Rien n'est inscrit dans le marbre

"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que nos droits, tous nos droits, souvent chèrement obtenus, soient remis en question. Ces droits ne sont jamais définitivement acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."


Limoges

Marche des Fiertés : les mentalités tardent

toujours à évoluer pour l'association Limogenre

La 4e Marche des Fiertés de Limoges s'est élancée ce samedi, à 14h, de la place de la République. Cette année, les personnes transgenres sont mises à l'honneur avec le slogan "Touche pas à mon genre !". Témoignage de Morgane Villareal, présidente de l'association Limogenre, et femme trans.

"Touche pas à mon genre !", c'est le slogan de la 4e Marche des Fiertés organisée à Limoges, ce samedi.

L'occasion de célébrer la communauté LGBTQIA+ et de mettre à l'honneur les personnes transgenres. Mi août, Léa*, une femme trans dont le prénom a été modifié, était agressée verbalement et physiquement dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges.

 

En réaction, la présidente de l'association Limogenre, Morgane Villareal, a décidé de raconter sa propre agression transphobe.

 

C'est un événement qui est encore difficile à raconter pour elle. L'agression s'est déroulée il y a dix-sept ans, à la sortie d'un spectacle à Bruxelles, où elle vivait. "J'ai été insultée de PD. J'ai couru derrière une personne, c'était pour répliquer à l'insulte et surtout aussi pour montrer que je n'avais pas peur. Je ne m'attendais pas à en avoir deux autres qui allaient rappliquer. J'ai eu trois personnes sur moi qui m'ont tabassée, qui m'ont laissée pour morte. Des gens sont passés à côté de moi et m'ont pas forcément aidée."

 

Elle parvient finalement à se relever et se met à l'abri chez une amie. "J'ai pu, tant bien que mal, tituber, essayer de me repérer parce que j'avais du sang partout au niveau de la vue. J'étais assez troublée, et en même temps j'étais vraiment choquée par ce qui venait de m'arriver", se rappelle-t-elle.

 

17 ans après, la violence est toujours là

Suite à cette agression, son orbite est cassée et elle doit subir une chirurgie réparatrice. Aujourd'hui, la transphobie est toujours présente dans son quotidien. "Sur Limoges, et même dans d'autres villes dans lesquelles j'ai vécu, il y a beaucoup d'agressions, pas physiques mais verbales ou même visuelles, de gens qui me font des grimaces. Je n'ai pas fait tout ça pour ça."

 

Avec ce témoignage, elle souhaite soutenir Léa*, qui s'est faite agresser mi-août. À l'avenir, elle espère que ces agressions cesseront et que Limoges sera plus inclusive.

Repéré sur le site https://www.francebleu.fr

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États-Unis

La Cour suprême refuse de restreindre

laccès aux toilettes d’un adolescent trans

La Cour suprême américaine a refusé, mardi 10 septembre, d’imposer à un adolescent transgenre de Caroline du Sud l’usage des toilettes correspondant à son sexe de naissance. 

Ce lycéen de 14 ans, connu sous le pseudonyme de John Doe, avait été suspendu après avoir utilisé les sanitaires des garçons, en vertu d’une récente loi budgétaire prévoyant des sanctions financières contre les écoles jugées trop "permissives".

 

Adoptée l’été dernier par la législature républicaine locale, cette disposition oblige les établissements publics à séparer strictement l’accès aux toilettes selon le sexe assigné à la naissance, sous peine de perdre jusqu’à un quart de leurs financements.

 

Saisi en urgence, le 4ᵉ Circuit d’appel avait accordé une injonction temporaire autorisant l’élève à continuer d’utiliser les sanitaires des garçons. L’État avait alors sollicité la Cour suprême pour faire lever cette protection. En rejetant cette requête, la haute juridiction maintient le statu quo : l’adolescent conserve pour l’instant le droit de se conformer à son identité de genre.

 

Il ne s’agit toutefois pas d’un jugement sur le fond. Divisée, la Cour a seulement estimé que les conditions d’une mesure d’urgence n’étaient pas réunies. Trois juges conservateurs auraient souhaité accéder à la demande de la Caroline du Sud.

 

Pour les associations LGBT+, cette décision constitue un répit bienvenu dans un climat politique de plus en plus hostile. Ces dernières années, de nombreuses lois restrictives ont ciblé les jeunes trans, qu’il s’agisse des toilettes, de la participation aux équipes sportives ou de l’accès aux soins.

 

La bataille judiciaire reste ouverte. Le procès doit encore être instruit et d’autres affaires similaires devraient bientôt parvenir devant la Cour suprême. Les défenseurs des droits trans invoquent notamment le précédent Gavin Grimm en Virginie (2020), qui avait reconnu le droit d’un élève trans à utiliser les toilettes de son choix.

 

Le camp opposé, lui, s’appuie sur une jurisprudence plus récente, United States v. Skrmetti, ayant restreint l’interprétation fédérale des protections contre les discriminations.

 

En attendant, John Doe pourra retourner en classe sans crainte d’exclusion pour avoir choisi les toilettes correspondant à son identité. Une victoire fragile, mais porteuse d’un message clair : malgré l’offensive législative, les tribunaux demeurent un espace où les droits des personnes trans peuvent encore être défendus.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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États-Unis

Près d’un Américain sur dix se déclare LGBT+,

une proportion en hausse constante

Malgré des tensions persistantes autour des droits LGBT+ aux États-Unis, la diversité des orientations sexuelles et identités de genre s’affirme toujours davantage dans l’espace public. 

Selon la dernière enquête annuelle de l’institut Gallup, 9,3 % des adultes se reconnaissent comme lesbiennes, gays, bisexuel·les, transgenres ou appartenant à une autre minorité sexuelle ou de genre, un chiffre qui a plus que doublé en dix ans.

 

Une progression portée par les jeunes générations

La proportion est particulièrement élevée chez les plus jeunes : près d’un quart des Américains de la génération Z (nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2000) s’identifient comme LGBT, soit trois fois plus que chez les Millennials (14 %) et nettement davantage que chez les générations plus âgées, où elle tombe à 5 % ou moins.

 

Pour les chercheurs, cette progression traduit surtout une évolution culturelle. "Ces chiffres reflètent une plus grande liberté de parole et un climat social qui permet aux jeunes adultes d’assumer leur identité", souligne Gallup. La visibilité accrue des minorités sexuelles et de genre dans les médias, la politique ou le sport contribue également à réduire le silence et l’isolement.

 

La bisexualité en tête

La bisexualité domine largement : plus de la moitié des personnes LGBT se déclarent bisexuel·les, soit 5,2 % de l’ensemble de la population adulte. Les gays représentent environ 20 % des répondants, les lesbiennes 15 %, et les personnes transgenres un peu plus de 1 %.

 

Des disparités selon le genre et l’orientation politique

L’étude révèle aussi des différences marquées entre sexes : 10 % des femmes interrogées s’identifient comme LGBT, contre 6 % des hommes.

 

Chez les jeunes, l’écart se creuse : près d’une femme sur trois de la génération Z se dit LGBT+, contre un homme sur huit.

 

Les clivages politiques sont également significatifs : plus d’un cinquième des Américains se déclarant "libéraux" s’identifient comme LGBT+, contre 8 % des modérés et seulement 3 % des conservateurs.

 

Un enjeu sociétal

Ces données interviennent dans un contexte de débats intenses sur les droits LGBT+, notamment en matière de santé, d’éducation ou d’accès aux soins pour les personnes transgenres. Elles montrent que les Américains LGBT constituent désormais une part significative et croissante du paysage social.

 

En France, aucune enquête nationale d’ampleur comparable n’existe encore, mais les études européennes confirment une tendance similaire : plus les générations sont jeunes, plus elles affirment une identité non hétérosexuelle ou non cisgenre, posant la question de l’adaptation des politiques publiques et des institutions à cette réalité sociétale.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Ce héros gay intrépide

Un passager du vol 93 de United Airlines,

a sauvé des centaines de vies le 11 septembre

Cela fait 24 ans que trois avions se sont effondrés dans le World Trade Center et le Pentagone lors des horribles attaques du 11 septembre en 2001.

Mark Bingham, le héros tombé du 11 septembre. (Document de famille)
Mark Bingham, le héros tombé du 11 septembre. (Document de famille)

Mais l'athlète gay Mark Bingham et trois de ses collègues passagers à bord du vol 93 de United Airlines ont aidé à sauver des centaines de vies en s'assurant qu'un quatrième avion n'a pas atteint son objectif prévu.

 

Bingham était un joueur de rugby bien construit de 6'4", qui a déjà repoussé un agresseur armé pour protéger son partenaire de six ans, Paul Holm. "Il détestait perdre à n'importe quoi", a raconté Holm.

 

Lorsque les écrans de télévision ont éclaté avec la nouvelle que les passagers du Flight 93 de United Airlines ont combattu leurs pirates de l'air le 11 septembre, personne qui savait que Bingham n'a été surpris d'apprendre qu'il était impliqué.

 

Bingham, avec Todd Beamer, Tom Burnett et Jeremy Glick, a élaboré le plan pour reprendre le quatrième avion des pirates de l'air, un plan qui a finalement sauvé d'innombrables vies.

 

Les pirates de l'air destinées à ce que l'avion se précipite dans un point de repère de Washington DC, considéré comme la Maison Blanche ou le bâtiment du Capitole américain.

 

Mais environ 30 minutes après que les terroristes ont réquisitionné l'avion, le groupe a précipité le cockpit. L'avion était de 20 minutes de temps de vol loin de sa cible.

 

Tout en risquant leur propre vie, Bingham et les passagers ont réussi à renverser les pirates de l'air, et l'avion s'est plutôt écrasé dans un champ herbeux et vide près de Shanksville, en Pennsylvanie.

 

Les 44 personnes à bord du vol ont perdu la vie, mais les actions du groupe en ont probablement sauvé des centaines d'autres, et Bingham est connu comme l'un des nombreux héros du 11 septembre.

 

La mère de Mark Bingham, Alice Hoagland, était le "plus grand partisan" du rugby inclusif LGBTQ.

 

Les derniers mots qu'Alice Hoagland a entendus de son fils Mark Bingham était : "Je t'aime."

 

À 6 h 44 le 11 septembre 2001, son téléphone a sonné et elle a répondu à entendre la voix de son fils pour la dernière fois.

 

À bord du vol, il a appelé et a dit : "Salut, maman. Voici Mark Bingham." Alors seulement : "Je t'aime", et il a raccroché.

 

Après sa mort, elle a travaillé sans relâche pour s'assurer que les gens connaissent son nom.

 

Hoagland, qui a élevé Bingham en tant que mère célibataire, est devenu un allié pour les droits LGBTQ + ainsi que défenseur de l'augmentation de la sécurité et de la sécurité des compagnies aériennes.

 

La Bingham Cup, une compétition biennale de l'Union internationale de rugby, principalement pour les hommes queer, a été créée en 2002 en sa mémoire.

 

"Je suis fier de Mark et de toutes les personnes impliquées dans la Bingham Cup", a déclaré Hoagland à la station de radio 702 ABC Sydney.

 

"J'ai perdu mon fils, mais j'ai gagné 60 équipes de joueurs de rugby", a-t-elle déclaré.

 

Hoagland est décédée le 22 décembre 2020 à son domicile de Los Gatos, en Californie, à l'âge de 71 ans.

 

On se souvient de lui-même le rugby gay international comme "son plus grand partisan et la mère de substitution pour de nombreux joueurs de rugby qui ont trouvé une voie à traverser leur implication avec le rugby et la Bingham Cup".

 

Après sa mort, les hommages ont inondé les réseaux sociaux, avec de nombreux membres du Rugby Gay International (IGR), une organisation qui soutient les joueurs de rugby LGBTQ + dans le monde, disant qu'elle était comme une "mère".

 

L'un d'eux a écrit : "Alice – vous, en tant que fils, m'a touché plus profondément que vous ne le savez. Pour toujours, avec vous."

 

Un autre a écrit : "Une nouvelle dévastatrice à tous ceux qui ont eu la chance d'avoir connu et aimé Alice. Quelle" mère "sensationnelle, aimante, acceptée et solidaire qu'elle était pour nous tous."

Repéré sur le site https://www.gayvox.fr

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Slovaquie

Les droits LGBTQ+ et la culture sous pression

Depuis son retour au pouvoir, le Premier ministre Robert Fico a engagé la Slovaquie dans une trajectoire inquiétante, multipliant les offensives pour restreindre les droits des personnes LGBTQ+ et imposer une ligne conservatrice à la vie culturelle, au nom de la "protection des traditions" et d’une souveraineté nationale opposée aux normes européennes.

Une réforme constitutionnelle controversée

Au printemps, le gouvernement populiste a présenté au Parlement un projet d’amendement à la Constitution. Il prévoit de limiter la reconnaissance légale à deux sexes, homme et femme, de réserver l’adoption aux seuls couples hétérosexuels mariés et d’introduire une clause de primauté du droit slovaque sur le droit européen dans tout ce qui touche à la famille, l’identité et la morale publique.

 

Le texte inclut également une disposition dite de "clause de conscience" permettant à un professionnel de refuser un acte légal, comme un soin ou un service. Une mesure qui pourrait restreindre encore davantage l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) notamment, déjà difficile dans plusieurs hôpitaux du pays.

 

Prévu pour l’été, le vote a été reporté à septembre faute de majorité qualifiée. Robert Fico a toutefois réaffirmé son intention de faire adopter la réforme, présentée comme un rempart contre le "progressisme occidental".

 

Amnesty International et le Conseil de l’Europe dénoncent une régression majeure qui "écraserait" les droits des minorités.

 

La culture dans le viseur du gouvernement

La ministre de la Culture, Martina Šimkovičová, a parallèlement écarté plusieurs figures majeures du secteur, dont le directeur du Théâtre national et la directrice de la Galerie nationale, accusés de promouvoir une "idéologie progressiste". Les subventions aux projets liés aux droits LGBTQ+ ont été supprimées.

 

Ces décisions ont déclenché une vague de contestation. Des manifestations ont ainsi rassemblé plusieurs milliers de personnes à Bratislava, et une pétition a recueilli près de 180 000 signatures. Les milieux artistiques dénoncent une volonté d’imposer une ligne unique et de réduire au silence les expressions jugées dissidentes.

 

Un test pour l’Europe

Pour l’Union, l’enjeu est crucial. Cette trajectoire rapproche la Slovaquie de la Hongrie et de la Pologne. Sur le plan juridique, l’affirmation de la primauté du droit national remettrait en cause l’architecture communautaire. Sur le plan politique, ces reculs fragilisent la crédibilité de l’Europe lorsqu’elle se pose en garante des libertés.

 

Le débat revêt donc une dimension symbolique. Si le Parlement adopte la réforme, la Slovaquie deviendrait le premier État membre à inscrire constitutionnellement la discrimination, risquant d’inspirer d’autres gouvernements. À l’heure où l’Union européenne discute d’élargissement et de démocratie, le mois de septembre s’annonce décisif.

 

Des appels circulent déjà pour interpeller les eurodéputés, mobiliser la Commission européenne et organiser des rassemblements symboliques devant les ambassades slovaques, afin de rappeler que la protection des minorités est une valeur centrale de l’Union.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Turquie

Libération conditionnelle du militant LGBT+

Enes Hocaoğulları, après une mobilisation internationale

Le tribunal correctionnel d’Ankara a ordonné la libération sous contrôle judiciaire d’Enes Hocaoğulları, 23 ans, militant LGBT et défenseur des droits humains arrêté début août en Turquie. 

Il reste poursuivi pour "diffusion de fausses informations", un chef d’accusation régulièrement utilisé par les autorités pour museler les voix dissidentes.

 

Arrêté le 5 août à l’aéroport d’Esenboğa, à son retour de Strasbourg, Enes Hocaoğulları avait été placé en détention préventive à la prison de Sincan.

 

Quelques mois plus tôt, il s’était exprimé devant le Congrès du Conseil de l’Europe, dénonçant les atteintes aux libertés fondamentales en Turquie, les arrestations d’élus locaux et les violences policières lors de manifestations étudiantes. Ses déclarations avaient suscité l’ire du gouvernement turc, qui les avait qualifiées de "trompeuses".

 

Sa mise en accusation, le 8 août, avait immédiatement déclenché une vague de solidarité. Amnesty International, ILGA-Europe, Front Line Defenders ou encore le Forum européen de la jeunesse avaient dénoncé une "criminalisation de la liberté d’expression".

 

En France, plusieurs associations, dont STOP homophobie, avaient cosigné une tribune réclamant sa libération immédiate. Le Conseil de l’Europe et le Parlement européen avaient également interpellé Ankara, tandis qu’une délégation du Congrès s’était rendue sur place début septembre pour rencontrer le jeune militant.

 

Le tribunal a finalement décidé, lundi 8 septembre, de le remettre en liberté en attendant la suite de son procès, fixé au 23 février 2026. Enes Hocaoğulları doit toutefois se présenter régulièrement aux autorités, mesure destinée à maintenir la pression judiciaire.

 

Présent à l’audience, Jean-Marc Berthon, ambassadeur français chargé des droits LGBT+, a salué cette décision. "Tribunal d’Ankara. Enes Hocaoğulları a été libéré à l’issue de la première audience de son procès, à laquelle j’ai tenu à assister. Je me réjouis de cette libération. La liberté d’expression est un droit fondamental que tous les États membres du Conseil de l’Europe se sont engagés à respecter", a-t-il déclaré.

 

Sur place, un militant turc a parlé d’une audience "inhabituelle" : "Le procureur, censé soutenir l’accusation, s’est rangé du côté de la défense. Il faut y voir la preuve qu’il n’y avait rien de solide dans le dossier. Ou la volonté des autorités de montrer à l’international que la justice turque, très critiquée, peut parfois donner des gages de normalité."

 

Au-delà du soulagement, ce procès a marqué un moment rare d’unité.

 

Toutes les associations LGBT+ turques étaient présentes à l’audience, venues soutenir Enes Hocaoğulları et affirmer collectivement leur détermination face à un climat de répression croissante.

 

Son cas illustre la fragilité des libertés publiques dans le pays, où la législation sur la "désinformation", adoptée en 2022, sert désormais de levier répressif contre journalistes, étudiants, militants écologistes ou LGBT. Pour la société civile turque, sa libération reste une victoire symbolique, mais précaire.

 

STOP homophobie reste mobilisée, car ce procès s’annonce comme un test majeur pour la liberté d’expression et les droits LGBT+ en Turquie.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Lyon

Un enseignant gay

privé de reconnaissance de paternité par le rectorat

À Lyon, un professeur des écoles mène une bataille inédite contre son administration. Bien que l’État civil français et canadien reconnaisse sa paternité, le rectorat refuse toujours d’en tenir compte dans ses fichiers, l’empêchant d’accéder aux droits liés à son statut de parent.

Selon une enquête publiée le 4 septembre par Mediacités, l’enseignant, prénommé François pour préserver son anonymat, est marié à un homme et père d’un enfant de deux ans. Pourtant, sur la plateforme I-Prof, qui centralise la carrière des enseignants, son dossier affiche la mention : "Vous n’avez pas d’enfant". Une simple ligne, mais aux conséquences concrètes :

impossibilité de bénéficier de congés ou d’aménagements prévus pour les familles.

 

Face à ce qu’il considère comme une discrimination flagrante, l’enseignant a saisi la justice administrative. "C’est une double peine. Ma paternité est reconnue par l’État, mais mon employeur, qui en dépend, fait comme si mon fils n’existait pas", confie-t-il à Mediacités.

 

Le syndicat Sud Éducation 69 a publiquement pris position, dénonçant "une homophobie institutionnelle qui dure depuis près de deux ans". Dans un communiqué, il interpelle directement la rectrice de l’académie et demande des explications.

 

Le rectorat, pour l’instant, garde le silence. Mais l’affaire pourrait faire jurisprudence : elle met en lumière l’écart entre l’évolution du droit de la famille et les résistances administratives, au risque de renforcer le sentiment d’injustice parmi les familles homoparentales.

 

La situation vécue par cet enseignant rappelle que l’égalité proclamée n’est pas toujours appliquée. Associations et syndicats redoutent que ce cas ne soit que la partie visible d’un problème plus large.

 

Nous apportons tout notre soutien à cet enseignant. L’égalité des droits ne doit pas rester lettre morte.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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