une bouteille sont déjà sur la table, selon son récit. "Il les prend et va dans la cuisine pour me servir exactement ce qu’il y avait à l’intérieur de la bouteille et il revient avec le verre et la bouteille", raconte-t-il.

 

"Je me suis réveillé le lendemain matin, nu dans le lit"

Même si Jordan "trouve ça bizarre" qu’il n’ait pas servi le verre devant lui, il le boit. Rapidement, le jeune homme ressent une "espèce de flou". "Après ce sont des images que je ne vais pas vous raconter à la radio. Je me souviens d’une main qui me prend par les cheveux pour faire ce que vous imaginez. Et je me suis réveillé le lendemain matin, nu dans le lit, avec un préservatif usagé sur la table", détaille-t-il au micro de la radio.

 

"Avant de partir, je lui dis, Ah c’est ça dans ce métier, il faut coucher pour réussir. Il me répond : oui mais toi, tu ne réussiras pas. Je voulais juste lui faire comprendre que j’avais compris ce qu’il avait fait", ajoute-t-il.

 

Si l’animateur a décidé de parler, c’est qu’il "passe son temps à poser des questions aux gens" : "Je rentre dans leur intimité, je pose parfois des questions très fortes, j’essaie d’aller sur des sujets compliqués (…) Pourquoi je ne le ferais pas ? À un moment, il faut bien que je dise les choses. Et puis il y a des salopards", a-t-il simplement répondu. L’animateur espère également "rappeler que ce type d’agression peut arriver à des garçons" et montrer à son "agresseur que je sais ce qui s’est passé", a-t-il ajouté auprès du blog jeanmarcmorandini.com.

Repéré sur le site https://www.leparisien.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Caraïbes

La Dominique dépénalise lhomosexualité

Ce lundi 22 avril, la Haute Cour de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) a jugé inconstitutionnels certains articles (14 et 16) de la loi sur les infractions sexuelles (SOA) de la Dominique, datant du colonialisme britannique, qui criminalisait les relations homosexuelles et prévoyait des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

Suite à un recours introduit par un militant en 2022, et soutenu par le Minority Rights Dominica (MiRiDom), une association locale de défense des droits des personnes LGBT+, le tribunal a conclu que les dispositions contestées portaient notamment atteinte aux droits à la vie privée, à la liberté et sécurité du requérant, ainsi qu’à la protection contre la discrimination, tels que garantis par la Constitution de la Dominique de 1978.

 

Parmi les contestataires, des églises catholique et anglicane de l’île, ainsi que l’association des églises évangéliques de la Dominique, qui cherchaient toutes à maintenir le statu quo ante.

 

Pour Sabine Chyl, la co-présidente de Kap Caraïbe, association de lutte contre les LGBTphobies en Martinique, cette décision est accueillie avec énormément d’enthousiasme : "A vrai dire, je suis surprise car je ne suivais pas du tout ce qui se passait à la Dominique, mais c’est une très bonne nouvelle qui vient complètement contrebalancer la décision prise il y a quelque temps par Saint-Vincent et les Grenadines qui ont choisi de maintenir en vigueur les lois anti-sodomie hérités de la colonisation britannique, assortis de 10 ans de détention".

 

"De plus, pour nous Martiniquais, la Dominique est une de nos destinations de vacances de choix pour les petits budgets et par conséquent pour les touristes LGBT+ des Antilles françaises, c’est désormais la garantie d’avoir des conditions de séjour qui soient encore plus sécures. Cela préfigure du positif pour la suite, car dans le courant de cette année, il est probable que Sainte-Lucie dépénalise l’homosexualité également. Pour Kap Caraïbe qui est en train de devenir un Centre-LGBT+, c’est un contexte régional porteur pour les droits humains".

 

Soixante-cinq pays pénalisent donc encore aujourd’hui l’homosexualité.

Repéré sur https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

La mairie de Paris obtient le retrait d’une campagne de pub

pour le pamphlet transphobe "Transmania"

Hostile aux droits des personnes trans, le livre "Transmania" a fait l’objet d’une campagne d’affichage dans les rues de Paris, provoquant une réaction outrée du bras droit d’Anne Hidalgo.

Dans les rues de Paris, une campagne pour un livre ouvertement transphobe provoque la colère et l’incompréhension de la mairie. 

"Paris n’est pas la vitrine de cette haine crasse." Les mots forts du premier adjoint de la mairie de Paris Emmanuel Grégoire témoignent de la colère de plusieurs élus de la capitale en découvrant la campagne déployée dans la ville pour promouvoir un livre particulièrement controversé, Transmania.

 

Sur X, Emmanuel Grégoire n’a pas caché son émotion ce mercredi 17 avril en découvrant l’une de ces affiches pour le livre des activistes Marguerite Stern et Dora Moutot. Deux autrices dont les prises de position hostiles aux personnes transgenres sont loin de faire l’unanimité, en souhaitant notamment les exclure des questions et des combats féministes.

 

Un courant idéologique bien connu dans le monde anglo-saxon sous le nom de "Terf", acronyme de "Trans-exclusionary radical feminists" ("Féministes radicales excluant les personnes trans" en français). Un mouvement anti-trans dont J.K.Rowling est devenue la figure de proue.

 

"La transphobie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville", a commenté l’adjoint d’Anne Hidalgo en réponse aux termes utilisés pour défendre l’ouvrage sur l’affiche : "Quand l’idéologie transgenre s’infiltre dans toutes les sphères de la société… ou l’histoire de l’un des plus gros casses conceptuels du siècle."

 

Citant le tweet de la drag queen française Kam Hugh, qui dénonçait également la transphobie de la campagne publicitaire, Emmanuel Grégoire a indiqué vouloir saisir JCDecaux, la société en charge de l’affichage publicitaire dans Paris, pour qu’elle retire au plus vite ces affiches.

 

Campagne retirée

Après l’envoi d’un courrier à l’entreprise, la réponse n’a pas tardé. "Merci à JCDecaux d’avoir procédé au retrait des affiches véhiculant des propos transphobes", a écrit le premier adjoint d’Anne Hidalgo en fin de journée. "La défense du principe d’égalité et la lutte contre les discriminations passent par des actions concrètes."

 

Interrogé par Têtu, JCDecaux a indiqué que la campagne contrevenait à sa charte de communication, qui prévoit que toute publicité "doit respecter la dignité humaine et ne doit ni inciter ni cautionner aucune forme de discrimination". L’affichage "est également contraire à notre charte de la déontologie de la communication extérieure", ajoute l’entreprise au magazine LGBT+.

 

Dans son combat, Emmanuel Grégoire avait été soutenu par Alexandra Cordebard, maire du Xe arrondissement de la capitale, qui s’est dite "scandalisée par cette publicité transphobe", qui "n’a pas sa place" dans son arrondissement. David Belliard, adjoint écologiste à la maire de Paris avait lui aussi condamné une campagne qui favorise la "normalisation de la haine envers les personnes trans".

 

"Dans tout Paris"

Face à ces attaques, la réponse des autrices et de l’éditeur du livre polémique est également passée par X. À commencer par celle de Marguerite Stern, qui a défié le premier adjoint de la mairie de Paris en répondant qu’il n’allait "rien faire interdire du tout". "Vous allez gérer votre frustration comme un grand et attendre que ça passe", a poursuivi l’autrice de 33 ans.

 

Quant à sa co-autrice, Dora Moutot, elle a seulement condamné la "demande de censure" d’Emmanuel Grégoire en lui reprochant de ne pas "l’avoir lu". Et comme un ultime pied de nez aux réactions outrées sur cette campagne d’affichage, la maison d’édition en charge de Transmania s’est fendue d’un tweet pour se réjouir de la présence de l’affiche "dans tout Paris".

Repéré sur le site https://www.huffingtonpost.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Média

Le magazine "Têtu" dédié aux questions LGBT

repris par la Fondation Le Refuge et le Groupe SOS

Placé en redressement judiciaire en octobre, le magazine "Têtu" va continuer de paraître. Il ne devrait pas y avoir de licenciement dans la rédaction.

Le magazine "Têtu", média français dédié aux questions LGBT dont le propriétaire avait demandé en octobre le placement en redressement judiciaire, est repris conjointement par la Fondation Le Refuge et le Groupe SOS, selon un communiqué publié ce vendredi 19 avril. Leur offre de reprise a été validée par le tribunal de commerce de Paris, ont-ils précisé.

 

Fondé il y a vingt-huit ans, "Têtu" avait été relancé en 2018 par un groupe d’investisseurs mené par Albin Serviant.

 

Le pilotage du magazine sera désormais assuré "par une société à mission", ont annoncé les associations repreneuses, assurant que celle-ci "préservera l’identité et l’indépendance éditoriale du magazine, tout en poursuivant la diversification des activités" du titre.

 

"Cette union consacre la sanctuarisation d’un média essentiel pour la promotion des droits et la représentation des personnes LGBT +", indique le communiqué, "en ces temps marqués par le repli sur soi, la peur d’autrui et la hausse des discriminations". La rédaction devrait demeurer intacte, les deux associations ayant dit vouloir conserver l’équipe du magazine au complet.

 

Le chiffre d’affaires de "Têtu" en hausse en 2023

Le Refuge vient en aide depuis 2003 aux personnes LGBT +en difficulté ou victimes de violences, tout en menant des actions de sensibilisation sur les sujets de l’homophobie et des questions de genre.

 

Le Groupe SOS réunit, lui, depuis 1984 un ensemble d’acteurs associatifs en France et à l’international, actifs dans les domaines de la santé et de la solidarité, et gère un réseau de plusieurs centaines de structures dédiées à l’accueil et au soin de populations vulnérables.

 

Jusqu’ici propriétaire de "Têtu", I/O Media détient également les magazines "Ideat" et "The Good Life". Ces deux titres ont subi de plein fouet la hausse du prix du papier et de l’énergie, à l’inverse de "Têtu", dont Albin Serviant assurait que "le chiffre d’affaires a augmenté" en 2023, grâce à un modèle reposant sur des ateliers et des conférences en entreprise, ou la production de contenus pour des acheteurs.

 

Dans un communiqué séparé, Côté Maison, filiale de Prisma Média, a pour sa part annoncé avoir été choisi par le tribunal de commerce de Paris pour reprendre "Ideat" et "The Good Life", qui comptent ensemble une vingtaine de collaborateurs et réalisent un chiffre d’affaires cumulé d’environ 5 millions d’euros.

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Alain Soral va purger une peine de prison en Suisse

après avoir été condamné pour ses propos homophobes

Le Tribunal fédéral (TF) a confirmé la condamnation en seconde instance d’Alain Soral, essayiste franco-suisse d’extrême droite, prononcée en octobre de l’année dernière.

L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral
L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral

L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral, condamné pour ses propos homophobes envers une journaliste, devra bien purger une peine de prison a confirmé jeudi la plus haute instance juridique de Suisse. Une décision "historique" qui fera jurisprudence, selon les associations LGBTQ +.

 

Le Tribunal fédéral (TF) a confirmé la condamnation en seconde instance d’Alain Soral prononcée en octobre de l’année dernière. La peine de prison ferme est toutefois ramenée de 60 à 40 jours pour des raisons de procédure.

 

De son vrai nom Alain Bonnet, M. Soral, qui réside à Lausanne depuis fin 2019, avait, en première instance échappé à la prison ferme en Suisse mais écopé d’une amende pour diffamation pour des propos injurieux à l’égard d’une journaliste du quotidien La Tribune de Genève qu’il avait qualifiée de "grosse lesbienne".

 

Un langage "rabaissant"

En appel, la Cour cantonale avait également retenu la discrimination et l’incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle. Après le jugement de deuxième instance, l’essayiste de 65 ans avait fait appel et demandé notamment à être acquitté de l’accusation de discrimination et incitation à la haine au sens de l’article 261 bis du Code pénal, une disposition étendue depuis juillet 2020 aux discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, en plus de celles liées à la couleur de peau, l’origine ou la religion.

 

Le langage utilisé est "rabaissant", "déshumanisant" et "outrancier", relève la Haute Cour. Il invite l’internaute à mépriser la journaliste, en raison notamment de son orientation sexuelle. Pour le Tribunal fédéral, il ne fait "aucun doute que le message du recourant tendait à éveiller et exciter un sentiment de haine en raison de l’orientation sexuelle", écrit le Tribunal fédéral.

 

De leur côté, les associations Pink Cross et LOS (Organisation suisse des lesbiennes) saluent une "victoire historique" dans la lutte contre l’homophobie, qui fera jurisprudence en Suisse. Il s’agit de "la première condamnation de la Haute Cour pour incitation à la haine homophobe depuis l’extension de l’article 261 bis du Code pénal", a expliqué Gaé Colussi, un responsable de Pink Cross, dans un communiqué commun.

 

"Ce jugement envoie un message clair : de tels cas seront dorénavant pris très au sérieux et de tels propos n’ont pas de place dans l’espace public", notent les organisations. Celles-ci réclament l’extension de la norme pénale "à l’identité de genre, afin que toutes les incitations à la haine queer-phobes puissent être condamnées, y compris celles visant les personnes trans".

 

En octobre, l’avocat d’Alain Soral avait laissé entendre qu’il porterait l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme, rapporte l’agence Keystone-ATS.

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Ici le monde :

LOuganda, terre hostile pour la communauté LGBTQIA +

Cette semaine, dans Ici Le Monde, focus sur l’Ouganda d’abord. La Cour constitutionnelle a refusé d’abroger la loi de 2023 portant sur la répression de l’homosexualité. Cette loi continue de criminaliser l’homosexualité et “la promotion” de l’homosexualité. 

Cette décision a des conséquences désastreuses sur la communauté LGBTQIA + en Ouganda, dont l’augmentation du nombre d’agressions. Sira Inchusta Carrillo, coordinatrice orientations sexuelles et identités de genre pour Amnesty international Belgique, nous parle de ces répercussions, et des autres pays où les droits des LGBTQIA + sont bafoués, notamment en Russie mais aussi en Europe.

 

Ouganda :

une loi contre l'homosexualité

L’Ouganda a fait passer une loi en 2023 qui réprime l’homosexualité, une loi votée au parlement à la majorité, et promulguée par le président, Yoweri Museveni. Ce texte vise à maintenir une forme de criminalisation, déjà fort présente dans ce pays d’Afrique de l’Est, de l’homosexualité. La loi, appelée "oi anti-homosexualité 2023", prévoit aussi la peine de mort en cas "d’homosexualité aggravée", c’est-à-dire des rapports sexuels entre personnes du même sexe (comme écrit dans la loi), si une des deux personnes est handicapée, ou a moins de 18 ou plus de 75 ans. Cette condamnation de peine de mort n’est cependant plus appliquée en Ouganda depuis de nombreuses années.

 

Ces conditions restent très larges et sont susceptibles d’être surinterprétées par les autorités, avec objectif de réprimer toutes les pratiques liées à l’homosexualité. Cette législation, votée en mai 2023, a indigné l’Onu et des organisations de défense des droits humains, et entraîné des sanctions américaines envers ce pays d’Afrique de l’Est. Il y a quelques semaines, sur impulsion de militants LGBTQIA +, un recours a été introduit à la Cour constitutionnelle pour supprimer toute cette loi, mais celle-ci a refusé d’abroger cette loi, même si certaines dispositions ont été supprimées.

 

Et depuis, les homosexuels du pays vivent dans la peur, avec une augmentation de la violence à leur égard, comme l’explique Sira Inchusta Carrillo, coordinatrice orientations sexuelles et identités de genre pour Amnesty International en Belgique francophone : "Il y a non seulement une recrudescence de la violence policière à l’égard de la communauté, mais aussi de la violence sociétale. Avec cette loi, les citoyens et citoyennes sont encouragés à dénoncer leurs voisins s’ils les soupçonnent d’être homosexuels".

 

Par ailleurs, la loi prévoit également la fin de la "promotion" de l’homosexualité : il est donc même interdit d’en parler. "Cela a un impact très fort sur la prévention de certaines maladies sexuellement transmissibles. Le VIH, notamment. Et puis, c’est un frein complet à l’information. Les jeunes homosexuels du pays n’ont plus accès aux ressources nécessaires, aux espaces pour se confier", ajoute Sira Inchusta Carrillo.

 

L’Ouganda n’est pas le seul pays du continent africain à criminaliser l’homosexualité. En tout, selon les chiffres donnés par Amnesty International, 31 pays ont des lois similaires.

Repéré sur le site www.rtbf.be/

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Moyen Âge

Un adolescent homosexuel kidnappé,

séquestré et torturé par plusieurs individus à Grenoble

Le 4 avril dernier, à Grenoble, un jeune de 15 ans a été enlevé en pleine rue par plusieurs individus, puis séquestré dans une cave où il a été tabassé, avec une barre de fer notamment, et humilié pendant plus d’une heure et demie, dans un flot d’injures homophobes.

Les ravisseurs ont également extrait de son téléphone des vidéos intimes, repartagées sur les réseaux sociaux.

 

Cinq mineurs ont été identifiés et interpellés, dont le cousin de la victime, suspecté d’avoir organisé le kidnapping car "hostile" à son orientation sexuelle, indique Le Figaro, citant une source policière.

 

Ce vendredi 12 avril, quatre d’entre eux ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cinquième a été présenté à un magistrat en vue d’une convocation par procès-verbal.

 

Il semble bien pourtant qu’il y ait eu tentative de meurtre, alors pourquoi les relâcher ?

 

STOP homophobie apporte tout son soutien au jeune homme et se tient à sa disposition.

 

Repéré sur le site de https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Nancy

Guet-apens homophobe :

un jeune gay "tabassé" par une dizaine dindividus

Comme à Lyon, Jérémy a été victime d'une violente agression homophobe à Nancy. Roué de coups, il perd connaissance et se réveille aux urgences. 

Jérémy, victime d'un véritable passage à tabac à Nancy. © Jérémy
Jérémy, victime d'un véritable passage à tabac à Nancy. © Jérémy

Il décide vendredi 12 avril 2024 de témoigner

Il a eu du mal à s'en remettre, mais a décidé de témoigner vendredi 12 avril 2024. Jérémy est gay. Dans la soirée du vendredi 4 avril, Il décide de sortir en boîte avec des amis dans un établissement près de la place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il quitte les lieux vers 4 heures 30 et se fait aborder par un homme qui lui demande s'il est homosexuel. À sa réponse positive, l'homme appelle des amis à proximité. Va alors commencer un véritable passage à tabac. Ils sont une dizaine à lui administrer sur tout le corps des coups de poing et de pieds.

 

"Espèce de sale pédé !" les agresseurs ont joint les insultes aux coups.

 

Fractures et hématomes

Un ami venu s'interposer sera aussi agressé, mais avec une moindre gravité. La pluie de coups va laisser Jérémy inanimé sur le sol, il sera pris en charge par les pompiers et se réveillera aux urgences avec le visage tuméfié, une dent cassée, deux côtes fêlées et trois fractures au bras droit. Ses souvenirs sont flous : "j’ai fait une sorte d'amnésie, il y a des trous dans mes souvenirs".

 

Se remettant lentement, et encouragé par des amis, il a décidé aujourd'hui de témoigner face à l'augmentation des agressions homophobes. La dernière, très violente, a eu lieu à Lyon (Rhône) dimanche 7 avril. Deux hommes ont été roués de coups sur les quais de Saône.

 

L'agression a entraîné le maximum d'ITT (Incapacité Temporaire Totale). Jérémy a porté plainte. Les caméras de surveillance ont filmé la scène.

Repéré sur le site de https://france3-regions.francetvinfo.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Paris 

Un homme soupçonné de viols en série

au bois de Boulogne placé en détention provisoire

L'homme surnommé "El Indiano", soupçonné d'avoir violé plusieurs prostituées au Bois de Boulogne, a été interpellé ce samedi par la police judiciaire, a appris franceinfo auprès du Parquet de Paris. Il a été placé en détention provisoire. 

Il a été placé en détention provisoire

C'est la fin d'une longue enquête. Selon une information de franceinfo auprès d'une source proche de l'enquête, depuis plusieurs mois, des prostituées du bois de Boulogne racontaient vivre dans la crainte d'être attaquées par un violeur qu'elles surnommaient "El Indiano". Toutes dépeignent le même mode opératoire.

 

L'homme, selon elles, attendait qu'elles aient terminé une passe avec un client pour les saisir par surprise dans les sous-bois, en leur faisant une clé d'étranglement, avant de les entraîner au fond du bois pour les violer. Certaines disent avoir été menacées avec un couteau, un nunchaku, un poing américain, une batte de baseball et même une arme à feu. Il opérait systématiquement au milieu de la nuit.

 

De nombreux témoignages à charge

Il y a une dizaine de jours, une prostituée du bois de Boulogne se plaignait d'avoir été, une nouvelle fois, violée par "El indiano". Elle a déposé, au premier district de la police judiciaire, des photos qu'elle et ses collègues ont réussi à prendre de l'individu, ainsi que des vêtements souillés, dans l'espoir que les enquêteurs y trouvent l'ADN de cet homme.

 

Le 30 mars, six jours après l'apport de ces éléments, le suspect, âgé de 35 ans et d'origine pakistanaise, déjà mis en cause dans le passé dans une autre affaire, a été interpellé chez lui et placé en garde à vue 48 heures. Il conteste les faits. Il explique que s'il se rendait régulièrement au Bois de Boulogne, c'était pour avoir des relations sexuelles tarifées, comme n'importe quel client.

 

Plusieurs cas similaires au bois de Boulogne

Dès 2022, au moins trois prostituées transsexuelles du bois de Boulogne avaient déposé plainte contre X, décrivant le même individu. Cette arrestation intervient alors que la semaine dernière, devant la Cour criminelle de Paris, un homme du même âge, originaire de Mauritanie, a été condamné à 15 ans de réclusion pour viols et violences sur sept autres prostituées transsexuelles du bois de Boulogne. Les faits dataient de 2018-2020.

 

Il y a un an, deux hommes de nationalité égyptienne ont été condamnés en appel à 14 et 17 ans de prison par la cour d'assises du Val-de-Marne pour le meurtre de Vanesa Campos, travailleuse du sexe transgenre. Les faits s'étaient déroulés au bois de Boulogne, là aussi, en août 2018.

Repéré sur https://www.francebleu.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

République démocratique du Congo

Répression de lhomosexualité : "Ni la prison,

ni lesclavage ne sont en phase avec notre arsenal juridique !"

Alors que les communautés LGBT+ du Congo-Kinshasa sont encore sous le choc de l’annonce d’une 5ème proposition de loi, présentée par le député Constant Mutamba, visant à criminaliser l’homosexualité, avec des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ferme, voire 15 ans dans certains cas, dans ce pays qui n’est pas traditionnellement répressif, un juriste local a décidé de partager son expertise sur la législation congolaise.

Le député Constant Mutamba
Le député Constant Mutamba

Mandou Beaupein (pseudonyme) : "Dans un premier temps sur les réseaux sociaux, le député Constant Mutamba a laissé entendre qu’il voulait réintroduire l’esclavage en République Démocratique du Congo (RDC) pour punir les personnes LGBT+ de leur homosexualité. Soyons clairs, en l’état actuel du droit, c’est impossible, puisque la RDC a signé et ratifié plusieurs engagements internationaux, parmi lesquels : la Convention relative à l’abolition de l’esclavage, la Convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et des pratiques analogues à l’esclavage, la Convention de l’Organisation Internationale du Travail concernant le travail forcé ou obligatoire, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et les protocoles additionnels."

 

"Aussi l’arsenal pénal congolais stipule à l’article 68 bis de la loi N°22/067 du 26 décembre 2022 que « constitue une exploitation le fait de soumettre une personne au travail forcé ou à la servitude, à la prostitution, à la servitude sexuelle, à la mendicité forcée, au prélèvement d’organes ou de tissus organiques, au mariage forcé ou à d’autres pratiques analogues à l’esclavage".

 

Cependant un examen appuyé de la proposition de loi de Mutamba, ainsi que ses récentes déclarations sur X laissent entrevoir qu’il souhaite que les personnes LGBT+ – appelées "papa papa" et "maman maman" dans un sabir infantile pour éviter d’être banni des réseaux sociaux pour incitation à la haine, soient placées dans des centres de détention pour des durées allant de 5 à 10 ans, voire plus.

 

"Concrètement, cela entre en violation flagrante avec les orientations des politiques de santé publique du pays et notamment en termes de lutte contre l’épidémie de VIH/SIDA, puisque l’article 2-5 de la loi 08/011 du 14 juillet 2008 interdit expressément les discriminations faites aux groupes vulnérables, particulièrement exposés au risque d’infection à VIH, tels que les homosexuels."

 

"Enfin, nous avons l’article 16 de la loi 18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique qui proscrit toute forme de discrimination dans le domaine de la santé".

 

"Dans ce contexte, je pense que la proposition de loi de Mutamba est en total déphasage avec notre arsenal juridique, mais pour autant cette instrumentalisation de l’opinion publique congolaise sur la question LGBT+ ne doit pas être traitée à la légère, puisque Mutamba qui cherche à se présenter en tant que leader de l’opposition, n’hésite pas à souffler sur les braises de la haine".

 

Notons que dans son dernier live, Constant Mutamba parle de l’homosexualité comme d’un cancer, après avoir dit qu’elle était une des causes du cancer dans des propos très confus et virulents, où il tient également les homosexuels pour responsables des défaillances d’entreprises privées.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Lyon

"Un homme nous a défoncé le crâne",

deux victimes dénoncent une attaque homophobe préméditée

Quentin et un ami rentraient de soirée lorsqu'ils ont été attaqués, dimanche, vers 4h30, dans le centre de Lyon. Un homme les a roués de coups, et leur a volé papiers, argent et téléphone. 

Quentin porte les marques de l'agression homophobe qui l'a visé. • © Quentin C.
Quentin porte les marques de l'agression homophobe qui l'a visé. • © Quentin C.

Sur le réseau social X (anciennement Twitter), la photo publiée par Quentin en dit long sur la violence de l'agression. Pour la victime, il ne fait aucun doute que l'acte est de nature homophobe et préméditée.

 

"Un homme nous a défoncé le crâne, le visage, et nos mains qui essayaient de les protéger. Le traumatisme crânien et facial et la violence du choc m’ont fait perdre toute mémoire de l’agression". Dans le post déposé sur son compte X, Quentin témoigne de l'attaque dont il a été la cible avec un ami rencontré un peu plus tôt dans la nuit de samedi à dimanche, sur les quais de Saône, dans le 2ème arrondissement de Lyon. Son visage, photographié au lendemain de l'agression apparaît tuméfié. Cinq et sept  jours d'ITT : les deux hommes ont été battus et détroussés alors qu'ils venaient de s'embrasser dans la rue. 

 

Pour le Lyonnais, il s'agit d'un acte homophobe et prémédité : les victimes sortaient du Sonic, un club gay friendly situé quai des Etroits, et leur agresseur les aurait repérés et suivis avant de les attaquer. D'après Quentin, la police n'a pas retenu ces éléments : "Malgré nos dépôts de plaintes respectifs, des éléments très clairs de la part de l’autre garçon (qui se souvient de tout), permettant de reconnaître le caractère homophobe et prémédité de cet acte, la police ne l’a pas mentionné dans ses rapports".

 

Stop Homophobie, association de lutte contre les discriminations et la haine anti-LGBT, a apporté son soutien aux deux victimes et mandaté son avocat pour les représenter. Son secrétaire général, Terrence Khatchadourian, parle d'"un guet-apens, d'une embuscade". Dans un communiqué, il ajoute que Quentin aurait réussi à localiser son smartphone volé et l'aurait signalé dans sa plainte. "Malgré cela, la police n’a pas jugé possible de se rendre sur les lieux ou d’identifier le suspect". Et il ajoute : "S’il a décidé de témoigner c’est pour dénoncer".

 

Une enquête est ouverte

Contactée, la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) du Rhône s'en est tenu à confirmer qu'une enquête est bien ouverte à la suite des deux dépôts de plainte. Sans préciser si elle s'oriente sur un simple vol avec violences ou si le caractère homophobe est retenu. Rien empêche, en tous cas, que la circonstance aggravante de "violences volontaires en raison de l'orientation sexuelle" soit retenue au cours de l'enquête. C'est en ce sens que Me Jean-Baptiste Boué-Diacquenod, avocat des deux victimes, a formulé une demande d'audition complémentaire : afin que les éléments homophobes du contexte de l'agression figurent au dossier.

 

Le parquet de Lyon, lui, n’a pas encore donné suite à nos sollicitations. Il n'a pu confirmer ni infirmer, comme l'avance STOP Homophobie, qu’il n’y aurait pas à Lyon d’officier dédié à recueillir les plaintes pour agression homophobe, "malgré les promesses en 2018 de l’ancien ministre de l’intérieur Christophe Castaner".

 

"L'homophobie n'a pas sa place à Lyon"

Mohamed Chihi, Adjoint à la Sécurité

 

L'adjoint à la sécurité du maire de Lyon, Mohamed Chihi, a quant à lui, a assuré Quentin d'un soutien sans réserve. Jugeant cette agression intolérable, il ajoute sur X (ex-Twitter) : "L'homophobie n'a pas sa place à Lyon".

 

Une vague de solidarité qui se poursuit sur les réseaux sociaux : le témoignage de Quentin C. a été vu 853 000 fois sur X. 

Repéré sur le site https://france3-regions.francetvinfo.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Avortement, euthanasie, LGBT...

Le Vatican donne sa conception du respect de la dignité humaine

Dans un nouveau texte publié ce lundi 8 avril, le Vatican liste une quinzaine de "violations concrètes et graves" de la "dignité humaine", dont l'avortement, la GPA, l'euthanasie, tout en se dressant contre la criminalisation de l'homosexualité.

Le pape François arrive lors du traditionnel discours "Urbi et Orbi" sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 25 décembre 2023. Photo d'illustration - Tiziana FABI / AFP 

Dénoncer l'avortement et la "théorie du genre" tout en défendant les droits des migrants et des personnes LGBT+: le Vatican a publié ce lundi 8 avril un nouveau texte doctrinal consacré au respect de la "dignité humaine".

 

Baptisé "Dignitas infinita" ("Une infinie dignité"), ce document officiel d'une vingtaine de pages approuvé en mars par le pape François peut être lu comme une manière de colmater les divisions internes au sein de l'Église, après les critiques accusant le pape François de trahir la doctrine catholique, notamment sur les questions LGBT+.

 

On y retrouve les thèmes clés du pontificat de Jorge Bergoglio, comme la guerre, les droits des migrants, la pauvreté, l'écologie ou la justice sociale, associés entre autres aux questions bioéthiques ou liées aux violences numériques.

 

Une quinzaine de "violations concrètes et graves"

Fruit de cinq ans de travail, la déclaration publiée par le Dicastère pour la Doctrine de la foi, le puissant organe du Saint-Siège chargé du dogme, réaffirme la ligne traditionnelle de l'Église en listant une quinzaine de "violations concrètes et graves" de la dignité, notamment l'avortement et la gestation pour autrui (GPA).

 

Sur la fin de vie, l'Église redit sa ferme opposition à l'euthanasie et au suicide assisté alors qu'un projet de loi sur la fin de vie ouvrant le droit à une "aide à mourir" doit être présenté ce mercredi en Conseil des ministres en France.

 

Pour la première fois de façon aussi spécifique, le Vatican dénonce avec force la "théorie du genre", selon laquelle l'identité sexuelle serait déterminée par l'éducation et l'environnement, et non par des différences génétiques.

 

"Toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu'une personne a reçue dès le moment de la conception", affirme le texte en insistant sur "la nécessité de respecter l'ordre naturel".

 

Contre la criminalisation de l'homosexualité

Dans le même temps, l'Église se dresse contre la criminalisation de l'homosexualité - toujours en vigueur dont de nombreux pays, notamment en Afrique - et dénonce "le fait que, dans certains endroits, de nombreuses personnes soient emprisonnées, torturées, et même privées du bien de la vie uniquement en raison de leur orientation sexuelle".

 

"On parle peu de cette violation des droits humains (...) et il est douloureux que certains catholiques défendent ces lois injustes", a déploré lors d'une conférence de presse le préfet (N.1) du dicastère, le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, proche du pape et signataire du texte.

 

Ce dernier est sous le feu des projecteurs depuis la publication en décembre de "Fiducia Supplicans", un document qui a créé la polémique - notamment en Afrique et dans le camp conservateur - en ouvrant la voie aux bénédictions de couples homosexuels.

 

Interrogé sur la doctrine de l'Église, qui considère toujours les actes homosexuels comme "intrinsèquement désordonnés", il a estimé que celle-ci "pourrait trouver d'autres mots plus adaptés", tout en se redisant favorable à la dépénalisation de l'homosexualité.

 

Divergence au sein de l'Église

Depuis son élection en 2013, François insiste sur l'importance d'une Église ouverte à tous y compris aux fidèles LGBT+, mais ses efforts rencontrent une forte résistance. Plusieurs associations catholiques LGBT en Italie et à l'étranger se sont dites déçues par ce nouveau texte, estimant qu'il portait atteinte à l'image et aux droits des personnes transgenres.

 

Nommé à la tête de l'organe doctrinal en 2023, le cardinal Victor Manuel Fernandez a répondu sans fard aux attaques croissantes accusant Jorge Bergoglio de trahir les fondements du dogme.

 

"Certaines personnes qui, il y a des années, adoraient presque le pape, disent aujourd'hui qu'il faudrait l'écouter seulement lorsqu'il parle ex-cathedra", a-t-il regretté.

 

Il a dit espérer que ce nouveau texte connaisse le même écho que "Fiducia Supplicans", consulté selon lui sept milliards de fois en ligne.

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Dans lOise, le responsable dun bar de Noyon

menacé de mort après lorganisation dune "soirée LGBT"

Le Square Night, un bar-brasserie à thème situé à Noyon, dans l’Oise, a organisé ce 6 avril une soirée de soutien à la communauté LGBT+, clientèle régulière de l’établissement.

Image : capture éran du bar "Square Night à Noyon"
Image : capture éran du bar "Square Night à Noyon"

Une première également pour la ville, après plusieurs agressions ciblées et largement passées sous silence, selon le gérant qui a recueilli des témoignages. Cependant, dès son annonce, la soirée a suscité localement des réticences et hostilités.

 

Tout a commencé par des avertissements de la part de connaissances. Mais rapidement, des menaces ont été proférées, dont "On va brûler l’établissement, le faire sauter au cocktail Molotov, tout péter et casser du PD".

 

Le gérant a refusé de céder aux intimidations et a immédiatement alerté les autorités compétentes. Il a en outre renforcé la sécurité du bar en engageant des vigiles et en sollicitant la présence des forces de l’ordre. La soirée a ainsi pu se dérouler "sans encombre à l’intérieur comme à l’extérieur de l’établissement", avec plus d’une centaine de participants. Et le gérant promet d’en organiser d’autres prochainement :

"Nous avons tenu une promesse importante : célébrer la diversité et l’acceptation. Et malgré quelques plumes éparpillées et des préjugés, nous avons maintenu notre engagement envers l’inclusivité et le respect de chacun", s’est-il félicité, reconnaissant envers ses soutiens et clients.

 

Il a aussi exprimé sa solidarité avec les associations LGBT+ pour leurs engagements en faveur de "l’acceptation de chacun avec ses différences", rappelant que "le monde évolue vers plus d’ouverture et de liberté".

 

Il déplore toutefois le manque de soutien des élus locaux, en particulier de la mairie.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Loi anti-homosexualité en Ouganda confirmée :

un texte "impitoyable" selon Amnesty International

Organisations de protection des droits humains et chancelleries occidentales ont exprimé leur inquiétude après la décision ce mercredi de la Cour constitutionnelle ougandaise de rejeter une demande d’annulation de la loi anti-LGBT + votée l’an dernier, considérée comme l’une des plus répressives au monde. 

Le pasteur Martin Ssempa, militant en faveur du projet de loi anti-homosexualité, s’adresse aux médias devant la Cour constitutionnelle à Kampala, en Ouganda, le 3 avril 2024. (EPA-EFE/Isaac Kasamani) 

Baptisé "loi anti-homosexualité 2023", le texte prévoit de lourdes peines en Ouganda pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la "promotion" de l’homosexualité. Un délit d'"homosexualité aggravée" est passible de la peine de mort, une condamnation qui n’est toutefois plus appliquée depuis des années dans ce pays africain.

 

Depuis son vote en mars 2023, suivie de sa promulgation en mai par le président Yoweri Museveni, cette loi est décriée par membres de la communauté LGBT +, ONG de défense des droits humains, gouvernements occidentaux et institutions internationales.

 

Mercredi, le texte a été confirmé par la Cour constitutionnelle, qui avait été saisie par des militants ougandais de protection des droits humains, deux professeurs de droit et deux parlementaires du parti au pouvoir (Mouvement de résistance nationale, MNR).

 

Un recul des droits humains

"Nous refusons d’annuler la loi anti-homosexualité dans son intégralité et n’accorderons pas non plus une injonction permanente contre son exécution", a déclaré le juge Richard Buteera. Les cinq magistrats constitutionnels ont toutefois supprimé des dispositions qu’ils jugeaient incompatibles avec les conventions internationales, comme le fait de sanctionner la non-dénonciation d’actes homosexuels.

 

Washington, par la voix du porte-parole du Département d’État Matthew Miller, a estimé que cette décision "fait partie d’une dégradation plus large de la protection des droits humains qui met en danger tout le monde en Ouganda et porte atteinte à la réputation du pays".

 

"Nous continuerons à prendre toutes les mesures appropriées", a-t-il ajouté, en référence aux sanctions déjà prononcées par l’administration américaine restreignant l’attribution de visas pour certains officiels ougandais et retirant l’Ouganda de l’accord commercial de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).

 

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron s’est également dit "profondément préoccupé par le fait que l’Ouganda continue de faire reculer les droits humains", dans un message sur X.

 

Une "occasion manquée"

Les requérants n’avaient pas communiqué mercredi soir sur une éventuelle saisine de la Cour suprême, après ce jugement qualifié de "sommaire" par l’avocat Nicholas Opiyo, qui a défendu le recours.

 

Amnesty International a regretté une "occasion manquée" d’invalider un texte "impitoyable" qui a, selon l’ONG, "déclenché une augmentation des attaques contre les personnes LGBT +" dans le pays.

 

"Cette décision est décevante et constitue une occasion manquée de protéger des droits humains fondamentaux."

 

"Nous sommes consternés de voir que la Cour a tourné le dos à sa responsabilité de faire pleinement respecter la Constitution ougandaise qui protège les droits humains de tous", a déploré dans un communiqué le directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, Tigere Chagutah. "Cette décision est décevante et constitue une occasion manquée de protéger des droits humains fondamentaux", a également estimé auprès de l’AFP Oryem Nyeko, chercheur sur l’Ouganda pour Human Rights Watch.

 

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a de nouveau appelé dans un communiqué le gouvernement ougandais à "abroger dans son intégralité" le texte, qu’il avait qualifié l’an dernier de "probablement le pire au monde en son genre".

 

L’aide étrangère et les investissements compromis

Cette loi bénéficie d’un large soutien en Ouganda, pays à majorité chrétienne conservatrice, où les parlementaires estiment qu’elle constitue un rempart nécessaire contre l’immoralité présumée de l’Occident. La présidente du Parlement, Anita Among, a qualifié de "grande réussite" cette décision qui "prouve que toutes les branches du gouvernement, le parlement, l’exécutif et le judiciaire, ont un objectif commun : protéger l’Ouganda contre toute influence étrangère négative".

 

Le président Yoweri Museveni, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 1986, a promis de ne pas céder aux pressions occidentales qui se sont multipliées depuis un an.

 

Les États-Unis, l’Union européenne et le secrétaire de l’Onu, Antonio Guterres, ont mis en garde sur le fait que l’aide étrangère et les investissements dans le pays pourraient être compromis si le texte était maintenu.

 

Outre les sanctions américaines, la Banque mondiale a également annoncé en août qu’elle suspendait tout nouveau prêt au pays en raison de cette législation "fondamentalement contraire" à ses valeurs.

 

L’homosexualité est illégale dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est, où les campagnes de répression et de stigmatisation sont encouragées par les conservateurs religieux musulmans et chrétiens.

Repéré sur le site https://www.letelegramme.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

LOnu adopte une résolution historique

pour protéger les droits des personnes intersexes

Ce jeudi 4 avril, le Conseil des droits humains des Nations Unies a adopté à Genève (en Suisse) une première résolution condamnant les discriminations et violences régulièrement subies par les personnes intersexes.

Le texte dénonce aussi les interventions médicales "inutiles" qui leur sont infligées à la naissance et dans l’enfance, soulignant les risques ou la possibilité de les différer.

 

Fin 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme avait déjà recommandé l’interdiction de ces pratiques préjudiciables. Le Conseil préconise d’ailleurs la rédaction d’un rapport mondial détaillé, afin de déconstruire les mythes et clichés, et veiller à ce que ces enfants puissent grandir et prendre leurs propres décisions en toute liberté.

 

Selon les experts cités, jusqu’à 1,7 % de la population mondiale naît avec des caractéristiques intersexuelles, c’est-à-dire qui ne correspondent pas aux définitions classiques du masculin et du féminin.

 

Porté par la Finlande, l’Afrique du Sud, le Chili et l’Australie, cette résolution, qualifiée d’"historique", a été approuvé par 24 voix, tandis que 23 membres se sont abstenus. Aucun État n’a voté contre mais la moitié, dont de nombreux pays arabes et africains, ont exprimé des réserves, notamment sur les définitions utilisées ou parce qu’ils estimaient que le Conseil n’était pas l’instance appropriée pour aborder ces questions.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

En République démocratique du Congo

le député Constant Mutamba Tungunga,

entend punir lhomosexualité de 5 à 15 ans de "servitude"

Constant Mutamba Tungunga, 36 ans, député congolais du parti "Dynamique Progressiste Révolutionnaire" (DYPRO), ex-candidat à l’élection présidentielle 2023, propose de punir les relations homosexuelles, "même dans un cercle privé", à des peines allant de 5 à 10 ans "de servitude pénale", assortie d’une amende jusqu’à 15 millions de francs locaux, soit près de 4 900 euros.

Le député Constant Mutamba Tungunga
Le député Constant Mutamba Tungunga

Si la relation est imposée ou conditionne par exemple l’obtention d’une prime ou d’une promotion en raison d’un pouvoir hiérarchique ou employeur/employé, la sanction grimpe à 15 ans et l’amende à 30 millions.

 

Des condamnations particulièrement sévères dans un pays en guerre, où le revenu mensuel moyen est estimé à seulement 45 euros, l’un des plus bas au monde.

 

Actuellement, la République démocratique du Congo ne dispose d’aucune législation anti-LGBT. Il "convient" ainsi d’y remédier, selon l’élu, en réprimant également les attitudes similaires et en modifiant les dispositions dans le code pénal relatives aux infractions sexuelles, au viol et aux outrages aux bonnes mœurs, qui seraient aggravées "en cas d’homosexualité".

 

De confession protestante, avocat de formation, Constant Mutamba souhaite une véritable refonte de la loi et défend son projet, "au nom de la protection des enfants et des valeurs coutumières de la société congolaise, face au néocolonialisme", affirme-t-il. "Les congolais respectueux de l’ordre naturel des choses, ont cultuellement une orientation hétérosexuelle. Toute forme d’orientation homosexuelle n’est nullement tolérée".

 

Pour un politicien qui se présentait comme un agent du changement et qui promettait de grandes réalisations pour son pays… Quelle "rupture". Sa proposition est la cinquième du genre, en attente d’examen, heureusement, depuis 21 ans.

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Une proposition de loi au Sénat

pour faciliter le changement de genre à létat civil

La sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel a déposé mardi 2 avril 2024 une proposition de loi visant à déjudiciariser le changement de la mention du sexe dans les actes de l’état civil, par une simple déclaration auprès d’un officier, sans autre justificatif, aucun avis médical n’étant nécessaire.

Selon la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice, pour en obtenir actuellement la modification, il faut en faire la demande auprès de la justice et "pouvoir montrer que cela fait des années qu’on vit avec un sexe à l’état civil qui ne correspond pas" à celui auquel la personne s’identifie. Et la demande peut être rejetée, rappelle l’élue qui s’interroge également sur les compétences d’un magistrat à "apprécier l’identité d’une personne tierce ?".

 

Elle déplore "une obligation de souffrance pour les personnes transgenres" et dénonce une "discrimination flagrante", les personnes cisgenres n’ayant jamais besoin de prouver leur identité.

 

"On est dans une situation où les personnes transgenres sont victimes d’une série de discriminations qui ne sont pas acceptables, il faut les régler. Et j’en ai marre de voir se déployer un discours qui consiste à inverser la réalité en faisant croire que les personnes transgenres auraient trop de droits : c’est totalement délirant, en réalité c’est l’inverse. Il est important que des parlementaires remettent les pendules à l’heure", poursuit-elle sur Publicsenat.fr.

 

Notons qu’un groupe de sénateurs LR a présenté mi-mars un rapport sur la transidentité des mineurs, préconisant notamment d’interdire l’administration de bloqueurs de puberté.

 

Il s’inquiète d’une hausse croissante des demandes suscitée par "les dérives de certains influenceurs transactivistes".

 

Autrement, un collectif d’associations LGBT+, incluant STOP homophobie, ainsi que de personnes transgenres et non binaires, ont saisi le Conseil d’État, le 12 mars dernier, pour revendiquer le droit de définir librement son identité de genre.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Thaïlande

La légalisation du mariage homosexuel

franchit une première étape au Sénat

Le projet de loi est désormais envoyé en commission pour une étude plus approfondie, avant un nouveau vote de la Chambre haute. 

Les députés du parti Move Forward (de gauche à droite) Sorrapat Sriprach, Chutchawan Apirukmonkong et Prasit Puttamapadungsak tiennent un textile aux couleurs de l'arc-en-ciel pour soutenir les LGBTQIA+ lors d'une session législative organisée pour reconnaître un projet de loi sur l'égalité du mariage au Parlement à Bangkok, Thaïlande, le 27 mars 2024.

© Rungroj Yongrit / keystone-sda.ch 

Les sénateurs thaïlandais ont adopté à une large majorité, en première lecture, les principes du texte légalisant le mariage homosexuel, une législation pionnière en Asie du Sud-Est qui pourrait entrer en vigueur ces prochains mois.

 

"S’il vous plaît, puis-je vous faire confiance pour mon futur ?", a lancé aux parlementaires l’activiste LGBT+ Chanya Rattanathada, durant les débats qui ont duré presque deux heures.

 

"Le monde entier nous regarde", a-t-elle encore répété avant le vote.

La Chambre haute a entériné à une large majorité son accord sur les grandes lignes du texte autorisant l’union entre deux personnes de même sexe.

 

Celui-ci part désormais en commission pour une étude plus détaillée, avant un deuxième puis un troisième vote, probablement pas avant juillet, qui consacreront son adoption par les sénateurs.

 

Après le feu vert obtenu auprès des députés la semaine dernière, le mariage pour tous franchit ainsi une nouvelle étape intermédiaire. Le dernier mot de la procédure législative appartient au roi Maha Vajiralongkorn, qui signe sa promulgation dans le journal officiel.

 

La Thaïlande pourrait devenir d’ici la fin de l’année le premier pays de la région à autoriser l’union entre deux personnes de même sexe, et le troisième du continent, après Taïwan et le Népal.

 

Le royaume bouddhique d’Asie du Sud-Est est réputé pour ses valeurs de tolérance, mais des lois jugées conservatrices continuent d’alimenter les discriminations vis-à-vis des couples homosexuels ou des personnes transgenres.

 

"C’est comme si nous avions reçu notre plus beau cadeau, en douze ans d’engagement pour la légalisation de ma part. Ca a un sens, pas seulement pour les couples LGBT+, mais pour la famille en tant qu’institution", a réagi l’activiste Ann Waaddao Chumaporn.

 

L’arrivée du pouvoir, l’été dernier, de Srettha Thavisin, premier civil à occuper le poste de Premier ministre depuis le coup d’Etat de 2014, a contribué à accélérer la légalisation du mariage pour tous, qui suscite l’adhésion des principaux partis politiques et d’une majorité de la population.

 

"Foi"

"Nous sommes au-delà de nos attentes. Avec le nouveau gouvernement, c’est allé tellement vite", s’est réjouie auprès de l’AFP Naiyana Supapung, une militante LGBT+ présente au parlement.

 

"Maintenant, j’ai foi dans mon pays, sur le fait qu’il puisse enfin changer", a-t-elle assuré.

 

La proposition adoptée par les députés vise à modifier les références aux "hommes", "femmes", "maris" et "épouses" dans la loi sur le mariage pour les remplacer par des termes non genrés.

 

Elle doit aussi conférer aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels en matière d’adoption ou d’héritage.

 

Le Sénat actuel, considéré comme aligné avec les intérêts de l’establishment militaro-royaliste, est composé de 250 membres désignés par les généraux issus du coup d’Etat de 2014, en vertu d’une provision transitoire de la Constitution entrée en vigueur en 2017.

 

Le calendrier législatif est rendu incertain par le renouvellement de la Chambre haute qui prendra dans les prochaines semaines ou mois sa forme prévue dans la Constitution. Le nouveau Sénat sera composé de 200 membres issus de groupes sociaux et professionnels, élus par un collège restreint d’électeurs.

 

C’est la première fois que la légalisation du mariage homosexuel va aussi loin dans le système législatif thaïlandais, après l’échec de précédentes tentatives en raison de l’instabilité chronique de la vie politique locale, entre coups d’Etat et contestations populaires.

 

Mais si la Thaïlande s’apprête à autoriser l’union entre personnes du même sexe, la loi n’accorde pas de reconnaissance aux personnes transgenres ou non-binaires qui veulent faire modifier leur genre sur leurs papiers d’identité.

Repéré sur le site https://www.lesoir.be

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

"Arrêtez-moi"

J.K. Rowling réagit à une loi écossaise aggravant les peines

contre les auteurs de discriminations, notamment transphobes

Une ministre écossaise a estimé que la célèbre autrice pourrait être poursuivie pour ses positions tranchées contre les personnes trans. 

 J.K. Rowling
J.K. Rowling

Elle a répliqué en multipliant les messages sur les réseaux sociaux

L’autrice d’Harry Potter pourrait-elle être arrêtée pour ses prises de position sur internet ? L'hypothèse a été évoquée par une ministre écossaise, lundi 1er avril, alors qu’entre en vigueur une loi qui aggrave les peines pour les auteurs de discriminations. J.K. Rowling, la romancière à l'origine des aventures des sorciers de Poudlard, résidente écossaise, s’oppose depuis des années avec virulence aux personnes transgenres.

 

J.K. Rowling a mis les autorités au défi sur les réseaux sociaux, lançant sur X (ex-Twitter) : "Arrêtez-moi !". Auparavant, elle a publié des photos de personnalités trans connues, en particulier des criminels, se moquant du fait que ces personnes soient des femmes trans. "La liberté d’expression prend fin en Écosse si la description précise du sexe biologique est considérée comme criminelle", écrit la romancière, visiblement énervée.

 

Une réaction à la déclaration d'une ministre écossaise

L'écrivaine a été particulièrement agacée par la déclaration d’une ministre, Siobhian Brown, lundi 1er avril au matin sur la BBC. La ministre était questionnée sur d’anciennes prises de position de J.K. Rowling, à la lumière de cette nouvelle loi. "Cela pourrait être signalé et il pourrait y avoir une enquête, a estimé Siobhian Brown. Déterminer si c’est un crime, c’est à la police de le faire." Fin 2022, le Parlement écossais avait adopté une loi facilitant le changement de genre, que le gouvernement britannique avait bloquée, une première, en invoquant notamment des risques de "complications significatives en créant deux régimes de reconnaissance du genre au sein du Royaume-Uni".

 

Lundi, l'autrice a reçu le soutien du Premier ministre Rishi Sunak. Le politicien conservateur a estimé que nul ne doit être poursuivi pour "énoncer de simple faits sur la biologie" : "Nous croyons en la liberté d'expression dans ce pays, et les conservateurs la protègeront toujours", a-t-il déclaré auprès du quotidien Daily Telegraph.  

 

Depuis bientôt quatre ans, J.K. Rowling est en guerre ouverte avec les personnes transgenres. Elle avait écrit sur son site à l’époque : "Lorsque vous ouvrez les portes des toilettes et des vestiaires à tout homme qui croit ou se sent femme… Vous ouvrez la porte à tous les hommes qui souhaitent entrer." C'était le début d’une confrontation sans fin sur les réseaux sociaux, jusqu’à des insultes et des menaces jugées crédibles par la police. L'adresse personnelle de la romancière a même été publiée en ligne.

Repéré sur le site https://www.francetvinfo.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Médias

France Télévisions condamné pour harcèlement moral et sexuel

envers l’un de ses ex-présentateurs

Le conseil de prud’hommes a condamné le groupe public après saisine du journaliste Gaël Giordana, ancien visage de France Info. 

Les deux parties viennent de faire appel

France Télévisions a été condamné aux prud’hommes à verser plus de 80 000 euros à un ancien présentateur de Franceinfo notamment pour "harcèlement moral" et "sexuel" et licenciement "nul", selon un jugement confirmant une information de Télérama.

 

Le groupe audiovisuel public a indiqué avoir fait appel de cette décision rendue le 25 janvier, sans plus de commentaire. Le journaliste, Gaël Giordana, a également fait appel, sa demande principale de réintégration à l’entreprise ayant été "refusée" par le conseil des prud’hommes de Paris, a expliqué à l’AFP son avocat, Me Florent Hennequin.

 

Recruté en 2021 par France Télé, où il a enchaîné plus de 70 CDD, Gaël Giordana a co-présenté de 2022 à 2023 la matinale de Franceinfo et le "6 heures info" de France 2 les vendredis, samedis et dimanche.

 

C’est là qu’il a subi "des remarques sur son homosexualité, des contacts physiques intrusifs, des messages inappropriés" de sa co-présentatrice, Camille Grenu, "plus installée que lui" car en CDI et conjointe du rédacteur en chef de Télématin sur France 2, assure Me Hennequin. Après avoir alerté sa rédaction, Gaël Giordana a été invité à s’expliquer avec sa co-présentatrice, qui "a extrêmement mal réagi", poursuit Me Hennequin.

 

"On le met au placard"

Une enquête interne diligentée par France Télé a ensuite reconnu "des comportements inadaptés de Camille Grenu, des maladresses, un manque de discernement, et un ressenti justifié de Gaël Giordana", peut-on lire dans la décision des prud’hommes. Dans le même temps, le journaliste s’est vu proposer "une tranche beaucoup plus confidentielle (en fin d’après-midi) qui entraînait une perte de salaire", ne présentant la matinale qu’en l’absence de sa co-présentatrice, relate M. Hennequin.

 

Puis, à l’été 2023, son contrat n’a pas été renouvelé. "On le met au placard et on se débarrasse de lui dès que son contrat prend fin", résume l’avocat, insistant sur le fait que la procédure vise France Télé et la manière "profondément injuste" dont "cette situation a été traitée".

 

Malgré la requalification du contrat du journaliste Giordana en CDI et la nullité de son licenciement, le conseil des prud’hommes "n’est pas allé au bout de son raisonnement" en refusant sa réintégration, jugée "inadaptée", déplore Me Hennequin.

 

Sollicitée par Télérama, qui a révélé cette affaire, Camille Grenu n’a pas répondu. Il revient désormais à la cour d’appel de trancher ce conflit, possiblement "dans deux ans", estime Me Hennequin.

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.