Rien n'est jamais inscrit dans le marbre
"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que nos droits, tous nos droits, souvent chèrement obtenus, soient remis en question. Ces droits ne sont jamais définitivement acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."
Un ancien abbé condamné à 8 ans de prison ferme
pour des viols répétés sur un mineur
Comme il est âgé de 83 ans, sa peine devrait être aménagée.
Jean-Claude Mercier, ex-abbé exclu de l’Église catholique fin 2022, a été condamné lundi à huit ans de prison ferme pour viols sur mineur par la cour criminelle des Hautes-Pyrénées.
Étant donné son âge de 83 ans, sa peine pourra être aménagée. "La cour a rendu un verdict d’apaisement, lui permettant d’entrevoir une sortie à délai raisonnable", ont déclaré à l’AFP ses avocats, Thierry Sagardoytho et Lorea Chipi.
Des viols répétés pendant 3 ans
Jean-Claude Mercier était accusé d’avoir violé à partir de 1997 un mineur, alors âgé de 17 ans, et ce jusqu’en 2000, quand ce dernier était devenu jeune majeur.
Le religieux, installé sans l’accord de l’Église catholique à Tarasteix, dans une ancienne abbaye des Hautes-Pyrénées, avait été mis en examen en juillet 2023 et placé en détention provisoire.
Il aurait quitté l’Église de lui-même en mars 2021
En avril 2021, la Ciase, commission chargée d’enquêter sur la pédocriminalité dans l’Église de France, avait fait un signalement au parquet de Tarbes à propos de cet homme et avait prévenu l’évêque, selon des déclarations à l’AFP de son président Jean-Marc Sauvé en décembre 2022.
Exclu de toute fonction cléricale par le pape, Jean-Claude Mercier avait affirmé, également en décembre 2022, avoir quitté l’Église de son propre chef en mars 2021, se disant "victime de calomnie" et "de harcèlement en ligne".
Avec AFP
Droits LGBTQ+
La Turquie sur la voie d’une criminalisation renforcée
Le gouvernement turc, dirigé par le président Recep Tayyip Erdoğan, prépare un projet de loi qui restreindrait fortement les droits des personnes LGBTQ+, dans le cadre de l’initiative "Année de la famille" lancée en janvier 2025.
Ce texte, présenté en avril par le parti HÜDAPAR, membre de la coalition au pouvoir, fait partie du 11e Paquet de Réforme Judiciaire, actuellement en préparation pour être soumis au Parlement.
Selon les informations publiées par les médias turcs, le projet prévoit de criminaliser l’expression publique des identités LGBTQ+, d’instaurer des peines de prison pour la promotion de l’homosexualité et de renforcer la réglementation des chirurgies de confirmation de genre.
Des sanctions ciblant directement les personnes LGBTQ+
Toute personne publiquement identifiée comme LGBTQ+ ou exprimant des comportements jugés contraires au sexe assigné à la naissance pourrait être condamnée à un à trois ans de prison. Les couples de même sexe célébrant des fiançailles ou un mariage risqueraient 18 mois à 4 ans de prison, chaque partenaire étant individuellement responsable. Les actes sexuels publics ou l’exhibitionnisme seraient passibles d’un à trois ans de prison, contre six mois à un an actuellement.
L’Article 225 du Code pénal turc, régissant les "actes immoraux", inclurait désormais les expressions et comportements LGBTQ+, criminalisant également les associations, militants et journalistes engagés pour ces droits.
Jusqu’à 14 ans de prison
pour les interventions de transition non autorisées
La communauté trans serait particulièrement touchée. L’âge minimum pour une chirurgie de confirmation de genre passerait de 18 à 25 ans. Les candidats devraient être célibataires, obtenir un rapport médical d’un hôpital agréé confirmant la nécessité psychologique de l’intervention et subir quatre évaluations distinctes, espacées d’au moins trois mois. Toute intervention, même hormonale, nécessiterait une autorisation judiciaire.
Les chirurgies effectuées en dehors de ce cadre légal seraient punies de 3 à 7 ans de prison, avec des peines doublées pour les interventions sur des mineurs ou non autorisées. Les personnes bénéficiant de la transition en dehors du cadre légal pourraient elles-mêmes encourir 1 à 3 ans de prison. Seules les personnes présentant des anomalies génétiques ou hormonales pourraient bénéficier d’exceptions. Ces mesures rendent la transition presque impossible et criminalisent directement les individus et les professionnels impliqués.
Répression accrue
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de répression croissante des libertés civiles en Turquie. Depuis 2014, les marches des fiertés ont été interdites, le discours anti-LGBTQ+ s’est intensifié et des œuvres culturelles abordant l’homosexualité, comme le film Queer de Luca Guadagnino, ont été censurées lors de festivals locaux.
Le gouvernement justifie ces mesures par la volonté de "protéger les familles, promouvoir un développement sain et préserver l’ordre social", dans une logique de réponse aux attentes d’un électorat conservateur.
Réactions internationales
Des organisations de défense des droits humains, dont ILGA-Europe, dénoncent ce projet comme une atteinte grave aux droits fondamentaux, portant atteinte à la liberté d’expression, à la dignité humaine et au droit à la santé des personnes LGBTQ+. Selon le dernier classement ILGA-Europe, la Turquie figure parmi les pays européens les plus hostiles aux droits LGBTQ+, occupant la 47e place sur 49.
Le texte n’a pas encore été officiellement soumis au Parlement et reste en discussion au sein des ministères concernés, mais les fuites et rapports journalistiques détaillent déjà son impact potentiel, particulièrement pour les personnes trans et les couples de même sexe.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Nice-OL
polémique après l’arrêt du match par l’arbitre
lors d’un hommage aux victimes de l’attentat de 2016
Lors du match contre Lyon ce samedi les supporters niçois ont étonné leur traditionnel "Daech, Daech, on t’encule !" en hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet.
Les supporters de Nice avant le match de Ligue 1 McDonald's contre Lyon à l'Allianz Riviera, le 18 octobre 2025. Sylvain Thomas/Icon Sport
L’interruption momentanée du match de L 1 Nice-Lyon ce samedi fait déjà couler beaucoup d’encre. Alors que les Aiglons menaient confortablement 3-1 face à Lyon (match finalement gagné 3-2), l’arbitre a pris la décision d’arrêter la partie à cause de chants homophobes lancés par les supporters niçois.
Mais ces chants, entonnés à la 86e minute en hommage aux victimes de l’attentat de Nice en 2016, étaient dirigés… contre Daech.
À l’Allianz Riviera, à la 86e minute (comme le nombre de victimes de l’attentat du 14 juillet 2016) de chaque rencontre de l’OGCN depuis 2016, un cœur formé du nom des victimes s’affiche sur les écrans du stade et le public se manifeste avec des milliers de lumières de téléphones mobiles, ainsi que des chants, venus de la tribune populaire sud ("Daech, Daech, on t’encule !").
Le maire de Nice Christian Estrosi et son principal opposant aux prochaines élections municipales Éric Ciotti ont tous les deux dénoncé cette décision.
Christian Estrosi a regretté sur X la "décision totalement incompréhensible d’interrompre la partie à la 86e minute, après le traditionnel chant de nos supporters de la Populaire sud contre Daech et en forme d’hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet", ajoutant qu’"un peu de préparation et de discernement ne feraient pas de mal".
Éric Ciotti a lui déploré sur le même réseau social "le manque total de discernement " de l’arbitre et du délégué de la rencontre. "Depuis 2016, la (tribune) populaire Sud et de nombreux supporters expriment ce que nous pensons tous : un message contre Daech, en hommage aux victimes. Je veux ce soir leur dire mon soutien", a-t-il écrit.
L’arbitre a présenté ses excuses
Le président de l’OGC Nice Fabrice Bocquet a dénoncé sur les réseaux du club "un manque de respect pour les victimes du 14 juillet, leurs familles et toute la ville de Nice". Il a expliqué que l’arbitre Jérôme Brisard lui avait dit "avoir voulu appliquer les consignes" et avait "présenté ses excuses".
À noter que le terme "enculé" est une insulte homophobe, rappelait encore Stop Homophobie à propos, justement, de son utilisation dans les stades de football. Son caractère homophobe a d’ailleurs été caractérisé juridiquement par la Fédération internationale de football association (Fifa), précise par la suite l’association
Avec AFP