Rien n'est jamais inscrit dans le marbre
"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que nos droits, tous nos droits, notamment ceux des LGBTQIA+ soient remis en question. Ces droits ne sont jamais définitivement acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."
Partira, partira pas ?
"La Marche des fiertés devient un événement sensible"
Une édition 2025 sous tension, avec la présence "d'homo-patriotes" et de policiers dans le cortège parisien.
Le collectif Eros, autodéclaré "gay patriote", a annoncé son intention de participer à la Pride parisienne de ce samedi 28 juin, avec l’appui de la préfecture et de la police, confirmant une information de "StreetPress. L’Inter-LGBT prévient que si ce cortège d’extrême droite défile, la marche ne partira pas.
"Contre l’internationale réactionnaire"
Cette année, le mot d’ordre de la marche des fiertés parisienne, qui se tient ce samedi 28 juin, était très clair. Pourtant, un groupuscule d’extrême droite, transphobe et islamophobe, le collectif Eros, entend bien s’y inviter. Compromettant, de fait, la tenue du défilé dans les rues de Paris, révèle StreetPress. L’Inter-LGBT confirme, ce mercredi 25 juin auprès de Libération, l’immobilisation pure et simple de la marche si des membres de ce collectif identitaire venaient à se pointer.
Des renforts policiers seront mobilisés à Paris, dans le cadre de la Marche des fiertés LGBT+, samedi 28 juin. Certains participants estiment que ces renforts serviront "d'escorte" au groupe d'extrême droite Eros.
La désormais Marche des fiertés aura lieu samedi 28 juin dans les rues de Paris. Une manifestation festive pour célébrer et défendre les droits des personnes LGBT+. Mais certains craignent de voir le cortège arc-en-ciel terni par un groupuscule d'extrême droite : le collectif Eros, qui se présente comme un organe de lutte "contre les dérives idéologiques woke et LGBT", a en effet annoncé sa participation à l'événement.
Selon les informations de France Info, des renforts policiers sont attendus samedi à Paris pour cette édition 2025 de la Marche des fiertés, qui "devient un événement sensible" selon les termes du ministère de l'Intérieur. Pour la préfecture de police de Paris ce dispositif policier sera déployé pour "garantir le plein exercice de la liberté de manifester et éviter des affrontements entre groupe aux idées opposés" .
L'extrême droite "reste l'ennemie jurée des personnes LGBT+
De nombreux participants dénoncent la venue de ce collectif d'extrême droite. Une tribune a même été publiée dans les colonnes du journal Le Monde(Nouvelle fenêtre) mercredi 25 juin et fustige "l’ingérence de l’Etat et du gouvernement dans les manifestations". L'essayiste Léane Alestra en est la co-rédactrice et pour elle, "la Pride est par essence une manifestation politique donc elle rassemble des collectifs qui portent un même engagement". Elle ajoute que cette année en particulier, une des batailles est "de faire reculer l'extrême droite parce qu'elle reste l'ennemie jurée des personnes LGBT+".
Il est donc "incohérent et dangereux", selon Léane Alestra, d'ouvrir le cortège à des groupes d'extrême droite comme le collectif Eros. "Je ne vois pas ce qu'il y a d'incohérent à participer à la marche des fiertés", rétorque quant à lui Yohan Pawer, le président de ce collectif, qui se définit comme "homo-patriote".
Des CRS mobilisés en renfort
Cet ancien candidat du parti d'Eric Zemmour estime que les membres d'Eros ont aussi le droit de manifester, mais ses revendications sont bien différentes de celles portées habituellement par le cortège. "En tant qu'homosexuels, on a peur d'une certaine population qu'on importe chez nous qui représente une grosse hausse des agressions homophobes", assume Yohan Pawer.
"On a absolument toute notre place pour participer à la marche des fiertés."
Yohan Pawer, président du collectif d'extrême droite Eros à France Info.
Après une demande auprès du ministre de l'Intérieur, le collectif Eros affirme avoir obtenu un encadrement policier. Des CRS seront bien présents samedi 26 juin, ce qui inquiète les organisateurs de la Marche des fiertés. Pour eux, "l'Etat entend peser sur la composition des cortèges, et favorise délibérément la présence de groupes identitaires".
"Leur accorder cette escorte, c'est transformer la police en bélier pour l'extrême droite et contre la Pride", s'insurge Léane Alestra. Une interprétation que dément le ministère de l'Intérieur, qui explique les CRS mobilisés samedi seront uniquement présents pour assurer la sécurité de cet événement.
Budapest Pride
La France solidaire face au recul des droits LGBT+
Alors que la Hongrie s’apprête à accueillir ce samedi 28 juin la Marche des fiertés dans un climat politique tendu, la France hausse le ton et réaffirme son soutien indéfectible aux droits des personnes LGBT+.
Dans un communiqué commun, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, et le ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, dénoncent la détérioration inquiétante des libertés individuelles en Hongrie, où les personnes LGBT+ subissent une hostilité croissante, alimentée par des discours de haine et des politiques discriminatoires.
Malgré l’interdiction édictée par le gouvernement de Viktor Orbán, la Marche des fiertés de Budapest pourra se tenir grâce au soutien affiché du maire de la capitale hongroise. Paris entend ainsi marquer sa solidarité : l’ambassadeur français pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon, représentera officiellement la France lors de l’événement.
"Le respect et la protection des droits humains doivent s’appliquer partout, tout le temps, et pour tout le monde", martèle Aurore Bergé, en soulignant que "le moindre recul en termes de libertés publiques, au sein même de l’Union européenne, est inacceptable".
Pour Benjamin Haddad, la Pride de Budapest constitue "un moment important non seulement pour les personnes LGBTIQ+, mais aussi pour tous ceux attachés à la liberté et à l’égalité". Le ministre rend hommage au courage des militants, journalistes et ONG qui, en Hongrie, continuent de défendre l’égalité de traitement et la protection juridique des personnes LGBT+, malgré un contexte de plus en plus hostile.
La France, fidèle à ses engagements européens, appelle à une vigilance renforcée face aux dérives autoritaires et aux atteintes aux droits fondamentaux au sein de l’UE. Elle réaffirme qu’aucune conquête en matière de droits humains n’est acquise de façon irréversible, et que la solidarité internationale reste plus nécessaire que jamais.
En dépit des mises en garde, les ambassades de plus d’une trentaine d’autres pays, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ainsi que plusieurs députés européens, ont eux aussi exprimé leur soutien à la Marche. Les organisateurs prévoient plus de 35 000 participants et espèrent ainsi battre un record, annonçant "la plus grande Pride" depuis la création de l’événement dans les années 1990.
Alors que la Hongrie s’apprête à accueillir ce samedi 28 juin la Marche des fiertés dans un climat politique tendu, la France hausse le ton et réaffirme son soutien indéfectible aux droits des personnes LGBT+.
Dans un communiqué commun, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, et le ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, dénoncent la détérioration inquiétante des libertés individuelles en Hongrie, où les personnes LGBT+ subissent une hostilité croissante, alimentée par des discours de haine et des politiques discriminatoires.
Malgré l’interdiction édictée par le gouvernement de Viktor Orbán, la Marche des fiertés de Budapest pourra se tenir grâce au soutien affiché du maire de la capitale hongroise. Paris entend ainsi marquer sa solidarité : l’ambassadeur français pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon, représentera officiellement la France lors de l’événement.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Marche des fiertés
Le groupe Eros menace le bon déroulement de la
marche des fiertés à Paris, les organisateurs refusent leur présence
De Nicky Doll à Virginie Despentes, en passant par Bilal Hassani et l’Inter-LGBT : la présence annoncée du groupuscule gay d’extrême droite Eros a déclenché les critiques.
Photo capture écran Quotidien : Nicky Doll contre la présence de l’extrême droite à la Pride : "restez chez vous".
"Restez chez vous", disait Nicky Doll sur le plateau de Quotidien à l’égard de l’extrême droite, il y a quelques jours. Un point de vue partagé par l’Inter-LGBT qui, dans Libération ce mercredi 25 juin, s’oppose fermement à la présence du groupuscule identitaire Eros lors de la marche des fiertés parisiennes.
"Il est hors de question qu’un collectif transphobe ait le droit de marcher et vienne perturber l’événement, déclare Clara Privé, la vice-présidente de l’association en charge d’organiser la grande manifestation de défense des droits des LGBT +. Les 130 associations participantes sont en accord avec le fait de rester sur place tant qu’Eros sera autorisé à défiler."
La militante se souvient de leur venue en 2024 et de leur tentative de déployer une banderole. "Ils ont été violents avec les manifestants. On s’attend à cette même volonté d’attaquer la marche samedi", explique cette dernière au quotidien.
Sur les réseaux sociaux circulent des informations selon lesquelles ce groupe d’autoproclamés "gays patriotes", parmi lesquels se trouve l’influenceuse islamophobe Mila, sera escorté par une cinquantaine de CRS.
Interrogé par l’AFP, le ministère de l’intérieur n’a pas confirmé, mais a souligné le caractère "sensible" de la manifestation. "Soit on interdit la manifestation pour risque de trouble à l’ordre public, soit on déploie les forces de l’ordre nécessaires pour protéger tout le monde, y compris les passants", a commenté l’entourage de Bruno Retailleau, toujours auprès de l’AFP.
Virginie Despentes et Bilal Hassani sur le front
La venue d’Eros, qui se présente comme un organe de lutte "contre les dérives idéologiques woke et LGBT", a été annoncé sur X à la mi-juin par son président Yohan Pawer, fidèle soutien d’Éric Zemmour et ancien membre de Génération Identitaire. "On emmerde l’extrême gauche. La rue ne leur appartient pas et nous serons bien présents le 28 juin à Paris", a-t-il assuré.
L’annonce de leur présence fait couler beaucoup d’encore, comme dans les pages du Monde où Virginie Despentes, Anna Mouglalis, la star de Drag Race France Paloma, Bilal Hassani et plusieurs autres personnalités ont signé une tribune, ce mercredi, pour dénoncer l’ingérence de l’État et du gouvernement dans la manifestation.
"Dans ce climat d’hostilité, la tentative d’un groupe identitaire français d’investir la marche des fiertés de Paris s’inscrit dans une stratégie plus vaste de banalisation de l’extrême droite et de ses codes, y compris au sein de mobilisations historiquement construites contre elle", s’insurgent les signataires, qui pointent du doigt le mot d’ordre de cette édition 2025 de la Pride placée "contre l’internationale réactionnaire".
L’affiche de la discorde
Cette menace sur le bon déroulement de la marche n’est pas la première ; elle est déjà très affaiblie depuis la campagne de Valérie Pécresse menée contre son affiche. La présidente de la région Île-de-France, ancienne figure de la lutte contre le mariage pour tous, a retiré 25 000 euros de subventions à l’Inter-LGBT, puis suspendu le versement de 25 000 euros supplémentaires censés revenir à l’association pour son organisation de la Pride de 2023.
Sur ladite affiche figurent sept personnages, dont un portant le voile. Une autre personne arbore un tee-shirt d’Act Up, l’association de lutte contre le sida VIH. Au premier plan, un homme en noir et blanc avec une croix celtique (symbole de la "suprématie blanche") tatouée dans le cou, semble avoir été mis KO. Il est retenu par un autre personnage par sa cravate.
Si l’affiche a reçu le soutien de plusieurs partis de gauche, elle a toutefois soulevé la colère de la Dilcrah, mais aussi du groupe Beit Haverim, qui rassemble des hommes et femmes juives LGBT+, et de l’asso FLAG !, créée par des policiers et fonctionnaires de justice LGBT +. Air France, Accor, la RATP et plusieurs autres soutiens financiers se seraient, comme Valérie Pécresse, retirés à leur tour.
Or, comme l’ont rappelé Virginie Despentes et les cosignataires, "les marches des fiertés sont tout sauf apolitiques". Derrière leur caractère festif, elles sont des lieux de résistance en France et dans le monde face à l’homophobie, la transphobie, le sexisme, le racisme et le classisme. Elles s’inscrivent dans la lignée des émeutes de Stonewall, déclenchées dans un bar new-yorkais par les violences policières menées contre des personnes homo et trans en 1969.
Repéré sur le site https://www.huffingtonpost.fr
Paris
Cinq ans après son décès,
"Michou est dans nos cœurs et toujours vivant à Montmartre !"
Alors que la Ville inaugure ce mardi une promenade à son nom, des habitants tout de bleu vêtus se sont rassemblés, le 18 juin, soucieux de perpétuer le souvenir du roi du cabaret de la rue des Martyrs (XVIIIe).
Paris (XVIIIe), rue d’Orsel, mercredi 18 juin. Les amis de Michou, des anonymes et quelques personnalités ont célébré la mémoire du dandy montmartrois à l'occasion de son anniversaire, à deux pas de son cabaret.
C'était le "prince bleu de Montmartre", et la Ville de Paris lui rend hommage. Elle a inauguré ce mardi la promenade Michou, ex-directeur du célèbre cabaret "Chez Michou", disparu il y a cinq ans.
Michel Catty, que tout Paris connait sous le nom de Michou, a désormais une promenade à son nom situé sur le terre-plein central du boulevard Marguerite de Rochechouart entre les rues Martyrs et Dancourt.
Michou, dont le cabaret éponyme se situait rue des Martyrs à Montmartre, s'était fait connaître dans le milieu de la nuit pour ses spectacles et sa proximité avec des grands noms de la scène, du cinéma ou encore grands noms de la chanson comme Jacques Brel, Charles Aznavour, Nana Mouskouri, Georges Brassens, ou encore Johnny Hallyday.
En octobre 2024, l'acteur et humoriste Gad Elmaleh a été choisi par la justice pour racheter le fonds de commerce de l'emblématique cabaret transformiste parisien "Chez Michou", en liquidation judiciaire.
Avec AFP
VIH/sida
La PrEP injectable deux fois par an approuvée aux États-Unis
Le laboratoire Gilead a reçu le feu vert des autorités américaines pour commercialiser le Yeztugo, injection bisannuelle de la molécule lenacapavir en prévention du VIH.
Un nouveau traitement de PrEP, le lenacapavir du laboratoire Gilead, vient de passer le dernier obstacle avant sa commercialisation aux États-Unis.
Ce traitement préventif, qui permet de se prémunir du VIH grâce à seulement deux injections par an, a été autorisé par les autorités de santé américaines, a annoncé ce mercredi 18 juin le laboratoire à la presse médicale. Cette molécule a montré, lors de deux essais, une efficacité de plus de 99,9%, notamment en raison d'une meilleure observance (deux injections par an, c'est plus simple qu'un comprimé par jour).
Le traitement est destiné aux adultes et adolescents "pesant au moins 35 kg" et "ayant besoin de la PrEP ou souhaitant en bénéficier", souligne le laboratoire qui salue dans cette autorisation un "jour historique dans la lutte contre le VIH". Gilead a déjà publié une étude dans la revue scientifique The Lancet pour envisager la possibilité d'une seule dose annuelle.
Le lenacapavir en France
Le lenacapavir est déjà proposé, sous le nom de Sunlenca, en France comme aux États-Unis, non pas de manière préventive mais en traitement pour les personnes porteuses du VIH. En France, il est remboursé à 100% par la Sécurité sociale et coûte un peu plus de 21.000 euros par an pour deux doses, indique le Vidal. "En Union européenne, le médicament n’est pas disponible en préventif. L’évaluation par l’Agence européenne des médicaments du lenacapavir en prévention est en cours depuis février, selon un calendrier accéléré en raison du potentiel bénéfice pour la santé publique", explique une source au sein du laboratoire.
Aux États-Unis, le coût du traitement en prophylaxie devrait être de 28.218 dollars par an. "Nous travaillons à rendre Yeztugo accessible à tous ceux qui en auraient besoin ou le souhaiteraient, et nous nous attendons à une importante prise en charge par les assurances", a fait savoir une porte-parole de Gilead à l'Agence France-Presse (AFP). Le laboratoire a annoncé des accords pour vendre à bas coût et fournir des doses dans plus de 100 pays en développement. Mais ces dispositions sont dépendantes d'un financement international, mis à mal par la diminution drastique de l'aide américaine décidée par Donald Trump.
Gilead interpellé sur les brevets
Le coût de ce traitement qui se rapproche d'un vaccin douche les espoirs d'une distribution à large échelle dans les pays qui en ont le plus besoin. Pour y remédier, lors de la Conférence sur le sida de juillet 2024, la directrice exécutive de l'Onusida, Winnie Byanyima, avait exhorté Gilead à "entrer dans l'histoire" en autorisant immédiatement la fabrication de génériques, par une levée anticipée des brevets qui courent jusqu'en 2038.
Selon une estimation publiée dans The Lancet, le coût d'un tel générique pourrait être réduit entre 25 et 46 dollars, laissant entrevoir la possibilité d'une fin de l'épidémie de VIH/sida. "Si ce médicament qui change la donne reste inabordable, il ne changera rien", a insisté ce mercredi Winnie Byanyima dans un communiqué, enjoignant "instamment à Gilead de prendre la bonne décision".
Avec AFP
Pologne
Un eurodéputé d’extrême droite exclu du Parlement
après avoir vandalisé une exposition LGBTQ+
Grzegorz Braun, eurodéputé polonais affilié à l’extrême droite, a été interdit d’accès au Parlement national après avoir saccagé une exposition consacrée aux droits des personnes LGBTQ+, installée au sein du Sejm, la chambre basse du Parlement.
L’exposition, mise en place par l’association Tęczowe Opole ("Arc-en-ciel Opole"), donnait à voir des témoignages de personnes LGBTQ+ vivant dans cette région du sud de la Pologne.
Une initiative manifestement insupportable pour l’élu ultraconservateur, coutumier des provocations.
Dans une séquence vidéo devenue virale, on le voit arracher les panneaux d’affichage, les jeter violemment au sol puis les briser en les piétinant. Autour de lui, les agents de sécurité du Parlement restent spectateurs, sans intervenir. Une passivité vivement dénoncée par Radosław Sikorski, ancien président du Sejm, qui s’est indigné sur les réseaux sociaux : "En tant qu’ex-président de l’Assemblée, je ne comprends pas pourquoi la garde n’est pas intervenue alors qu’il était en train de détruire un bien privé."
Quelques heures plus tard, le président actuel du Sejm, Szymon Hołownia, a prononcé l’exclusion immédiate de Braun du Parlement, en vigueur jusqu’à nouvel ordre. "Il n’y a pas de place pour les délinquants dans l’enceinte démocratique", a-t-il déclaré, tout en annonçant une révision immédiate du protocole de sécurité, afin de permettre aux agents d’intervenir face à de tels actes, même lorsqu’ils impliquent des parlementaires.
L’agression contre cette exposition n’est pas une première. En mars dernier, le même député avait déjà vandalisé une installation LGBT en plein air à Opole en y inscrivant au spray des propos haineux.
Il y a quelques années, plus d’une centaine de collectivités locales s’étaient déclarées symboliquement "zones libres d’idéologie LGBT", provoquant des poursuites de la Commission européenne pour violation du droit à la non-discrimination. Fin mai 2025, la dernière collectivité encore concernée a officiellement renoncé à sa résolution.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Mexique
Des familles françaises bloquées au après une GPA :
l’APGL dénonce une atteinte grave à l’État de droit
Plusieurs familles homoparentales françaises ayant eu recours à une gestation pour autrui (GPA) au Mexique se voient refuser le retour en France avec leurs enfants, les autorités consulaires s’opposant à la délivrance des laissez-passer nécessaires.
Une situation que dénonce vivement l’Association des Parents et futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL), qui alerte sur une "violation manifeste des droits fondamentaux".
Les enfants sont pourtant légalement reconnus par les autorités mexicaines, avec des actes d’état civil conformes au droit local. Mais le consulat de France, agissant sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, bloque l’émission des documents requis pour rentrer sur le territoire national.
"Ces familles ne demandent qu’une chose : pouvoir regagner leur domicile avec leurs enfants", souligne l’APGL dans un communiqué. Confrontées à ce refus, elles n’ont d’autre choix que de saisir les juridictions administratives françaises en urgence pour faire respecter leur droit à une vie familiale.
Plusieurs décisions de justice ont donné gain de cause aux requérants, qualifiant le refus consulaire d’atteinte grave et illégale à une liberté fondamentale. Pourtant, ces jugements, censés être immédiatement exécutoires, sont régulièrement contestés par l’administration, qui engage des appels devant le Conseil d’État. En attendant l’issue des procédures, les familles restent bloquées sur place, souvent dans des conditions précaires, avec des nourrissons à leur charge.
L’APGL fustige une politique "arbitraire et inhumaine", dénonçant l’"instrumentalisation des familles homoparentales" et le mépris croissant des autorités pour les décisions judiciaires. "Il est inacceptable que des enfants français soient maintenus à l’étranger, privés de leurs droits, au mépris de l’intérêt supérieur de l’enfant et des valeurs républicaines", alerte l’association.
Elle appelle expressément le ministre des Affaires étrangères, le garde des Sceaux et la ministre déléguée aux Familles à agir sans délai pour permettre leur retour.
Alors que la GPA reste interdite en France, cette affaire illustre une fois encore les blocages juridiques et diplomatiques auxquels se heurtent les familles ayant recours à cette procédure à l’étranger.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Landes
Un éducateur de rugby suspendu
Le préfet des Landes a pris des mesures conservatoires à l’encontre d’un éducateur d'un club de rugby d'Île-de-France domicilié dans le département.
Une décision prise après la réception d'un signalement accusant l'éducateur d'homophobie et de harcèlement répété.
Le 15 mai 2025, le service départemental à la jeunesse, à l’engagement et au sport (SDJES) des Landes a reçu un signalement préoccupant : un éducateur sportif aurait tenu des propos homophobes et harcelé à plusieurs reprises des pratiquants et collègues éducateurs.
Les faits se seraient produits dans un club de rugby situé en Île-de-France, mais l’éducateur étant domicilié dans les Landes, c’est le préfet du département, Gilles Clavreul, qui a été saisi du dossier. Face à la gravité des accusations, l’éducateur est désormais interdit d’exercer toute fonction sportive, que ce soit dans un club, un établissement d’activités physiques ou un accueil collectif de mineurs, et ce, sur l’ensemble du territoire français, pour une durée de six mois.
Une suspension immédiate
Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT de 2015 à 2017, a pris le sujet très sérieux. La suspension de toute fonction sportive est intervenue seulement deux semaines après le signalement, le 3 juin dernier très précisément.
Un dispositif landais pour prévenir les violences dans le sport
Dans un communiqué, le préfet des Landes rappelle que la lutte contre les violences, les discriminations et les propos homophobes dans le sport est une priorité pour les services de l’État. Dans ce cadre, un dispositif spécifique a d'ailleurs été mis en place dans le département : ALLVIS, pour Accompagnement Landais pour la Lutte contre les Violences et Incivilités dans le Sport. Ce programme permet aux structures sportives locales d’être accompagnées dans la prévention des comportements sexistes, racistes ou homophobes.
Repéré sur le site https://www.francebleu.fr
Jean-Marc Morandini
"interdit de rentrer en contact avec des mineurs"
Europe 1 isole ses stagiaires de seconde
Des mesures ont été prises par la direction de la station afin que l’animateur, qui remplace actuellement Cyril Hanouna, ne croise pas les jeunes apprentis.
La situation est inédite
Comme dans de nombreuses entreprises, plusieurs stagiaires de seconde ont investi les locaux d’Europe 1 depuis ce lundi 16 juin. Or, Jean-Marc Morandini, qui a été condamné pour corruption de mineurs, a fait son retour dans la station pour remplacer Cyril Hanouna dans l’émission "On marche sur la tête", d’abord le vendredi depuis le 6 juin mais aussi toute cette semaine.
Cette venue inopinée, le présentateur de "TPMP" aurait prévenu ses employeurs ce samedi qu’il serait absent ces jours-ci, a nourri l’inquiétude de certains parents des stagiaires en question. C’est ce que rapporte Mediapart dans un article publié ce jour. Selon nos confrères, le Comité Social de l’Entreprise a prié la direction de lui faire savoir comment la cohabitation allait être gérée.
"Afin de rassurer les salariés et les familles de ces adolescents, nous avons demandé ce dimanche matin par mail à la direction quelles sont les mesures prises afin que la cohabitation entre Jean-Marc Morandini, qui a une interdiction définitive de rentrer en contact avec des mineurs, et les stagiaires se passe au mieux", auraient écrit les élus du CSE et les délégués syndicaux dans un mail envoyé aux salariés d’Europe 1.
Ces derniers auraient ensuite publié la réponse de l’entreprise : "Il nous a été répondu en début d’après-midi que ces stagiaires seront placés sous la responsabilité de tuteurs (...) Ils seront installés en salle "Tropicale" à l’étage 0 avec différents ateliers par jour. Une visite des studios sera effectuée demain matin (lundi 16 juin, NDLR)".
Un autre salarié a, par ailleurs, expliqué à Mediapart avoir "eu l’assurance que Jean-Marc Morandini ne serait pas en contact des stagiaires" au cours d’une réunion organisée jeudi 12 juin en présence des délégués syndicaux mais aussi d’Arnaud Lagardère, vice-président de Louis Hachette Group, qui détient Europe 1.
"On planque les enfants, mais pas les délinquants sexuels", s’est agacé un salarié auprès de nos confrères. Pour rappel, Jean-Marc Morandini a été condamné fin janvier en appel à deux ans de prison avec sursis et à 20.000 euros d’amende pour des faits de corruption sur trois adolescents entre 2009 et 2016. L’animateur était accusé, notamment, d’avoir fait passer des castings pour la websérie Les Faucons qu’il produisait et demandé à de jeunes comédiens de s’exhiber nus devant lui.
Il a aussi écopé d’une interdiction définitive d’exercer une profession en contact des mineurs et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Jean-Marc Morandini a fait son retour le 6 juin dernier sur Europe 1 après dix ans d’absence. Alors qu’il présentait "Le Grand direct" depuis 2007, il avait été écarté de l’antenne en 2016, année où les accusations de corruption de mineurs ont été publiées par Les Inrockuptibles.
Repéré sur lr site https://tvmag.lefigaro.fr