Rien n'est jamais inscrit dans le marbre
"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des LGBTQIA+ soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilant."
17 février 2012
Immense Tristesse
Décès de Geneviève Pastre, poétesse et militante du lesbianisme
En cliquant sur l'image, retrouvez Geneviève Pastre parlant de l'homosexualité et de son évolution dans l'opinion publique
Geneviève Pastre
Poétesse et militante du lesbianisme, est décédée à l'âge de 87 ans. Née le 20 novembre 1924 à Mayence (Allemagne), mariée et mère de deux filles, Geneviève Pastre était une militante des homosexuel.le.s. Elle avait publié au début des années 70 de nombreux recueils de poèmes et de textes expérimentaux, défendu la mémoire des déportés homosexuels, présidé l'association Fréquence Gaie et créé la maison d'édition Geneviève Pastre.
15 février 2012
Geneviève Pastre, poétesse et militante du lesbianisme vient de nous quitter.
Deux jours plus tôt, elle avait laissé ce message sur son blog :
"Aux lecteurs de ce blog
Mon silence prolongé est indépendant de ma volonté.
Ce blog a "vécu" sans moi depuis quelques temps ..... et je suis ravie qu'il ait servi de lieu d'échange à tous :
- "intéressés par sa teneur, visiteurs de passage et / ou "échangeurs fidèles",
- "squatters" de blog de tout bord inconnus et anonymes (que j'ai cependant identifiés).
Ce blog est amené à disparaître, comme moi-même, dans peu de temps.
Laissez-moi vos réflexions, remarques, traces de vie et de vous, je saurai qu'en faire où que je sois.
Merci à vous tous.
Geneviève Pastre, le 15 février 2012
Geneviève Pastre aurait eu 100 ans, le 20 novembre prochain
Biographie
"J'aime écrire des textes qui possèdent deux vertus : l'insolence essentielle aux vrais créateurs et l'exemplarité visionnaire face à tous les conformismes"
Geneviève Pastre nous quittait le 17 février 2012. Elle avait 87 ans.
S’il est étrange de commencer un portrait par un avis de décès, c’est qu’il faut tenter de mesurer, dans le portrait de la femme décrite dans ces lignes, l’ampleur d’une boulimie d’activités militantes et le vide, par contraste, laissé par sa disparition. Car Geneviève Pastre était écrivaine, poétesse, militante, chercheuse en histoire, sociologie, philosophie et anthropologie, linguiste, essayiste, dramaturge, directrice de collection littéraire, éditrice, directrice de radio… Mais aussi enseignante agrégée, danseuse, mime…
Et bien entendu lesbienne et frondeuse.
Pourtant, lorsqu’elle naît le 20 novembre 1924 à Mayence, en Rhénanie-Palatinat, l’ambiance familiale est plutôt austère quoique ouverte sur le monde. On sait peu de choses de l’enfance de Geneviève Pastre, si ce n’est ses voyages incessants vers les Cévennes, où se situe le berceau familial, et son installation en Lorraine, où elle passe ses jeunes années. Elle est alors une studieuse et brillante élève ainsi qu’une passionnée de danse. De fait, elle y consacre des heures et ambitionne de devenir professionnelle. Cependant, l’époque ne se prête guère ni à l’émancipation des femmes ni à la vie de bohème, comme le prévoient ses parents, qui refusent donc tout net que leur fille fasse une carrière incertaine ; mais qui l’engagent cependant, étant donné ses capacités intellectuelles, à pousser ses études littéraires.
Elle va au-delà de toutes leurs ambitions, supposées ou réelles, puisqu’elle devient agrégée de grammaire en 1948 et commence immédiatement à enseigner, d’abord à Saumur jusqu’en 1955 puis à Montgeron, dans l’Essonne, jusqu’en 1989. Entretemps elle dut sacrifier à la tradition du mariage, paradoxalement seul outil d’émancipation pour les femmes vis à vis de leur famille. Nous sommes alors en 1948, Geneviève Pastre a 24 ans, et les femmes n’ont le droit de vote que depuis 3 ans. Aussi cède-t-elle aux convenances pour épouser sans amour un homme dont elle eut deux filles, avant de le quitter 8 ans plus tard. Développant un penchant artistique très prononcé depuis ses années de danseuse, elle prend des cours de théâtre et de mime (notamment avec le mime Marceau et Jacques Lecoq) avant de fonder sa compagnie en 1960, d’abord nommée "Le Théâtre de l’Escalier" avant de devenir la "Compagnie Geneviève Pastre", pour laquelle elle écrit et joue jusqu’en 1978.
Entre temps, Geneviève Pastre commence à publier de manière boulimique, d’abord des recueils de poèmes :
- Pierre éclatée 1972,
- Fleur dans le ventre vert 1973,
- On gaspille l’amarre ici 1975,
- L’Espace du souffle 1977…
suivis par beaucoup d’autres, dans lesquels elle parle librement de ses muses, de ses désirs et de sa sexualité :
Puis viennent des manifestes, des essais, des discours etc. qui prennent fait et cause pour la défense des droits des lesbiennes et des gais. D’elle-même elle dit : "1976, je me lève, mon combat commence." et elle cofonde le groupe des Lesbiennes Féministes, lequel succède aux Gouines Rouges.
Un peu à la manière de Benoîte Groult, venue au féminisme à l’aube de la cinquantaine, Geneviève Pastre prend part aux combats pour les droits des homosexuels. Elle est sur tous les fronts qui se présentent, alors qu’elle vient de fêter ses 54 ans. Le labeur ne manque pas : les médias, quand ils mentionnent l’homosexualité, la définissent comme "une tare" ou "un douloureux problème", les politiques parlent de "fléau social" et la loi de "maladie mentale" (elle ne cessera de l’être en France qu’en…1981, après que le Président Mitterrand en fit voter le retrait des textes de Loi). Les homosexuels sont discriminés, pourchassés par la brigade des mœurs dans tous les lieux anonymes mais connus de rencontre et, chaque fois qu’un crime ou un délit implique un homosexuel, c’est alors une circonstance aggravante.
Dans ce contexte, Geneviève Pastre participe à la création du CUARH (Comité d’Urgence Anti Répression Homosexuelle) en 1979 ainsi qu’à celle du RHIF, dont elle prend la vice-présidence, deux associations qui sont à l’origine de l’organisation des premières Gay Pride en France.
En 1980, son essai : "De l’amour lesbien" jette un pavé dans la mare des conformismes et fait scandale. Insolent, frondeur, désobligeant pour la norme hétérosexuelle, l’essai interroge :
- "Qu’est-ce qu’aimer et vivre… ? Le désir en général, et plus particulièrement celui-ci, nous fait-il échapper à la finitude, à la vieillesse, à la hantise de la mort ?"
et défend un mode de vie, un art, l’Art (!), d’aimer au féminin. Geneviève Pastre passe alors à l’ORTB, la télévision belge, pour raconter sa vision de l’amour lesbien : "Le désir des femmes ou la volupté avec une femme peut combler complètement le champ du désir et de la vie.", déclaration d’intention à tous celles et ceux qui ont pour habitude de penser que le lesbianisme n’est qu’un passage ou un caprice…
Devenue femme de médias, elle participe à la revue Homophonies avant de coiffer encore une nouvelle casquette et de prendre, le 21 juin 1982, la direction de l'association Fréquence Gaie, détentrice du droit d'émettre, alors soumise à des luttes internes dévastatrices dans un contexte tendu de bataille pour les fréquences ; elle remonte petit à petit l’audience de la radio, non sans avoir bataillé de longues heures lors de marches de rue pour réclamer et obtenir une fréquence à celle qui allait devenir radio FG.
Elle y anime hebdomadairement une émission, "Voyage en Grande Lesbianie", qui informe de l’actualité littéraire lesbienne, émission qui devient ensuite "Voyage en Haute Lesbianie" axée plutôt sur les portraits des femmes de lettres lesbiennes du début du XXème siècle.
Géneviève Pastre, photo extraite du documentaire : "Gisèle Halimi la cause des femmes" (2022). En effet, en 1978, le mouvement féministe de Gisèle Halimi "Choisir" présente 100 candidates aux élections législatives, dont Geneviève Pastre. Cette initiative inédite, placée sous le signe de l’audace, de l’autodétermination et de la sororité, est restée un marqueur dans la lutte pour les droits des femmes.
Des luttes d’ego la mènent à démissionner deux ans plus tard avant d’animer une émission sur Radio Libertaire, intitulée "Les affinités électives", sur l’actualité et l’agenda culturel des gais et lesbiennes et qui perdurera 10 ans.
Engagée sur tous les fronts, elle participe à la création du CAMS ou Comité pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles en 1983 et anime des colloques, notamment à Dakar, où sa verve et son enthousiasme font mouche. La même année elle organise, aux côtés de Jean Le Bitoux et Renaud Camus, la dépose d’une gerbe devant le monument à la mémoire des déportés d’Oranienburg et de Sachsenhausen, au cimetière du Père-Lachaise, pour rappeler à l’Etat français, qui s’efforce de l’ignorer, le coût des pertes des homosexuels ou "triangles roses". Entourée de ces mêmes acolytes, elle tente d’établir une Fondation Mémoire des Homosexualités… mais ne rencontre aucun écho.
Du côté de la littérature, Geneviève Pastre continue de creuser son sillon, d’imposer ses choix et de faire entendre sa voix dans un frileux milieu masculin. Chercheuse privée en histoire, elle est, avec "Athènes ou le péril saphique", paru en 1987 puis "Les Amazones, du mythe à l’histoire" 1996, l’une des premières à déconstruire les mythes et archétypes attachés à la culture classique grecque et répond ainsi à Michel Foucault et son Histoire de la sexualité, qu’elle juge partielle et partiale en raison notamment d’un point de vue androcentré.
Comme elle s’y attendait, elle est ostensiblement boudée par la critique et les "élites" littéraires qui, même si elles se trouvent du côté ouvert du spectre politique, restent largement machistes. Mais peu importe à la brillante intellectuelle qu’est Geneviève Pastre ; en 1988, elle fonde et anime une association, "Les Octaviennes", qui invite des talents littéraires féminins, connus ou inconnus, à échanger autour de la littérature et à diffuser leurs réflexions dans les festivals et autres colloques où elles n’ont habituellement pas la parole.
En 1985 déjà, elle donne ce nom à une collection littéraire qu’elle dirige avant de créer sa propre maison d’édition, Les éditions Geneviève Pastre, afin de s’assurer que la parole des gais et lesbiennes soit diffusée au plus grand nombre et non étouffée ou ignorée dans les circuits habituels de l’édition.
Elle crée également un prix de poésie pour les poètes gais puis organise le Troisième Festival européen de l’écriture gaie et lesbienne à Paris, "Anticipations", qui réunit autour de débats, salons et spectacles tout ce que le monde littéraire lesbien et gai compte de plumes. A cette occasion elle exprime ce qu’elle attend de la littérature : "J’aime écrire des textes qui possèdent deux vertus : l’insolence essentielle aux vrais créateurs et l’exemplarité visionnaire face à tous les conformismes"
Le festival faisait suite à ceux de Londres en 1987 et à celui de Rotterdam en 1989. La même année, elle crée un groupe d’écriture expérimentale intitulé TENDI MUNDI et participe à divers colloques, ateliers et revues.
C’est à partir de 1990 que Geneviève Pastre est invitée chaque année à (re)présenter les lesbiennes à la télévision dans des émissions populaires (Ça se discute, 1997) et/ou de grande écoute (52 sur la une : Amours de femmes, 1993) alors qu’elle vient de prendre sa retraite de l’enseignement.
C’est peut-être une pure coïncidence, car l’enseignante ne cacha jamais aucune de ses activités militantes à ses élèves, mais l’Education Nationale n’étant pas un bastion des idées libertaires (Geneviève Pastre dut d’ailleurs lancer un manifeste européen "Je suis lesbienne-homosexuel" suite à la mise en retraite d’office d’une enseignante belge qui avait participé avec elle à l’émission sur l’ORTB), on peut imaginer que cette liberté gagnée a pu faciliter les choses. Même si des témoignages d’élèves du lycée de Montgeron montrent combien ce professeur à part marqua positivement leur esprit : "Je sais l’action (l’activisme ?) intellectuelle, culturelle de Geneviève Pastre. Et au-delà des choix, des orientations propres à chacun, je sais aussi qu’elle illustrait parfaitement la curiosité, l’indispensable engagement lorsque les convictions guident la vie, l’indépendance de la pensée lorsque qu’elle n’est pas suiviste, ce que notre lycée, et quelques personnalités enseignantes, m’ont au fond appris à cultiver, et qui me fut si utile lorsque mes choix de vie, de métier, d’expression, m’éloignaient du "raisonnable", et que le doute s’installait." dit l’un, et "(…) je me rappelle son sourire plein et généreux, un tantinet coquin, ses idées innocemment subversives qu’elle nous distillait au fil des cours et il y a tout le reste dont je ne me souviens pas… mais qui a participé sans aucun doute à l’ouverture de nos jeunes esprits. Merci Geneviève." écrit une autre.
Gisèle Halimi montre le bulletin de vote au nom de Geneviève Pastre.
En effet, en 1978, le mouvement féministe de Gisèle Halimi "Choisir" présente 100 candidates aux élections législatives, dont Geneviève Pastre. Cette initiative inédite, placée sous le signe de l’audace, de l’autodétermination et de la sororité, est restée un marqueur dans la lutte pour les droits des femmes. Photo extraite du documentaire : "Gisèle Halimi la cause des femmes" (2022)
Geneviève Pastre continue d’écrire, de réécrire l’histoire qu’on tait, notamment dans le très documenté Homosexualités, expression /répression rédigé en 2000 en collaboration avec Louis-Georges Tin et livre même son autobiographie militante, "Une femme en apesanteur" 2002, qui rend compte du fourmillement d’idées novatrices et d’actions incroyables qu’elle a menées tout au long de sa vie de militante.
Mais c’est à un autre champ de l’Histoire qu’elle s’attaque. Dès 1994, elle crée un mouvement politique appelé "Les Politides" ou "les Mauves", ouvertement homosexuel, afin de se présenter aux élections présidentielles de 1995 (un autre point commun avec Geneviève Pastre NDR) et à celles de 2002 avec un vrai programme politique dans lequel toutes les questions de société sont abordées, et en mettant au centre un humain nouveau, envisagé dans toutes ses dimensions, notamment sexuelles.
N’obtenant pas les signatures nécessaires, elle renonce à briguer la présidence de la République mais s’engage toutefois sur des listes électorales, notamment pour les élections municipales où elle est tête de liste dans le IVème arrondissement parisien en 2001 puis pour les législatives l’année suivante, cette fois dans le Xème.
A 77 ans, toute sa verve, toute son énergie sont intactes. Pourtant, les dix années suivantes, les dernières de sa vie, elle se fit plus discrète, tout en étant active en coulisses.
Sa disparition laisse donc un vide immense, comblé cependant par un legs exceptionnel par sa quantité (nombreux sont ses écrits et interventions), par sa qualité de rigueur intellectuelle et par son extraordinaire et enthousiaste liberté.
Ses cendres ayant été dispersées en mer, elle n’eut pas d’épitaphe ; voici que ses mots en forment un, pourtant :
En cliquant sur l'image, vous retrouverez Geneviève Pastre lors d'une courte interview, au cours de l'émission "Regards de Femme" (1990) qui défend la cause lesbienne à travers l'évocation du livre "Ma sœur mon amour". La poète avoue être très frondeuse et vouloir aider les femmes homosexuelles à vivre leur sexualité comme une aventure. Elle soupçonne la mise en avant de la bisexualité d'être "une façon de nier le choix définitif". "Ce que les gens ne veulent pas admettre c'est que la volupté avec la femme peut combler complètement le champ du désir et de la vie".
Poème
Oui j'ai partagé
le lit de tant de jeunes femmes
O tendresse indicible
de la chaleur des corps consentants
si proches et si discrets
bavardages légers qui cachaient à peine l'émotion
qui n'osait pas se dire
encore
bien-être
chuchoté
plongées dans le sommeil
prélude d'un plaisir
non encore avoué,
consentement muet ravissement des sens
bienheureuse durée de nos corps rapprochés,
confiance rieuse au creux des oreillers
et tranquille jouissance émerveillée de soi
d'être éclose épanouie dans l'ombre et la douceur des draps
parfaite conjonction qui des pieds à la tête
et jusqu'au bout des doigts nous envahit d'émoi
Je salue aujourd'hui ce bonheur sans mélange
dont le divin parfum ne m'a jamais quittée
aucun homme jamais ne saura quelle essence
la femme porte en soi, dans sa félicité
Futur Génération
La dernière intervention de Geneviève Pastre sur Fréquence Gaie/Futur Génération, c'était en direct du Rex Club lors du deuxième tour de l'élection présidentielle du 08 mai 1988.
Nous l'avions (Gissiane Fontaine et votre serviteur) pris en otage pratiquement toute la soirée, pour le simple plaisir de sa présence et de ses commentaires hors antenne. "Cette prise d'otage" va lui permettre de retrouver beaucoup de responsables associatifs aux côtés desquels elle s'est souvent battue. Elle en parle dans sa brève intervention. Je ne désespère pas de retrouver son interview complète.
Vous pouvez écouter cette archive sonore en cliquant sur l'image
(L'intervention de Geneviève Pastre se situe à 08 minutes 50 secondes)
On retrouve au micro de Futur génération :
Gissiane Fontaine, Christian Larcher, Christian Huleu, Jean-Marc Eder et Rémy de Pinho.
Son œuvre
Essais :
- "De l’amour lesbien", 1980
-
"Athènes ou le péril saphique", 1987
"Les Octaviennes", 1987
- "Le Nouveau Manuel d'orthographe", 1991
- "Le Bien aimer", 1995.
- "Les Amazones, du mythe à l’histoire", 1996
"Les Octaviennes ", 1996
avec Louis-Georges Tin :
- "Homosexualités, expression/répression", 2000
Autobiographie :
- "Une femme en apesanteur", Balland - "Modernes", 2002.
Nombreux articles parus dans des revues françaises ou américaines en particulier :
- "Le "JE" femme/ homme" in L'homosexuel/le dans les sociétés civiles et religieuses CERDIC/CNRS Strasbourg (colloque), 1985,
- "Twentieth Century Lesbians : Should we revive Memory or break with the Past" in Journal of Homosexuality, vol 25 , n°1/-1-1993,
- "Sortir du piège… par un saut qualitatif : la saisie intuitive du philosophe par un regard sur lui-même, être humain sexué", in Homosexualités, expression ; répression, Stock, 2000
Musique, mise en scène et peinture :
Deux poèmes mis en musique par Yves-Marie Bruel et chantés par Christine Gouzes à l’abbaye de Sylvanès, en 1978 (in CD-oeuvres complètes d’Yves-Marie Bruel, 1995)
En Mai 1992, Le Théâtre de la Méduse a produit "l'espace du souffle", dans une adaptation et une mise en scène de J.J. Charbonnier, avec Catherine Hasselwander. (La création a eu lieu au Théâtre Arcane à Paris).
En Novembre 1992, Jean Paul Gilly a exposé cinq tableaux d'une série de 29 à partir de "l'espace du souffle", à la Mairie de Pantin, et au Centre Culturel d'Aubervilliers.
Poèmes :
- Pierre éclatée, 1972.
- Fleur dans le ventre vert, 1968-1972, poèmes, J. Milas-Martin, 1973.
- L'Espace du souffle, C. Bourgois, 1977.
- Octavie ou la deuxième mort du Minotaure, Les Mots à la bouche, 1985.
- Préludes pour un largo, Geneviève Pastre, 1988.
- Instants d'éveil, Geneviève Pastre, "les Octaviennes", 1994.
- Espaces aléatoire, Geneviève Pastre, "les Octaviennes", 1994.
- Trois gorgées du modeste royaume, Geneviève Pastre,
"les Octaviennes", 1995.
- Vis-à-vis et Invia suivi de L'état poétique, Geneviève Pastre,
"les Octaviennes", 2005.