Opinion

Parce qu’ils sont LGBTQIA+, des milliers de jeunes de toutes origines et milieux sociaux avec ou sans religion vivent chaque année le drame de l'exclusion définitive du foyer familial.

 

En France, encore beaucoup trop de ces jeunes sont mis à la porte de ce qu'ils croyaient être chez eux par leurs "parents", à la minute même où ceux-ci apprennent, peu importe la manière, que leur enfant est homosexuel-le.

 

Il faut savoir que du jour au lendemain, ces jeunes sont jetés à la rue avec pour seul bagage, les vêtements qu'ils ont sur eux. Rien d'autre.

 

Ces jeunes pourtant remplis d'espoir la veille encore, voient soudainement leur avenir s'écrouler. Leurs études stoppées.

 

 

Ces jeunes, parfois mineurs, sont ainsi condamnés à une vie d'errance et sans y avoir été préparés, confrontés à la violence quotidienne de la rue.

 

Du jour au lendemain, sans famille, sans amis, ils vont devoir apprendre à survivre... seuls.

 

Comment après une attitude aussi radicale, aussi définitive, aussi violente, aussi inhumaine, ces "parents" peuvent-ils n'éprouver aucun remord et continuer à mener une vie tout à fait normale, sans jamais se soucier un seul instant de ce que peut devenir ou subir leur enfant après l'avoir "rayé" du livret de famille, simplement parce qu'il avait une sexualité différente de la leur ?

 

Pourquoi ces parents ne sont jamais inquiétés, jamais sanctionnés ?

Que penser également du manque de réaction, de ce silence insupportable et complice de la part de la famille de ces jeunes victimes : frère, sœur, grand-père, grand-mère, oncle, tante, cousins, cousine (…) qui ne s'inquiètent pas, ne posent aucune question en constatant que cet enfant, membre de leur famille a disparu du foyer familial ?

 

Quand est-ce que nos politiques, peu importe leur fonction, leur couleur, vont enfin s’unir pour se pencher sur ce douloureux problème en prenant la décision courageuse de proposer et faire voter une loi, considérant que dans le pays des droits de l'homme, le rejet, l’abandon d’un enfant mineur ou pas par ses parents, sa famille, en raison de sa sexualité est un délit, donc condamnable, un délit aggravé du fait du lien familial ?

 

Les parents ne doivent-ils pas aide et assistance à leur(s) enfant(s), ou trouvez-vous leur décision anormale, normale ?

Le Refuge lance sa campagne hivernale d’appel aux dons

Reconnue d’utilité publique et présente dans toute la France, la Fondation Le Refuge prévient et lutte contre l’isolement et le suicide des jeunes LGBT+ en situation de rupture familiale. Depuis sa création en 2003, Le Refuge, qui fêtera ses 20 ans en 2023, a accompagné près de 10.000 jeunes. La Fondation lance une nouvelle campagne de sensibilisation et appelle le grand public à la soutenir dans ses actions de terrain.

Un spot télévisé pendant les fêtes :

Cette nouvelle campagne repose principalement sur un spot TV intitulé Théo 2. Ce clip a été réalisé par Pascal Petit avec la participation d’Alex Goude, animateur TV à France Télévisions et comédien ainsi qu’ambassadeur et parrain du Refuge depuis 2015. Conçu comme une fiction, il reprend le fil de l’histoire débutée en 2019 avec l’acteur Paul Gomerieux, qui incarnait Théo, jeune homosexuel subissant sans réagir le rejet des autres, au lycée comme dans sa sphère familiale et, face à sa solitude, se retrouvant à la rue.

Un deuxième spot :

Une situation alarmante

Selon un sondage BVA pour Le Refuge réalisé en avril 2022 auprès de 1 583 personnes, près d’1 français sur 2 (46%) estime que la situation des personnes LGBT+ s’améliore. Pourtant, dans la réalité, il n’en est rien. En 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 3 800 atteintes aux personnes LGBT+, soit une hausse de près de 30 % par rapport à 2020 et de 104 % depuis 2016 !

 

Ces chiffres accablants restent très en deçà de la réalité puisque le Ministère de l’Intérieur estime que seules 20% des victimes déposent plainte. De son côté, la fondation Le Refuge constate aussi une augmentation considérable de ses interventions. En quatre ans, le nombre de nuitées d’hébergement offertes aux plus jeunes a plus que doublé : il y en avait 72.146 en 2021, contre 35.996 en 2018.

 

Créée en 2003 à Montpellier, la fondation Le Refuge a pour but de prévenir l’isolement et le suicide des jeunes LGBT+. Elle dispose de 20 dispositifs d’accueil en France pour héberger et accompagner socialement et psychologiquement des jeunes victimes de LGBT-phobies en situation de rupture familiale. La fondation est présidée par Michel Suchod depuis le 1er mars 2021.

 

https://le-refuge.org

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