Rien n'est jamais inscrit dans le marbre

"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que nos droits, tous nos droits, soient remis en question. Ces droits ne sont jamais définitivement acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."


Norbert Terry, portrait du dernier des Mohicans en cliquant ICI

Guerre en Ukraine

Le VIH explose dans larmée russe, entre déni dÉtat et homophobie

La Russie affronte une crise sanitaire, largement passée sous silence, avec la propagation rapide du VIH, particulièrement dans les rangs de son armée engagée en Ukraine.

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Selon le Moscow Times, les nouveaux cas ont été multipliés par plus de quarante dès la première année de guerre, tandis que l’institut Carnegie Politika évoque un bond de 2 000 %.

 

Avant 2022, la Russie enregistrait déjà l’une des progressions les plus rapides au monde. L’Organisation mondiale de la santé considère qu’une épidémie est "généralisée" dès lors que plus de 1 % des femmes enceintes testées sont séropositives. Ce seuil est franchi dans 14 régions russes, selon la plateforme de données ouvertes Tochno.st.

 

Derrière les chiffres, une réalité crue : transfusions à risque, rapports sexuels non protégés, usage de drogues, matériel médical réutilisé. La guerre crée un terrain idéal pour la propagation du virus, tandis que le système de santé russe s’effondre, privé de médicaments et de médecins partis en exil.

 

Prisonniers enrôlés en échange de soins

Officiellement, le VIH demeure un motif d’inaptitude au service militaire. Mais la nécessité de maintenir les effectifs semble avoir relégué cette règle au second plan. Selon le New York Times, des détenus séropositifs se sont vu promettre des traitements antirétroviraux vitaux en échange de leur enrôlement sur le front. En avril 2023, le quotidien estimait qu’un prisonnier recruté sur cinq était concerné.

 

"C’est une forme de chantage sanitaire", analyse Carole Grimaud, spécialiste de la Russie. "Le Kremlin utilise la dépendance aux médicaments pour pousser des hommes à aller combattre."

 

Santé publique sacrifiée

La crise s’explique aussi par un effondrement des dispositifs de prévention. Moins de la moitié des personnes vivant avec le VIH en Russie auraient aujourd’hui accès à un traitement. Les sanctions internationales compliquent l’importation d’antiviraux, tandis que des milliers de médecins ont quitté le pays depuis 2022.

 

Dans le même temps, la répression des ONG s’est intensifiée. L’Elton John AIDS Foundation, active dans la prévention et l’accompagnement des personnes vulnérables, a été déclarée "organisation indésirable" en avril 2025. Comme d’autres structures, elle a dû cesser ses activités en Russie.

 

Homophobie dÉtat et silence officiel

Le tabou entourant le VIH se double d’une politique de stigmatisation des minorités. Les lois adoptées depuis 2013 contre la "propagande LGBT" ont annihilé l’éducation sexuelle dans les écoles et criminalisé les campagnes de prévention visant les populations les plus exposées.

 

"L’épidémie de VIH n’était déjà pas une priorité avant la guerre. Elle l’est encore moins aujourd’hui", déplore le sociologue Iskender Yasaveyev, qui pointe la peur du diagnostic et le retard au traitement par crainte d’être identifié.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Le pape Léon XIV devrait rencontrer

des représentants d'un groupe d'égalité Pro-LGBTQIA +

En mai, la silhouette religieuse a marqué l'histoire lorsqu'il a été élu premier pontife né aux États-Unis. 

Le pape Léon XIV devrait rencontrer le groupe d'égalité Pro-LGBTQ +
Le pape Léon XIV devrait rencontrer le groupe d'égalité Pro-LGBTQ +

En mai, la silhouette religieuse a marqué l'histoire lorsqu'il a été élu premier pontife né aux États-Unis. Son placement est survenu deux semaines après le décès du pape François, qui est décédé après avoir subi un accident vasculaire cérébral suivi par un coma et un effondrement cardiocirculatoire irréversible.

 

Dans sa première allocution publique, le pape Leo XVI a déclaré : "Nous voulons être une église synodale, une église qui avance, une église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours une charité, qui cherche toujours à être proche de ceux qui souffrent."

 

Depuis ce jour fatidique, le nouveau pontife a plongé tête la première dans son mandat sacré et ne perd pas de temps pour mettre en œuvre le changement.

 

Le 14 août, Le Vatican a annoncé Que huit représentants de We Are Church (WAC) participeront à une réunion de l'année Sainte des équipes synodales et des organismes participatifs, le décrivant comme "une première pour le mouvement international de réforme de l'Église".

 

Les représentants susmentionnés seront également alloués avec le pape Leo XIV et "passer par la porte sainte", qui est décrit comme un "puissant acte de renouvellement spirituel".

 

Les célébrations historiques du jubilé devraient avoir lieu du 24 octobre au 26 octobre.

 

Peu de temps après l'annonce de la nouvelle, Christian Weisner de We Are Church a exprimé son enthousiasme à propos de l'inclusion du groupe tout en parlant à la radio du Vatican.

 

"Nous avons été heureux que cette réunion des équipes synodales et des corps du Synode mondial se déroule également au Vatican dans le cadre de l'année sainte, et que l'invitation soit ouverte", a-t-il déclaré.

 

"Après deux principaux assemblages synodaux à l'automne 2023 et à l'automne 2024, il est important que l'esprit synodal et le réseautage synodal restent en vie et deviennent encore plus visibles et tangibles. C'est ce que nous espérons de la réunion, et nous sommes heureux d'y contribuer."

 

"Notre travail de patient depuis plus de 30 ans, au cours de laquelle nous avons souvent été présents à Rome dans les synodes des évêques, les commémorations du conseil, les élections papales et d'autres événements, peut avoir contribué à cela. Je vois également le passage à travers la sainte porte comme un signe pour l'Église dans son ensemble: de laisser des erreurs derrière et de m'installer à maintes reprises dans l'espoir chrétien." Fondée en 1995, WAC s'est engagée dans "le renouvellement de l'Église catholique romaine sur la base du Second Vatican Council (1962-1965) et de l'esprit théologique développé à partir de celui-ci".

 

Le groupe d'égalité, qui est représenté dans plus de vingt pays et qui est présente ou coopère avec des groupes similaires, s'est engagé à cinq objectifs : la prise de décision partagée, l'égalité complète pour tous les sexes, le libre choix entre un mode de vie célibataire et non celificateur, une évaluation positive de la sexualité et de bonnes nouvelles au lieu d'un message menaçant.

Repéré sur le site https://www.gayvox.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Royaume-Uni

Victoria McCloud, première juge trans britannique,

attaque Londres devant la Cour européenne

Victoria McCloud, ancienne juge de la Haute Cour et première magistrate transgenre de l’histoire britannique, a saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) contre son pays, contestant une décision historique de la Cour suprême britannique qui, en avril 2025, a défini la notion de "femme" comme étant exclusivement liée au sexe biologique.

Victoria McCloud, première juge trans britannique
Victoria McCloud, première juge trans britannique

Cette décision, issue d’un contentieux initié par le collectif For Women Scotland, prive de facto les femmes trans titulaires d’un Gender Recognition Certificate (GRC) de toute reconnaissance légale dans le cadre de la loi sur l’égalité de 2010. Conséquences : restrictions d’accès aux toilettes, vestiaires, prisons ou protections contre les discriminations.

 

Victoria McCloud, 55 ans, a quitté la magistrature en 2024, estimant qu’il n’était plus possible d’exercer "dignement" en tant que juge trans dans un climat politique polarisé. Elle dénonce maintenant que la Cour suprême l’ait privée de parole, refusant sa demande d’intervenir tout en autorisant plusieurs groupes "gender-critical" à s’exprimer, tels que Sex Matters et LGB Alliance.

 

Le recours est porté par une équipe juridique inédite : Oscar Davies, premier barrister non-binaire du Royaume-Uni, et Olivia Campbell-Cavendish, première avocate trans noire du pays et fondatrice du Trans Legal Clinic. Ensemble, ils portent une affaire historique, soutenue par le Good Law Project, qui a déjà collecté plus de 268 000 livres sterling via un crowdfunding.

 

Pour McCloud, la décision suprême crée une situation absurde : "On nous retire notre statut légal sans même écouter les personnes concernées. Nous sommes désormais deux sexes à la fois", déplore-t-elle, soulignant les dangers concrets pour les trans dans les espaces genrés et face aux forces de l’ordre.

 

Certains critiques parlent de "fantaisie", estimant qu’il est prématuré de saisir Strasbourg sans avoir épuisé les recours internes. Mais pour les associations LGBT+, cette affaire dépasse le Royaume-Uni : elle pourrait fixer un précédent sur la reconnaissance légale des femmes trans en Europe.

 

La CEDH devra d’abord décider si le dossier est recevable. Strasbourg pourrait être ensuite amenée à trancher : les États membres du Conseil de l’Europe peuvent-ils, au nom de la protection des femmes, effacer les droits acquis des personnes trans ?

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Terence Stamp, l'acteur qui parlait avec ses yeux

 

Terence Stamp, acteur britannique au charisme magnétique, est décédé le 17 août à l’âge de 87 ans. 

Terence Stamp, l'acteur qui parlait avec ses yeux
Terence Stamp, l'acteur qui parlait avec ses yeux

Si son nom reste gravé dans la mémoire du grand public pour son rôle de général Zod dans Superman, il aura également marqué l’histoire de la représentation queer au cinéma.

 

En 1994, il prête son élégance et sa gravité à Bernadette, une femme transgenre dans The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert. Aux côtés d’Hugo Weaving et Guy Pearce, il y campe une figure bouleversante de dignité, qui a contribué à ancrer le film comme œuvre culte de la culture LGBT.

 

Un acteur de génie, un interprète habité

Né en 1938 dans l’East End de Londres, Stamp s’impose très tôt comme l’un des visages du « Swinging London ». À seulement 24 ans, il est nommé aux Oscars pour Billy Budd (1962), puis décroche le prix d’interprétation masculine à Cannes pour L’Obsédé de William Wyler.

 

Son parcours alterne ensuite entre cinéma d’auteur, Pasolini, Fellini, Soderbergh, et productions hollywoodiennes, où il s’impose comme l’un des méchants les plus marquants du grand écran.

 

Bernadette, rôle culte et tournant queer

En 1994, il bouleverse par son interprétation de Bernadette, une femme transgenre dans The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert. Stamp expliquait avoir préparé ce rôle avec empathie, cherchant à comprendre ce que signifiait "naître dans le mauvais corps" et se documentant sur les parcours trans. La performance, saluée par des nominations aux Golden Globes et aux BAFTA, reste une étape majeure pour la visibilité queer au cinéma.

 

L’acteur reconnaissait que ce rôle avait changé sa vie : Être arrêté par des personnes LGBT dans la rue pour me dire combien ils avaient aimé Priscilla, "cela a illuminé mon existence", confiait-il.

 

Fasciné par l’androgynie, il voyait dans la fluidité des genres une voie possible vers des relations plus simples et plus libres. À travers Bernadette, il est devenu une icône queer internationale, et par la sincérité de son jeu, à contribuer à transformer le regard porté sur les identités LGBT.

 

Un héritage vivant

Sa famille a rappelé dans un communiqué qu’il laisse derrière lui "une œuvre extraordinaire, à la fois comme acteur et comme écrivain, qui continuera d’inspirer des générations".

 

Pour la communauté LGBT, cet héritage est aussi celui d’une représentation rare et digne. En prêtant son élégance et sa profondeur à Bernadette, Terence Stamp a offert au cinéma une figure qui continue, trente ans plus tard, à résonner comme un symbole de liberté et de fierté.

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

États-Unis 

Un élu républicain anti-LGBT démissionne

après des accusations de pédopornographie

En Caroline du Sud, Robert John "RJ" May III, 38 ans, élu républicain connu pour ses positions virulentes contre les droits LGBTQ+, a démissionné après avoir été inculpé de dix chefs d’accusation pour diffusion de matériel pédopornographique.

Robert John "RJ" May III
Robert John "RJ" May III

Depuis 2020, May représentait la 88ᵉ circonscription à la Chambre des représentants de l’État. Il était l’un des stratèges politiques du Freedom Caucus, une faction ultraconservatrice du Parti républicain. Inspiré d’un groupe similaire siégeant au Congrès à Washington, ce caucus rassemble les élus les plus à droite : farouchement hostiles à l’avortement, aux droits LGBT+, à la reconnaissance des personnes trans, et favorables à une interprétation religieuse et très restrictive de la Constitution. En Caroline du Sud, ce bloc exerce une forte influence pour pousser des lois encore plus dures que celles défendues par l’aile républicaine traditionnelle.

 

Il s’était d’ailleurs illustré par son soutien actif à des projets de loi interdisant les soins de santé affirmant le genre pour les mineurs, restreignant les spectacles de drag queens et excluant les personnes trans des compétitions sportives. Des positions qu’il justifiait au nom de la "protection de l’innocence de l’enfance", rhétorique couramment utilisée par les mouvements anti-LGBT+ américains.

 

Pourtant, en juin dernier, un grand jury fédéral l’a inculpé pour avoir distribué du matériel d’abus sexuels sur enfants. L’enquête avait débuté après un signalement en avril 2024 par la plateforme de messagerie Kik. Les enquêteurs sont remontés jusqu’à son domicile, découvrant environ 220 fichiers (images et vidéos) échangés sur quelques jours seulement.

 

Placé en détention provisoire sans possibilité de libération sous caution, RJ May a annoncé sa démission le 11 août, affirmant agir "dans l’intérêt de [sa] famille et de [ses] électeurs". S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 20 ans de prison par chef d’accusation, une amende pouvant atteindre 250 000 dollars (environ 230 000 euros) et au moins cinq années de liberté surveillée. Une élection spéciale devrait être organisée d’ici la fin de l’année pour pourvoir son siège.

 

Accusations criminelles graves et hypocrisie politique… Plusieurs figures politiques conservatrices ont récemment été éclaboussées par des affaires similaires, ravivant le débat sur l’instrumentalisation des enfants dans les campagnes anti-LGBTQ+.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Toulouse

Le prêtre Dominique Spina, condamné pour viol sur mineur,

renonce finalement à sa promotion

Nommé par l’archevêque de Toulouse, ce dernier avait dans un premier temps justifié la nomination en expliquant avoir "pris le parti de la miséricorde".

L’archevêque de Toulouse, Monseigneur Guy de Kerimel, ici à Fronton (Haute-Garonne), le 26 février 2023, avait lui-même annoncé cette nomination, très vite condamnée par les évêques de France. 

Promotion annulée

En nommant début juin un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006 au poste de chancelier de son diocèse, l’archevêque de Toulouse avait suscité une vive polémique dans le milieu clérical. Ce samedi 16 août, le prêtre initialement nommé a finalement renoncé à sa promotion à la demande de l’archevêque.

 

Dans un communiqué du Diocèse diffusé ce samedi, l’archevêque de Toulouse Guy de Kerimel explique qu’à sa "demande, le Père Dominique Spina a renoncé à la charge de chancelier avec une réelle disponibilité de cœur. Je l’en remercie".

 

La semaine dernière, les évêques de France s’étaient eux-mêmes soulevés contre cette nomination, estimant qu’elle ne pouvait que "raviver des blessures" et "déconcerter" les fidèles. Le prêtre Dominique Spina a donc été rattrapé par son passé : lorsqu’il était prêtre du diocèse de Bayonne, il avait violé un lycéen âgé de 16 ans. Pour ces faits datant de 1993, l’homme d’Église avait finalement été condamné à cinq ans de prison, dont une année avec sursis.

 

De son côté, l’archevêque de Toulouse Guy de Kerimel avait d’abord tenu bon face aux nombreuses critiques. Il expliquait même dans un communiqué transmis à l’AFP avoir "pris le parti de la miséricorde", "en choisissant de nommer l’abbé Spina chancelier de la curie diocésaine", alors qu’il était depuis cinq ans employé aux archives, a-t-il précisé. "Ma décision avait été interprétée par de nombreuses personnes comme un camouflet envers les victimes d’abus sexuel, j’en demande pardon aux victimes", ajoute le communiqué.

 

En décalage avec les engagements de l’Église

Mais la responsabilité de chancelier n’a pas semblé être une promotion adaptée au parcours de Dominique Spina. Comme le précise le site internet du diocèse, un chancelier est notamment en charge de l’établissement et de la conservation des actes officiels de l’archevêque. Il apporte également aide et conseil sur l’administration des sacrements aux prêtres et aux paroisses.

 

Et si Monseigneur Guy de Kerimel reconnaissait que "l’abbé Spina a accompli une peine de 5 ans de prison dont un avec sursis pour des faits très graves qui se sont déroulés il y a près de 30 ans", il estimait que l’homme −n’exerçant "plus de charge pastorale" à quelques exceptions près, n’avait plus rien à se reprocher. Suffisant pour motiver sa nomination "dans cette fonction administrative".

 

Parmi les nombreuses réactions critiques, le média Tribune chrétienne avançait sur son site internet que cette nomination au poste deEN chancelier et de délégué épiscopal aux mariages suscitait "l’incompréhension".

 

Et allait encore plus loin en rappelant que cette "récente promotion à la chancellerie, organe central de l’administration canonique du diocèse, surprend par son contraste avec les engagements affichés par l’Église de France depuis la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) en 2021".

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

"Sale gay" puis brûlé au visage

L’agression homophobe insoutenable dans un institut de beauté à Paris

Dans un salon de beauté du 18ᵉ arrondissement, censé être un lieu de soin et de mise en valeur de soi, la haine a pris le dessus. 

Julien porte dans sa chair les stigmates de cette agression
Julien porte dans sa chair les stigmates de cette agression

Ce qui devait être un instant d’expression personnelle pour un jeune homme s’est transformé en cauchemar. Derrière la façade discrète d’un institut appelé Glow House, se cache désormais l’un des épisodes les plus marquants de l’homophobie ordinaire devenue violence extrême.

 

Le piège de la normalité

Julien, 27 ans, n’avait pas imaginé une seule seconde que sa démarche susciterait autre chose qu’un sourire poli. Entrer dans un institut, demander une prestation classique — une pose d’ongles —, quoi de plus banal ?

 

Pourtant, la réaction de la gérante a brisé cette banalité. Ses rires, ses moqueries, puis ses insultes ont renvoyé Julien à une réalité brutale : celle où son identité et son expression de genre deviennent des cibles.

 

La violence en escalade

Les mots ne suffisant plus, le ton est monté, la haine s’est faite plus précise, plus coupante. Puis, en un geste fou, l’outil de travail est devenu arme : de la cire bouillante projetée au visage de Julien.

 

La scène, digne d’un cauchemar, a laissé derrière elle des cris, des pleurs, une odeur insoutenable et un jeune homme en sanglots, son visage ravagé par la brûlure.

 

Le choc d’une communauté

Si l’affaire résonne si fort, ce n’est pas seulement en raison de sa violence inouïe. Elle illustre une angoisse profonde partagée par de nombreuses personnes LGBTQIA+ : celle de ne jamais savoir où la haine peut surgir.

 

Dans la rue, dans une école, dans un bar… ou même dans un salon de beauté, lieu que l’on associe à la détente et à la bienveillance.

 

La communauté a immédiatement réagi. Des messages en ligne décrivent un mélange d’effroi et de colère. Certains parlent d’un "signal d’alarme", d’autres d’un "point de non-retour". Des rendez-vous militants s’organisent, des rassemblements s’annoncent.

 

Un climat alarmant

Au-delà du cas de Julien, ce drame soulève des questions plus larges.

 

Comment se sentir en sécurité dans un pays qui, malgré ses lois, voit encore se multiplier insultes et violences homophobes ?

 

L’agression de Julien ne sera pas lue comme un accident isolé, mais comme un symptôme. Celui d’un climat où les différences, au lieu d’être célébrées, deviennent prétexte à humiliation et agression.

 

Quand la haine frappe en pleine lumière

Ce qui choque, c’est l’évidence : cette attaque n’a pas eu lieu dans une ruelle sombre, mais dans un commerce ouvert, en plein jour, devant des témoins. Cela dit beaucoup sur l’impunité ressentie par ceux qui se croient autorisés à mépriser, à exclure, à frapper.

 

L’histoire d’un symbole

Aujourd’hui hospitalisé, Julien porte dans sa chair les stigmates de cette agression. Mais déjà, il incarne malgré lui un symbole. Symbole de la fragilité des acquis, symbole d’un combat qui doit se poursuivre, symbole d’une lutte qui ne peut se permettre de baisser la garde.

 

La question qui reste suspendue : combien faudra-t-il d’histoires comme celle-ci avant que la société comprenne que l’homophobie, même en 2025, continue de mutiler et de briser des vies ?

 

L’agression de Julien n’est pas seulement un fait divers : elle est une preuve, une fois de plus, que la vigilance et la mobilisation restent indispensables pour que l’égalité et le respect ne soient pas que des mots.

Repéré sur le site https://www.gayvox.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Indonésie

Deux jeunes hommes condamnés à 80 coups de canne pour

"actes homosexuels" dans la province dAceh

Deux étudiants, âgés de 20 et 21 ans, ont été condamnés lundi 11 août à 80 coups de canne en public pour avoir échangé un baiser et une étreinte, des gestes jugés « homosexuels » et contraires à la loi islamique locale.

Le verdict a été prononcé à huis clos par le tribunal de la charia de Banda Aceh, capitale de la province éponyme, et rendu public seulement au moment de l’annonce des peines. Selon les autorités, les deux jeunes hommes avaient été arrêtés en avril après avoir été signalés par des habitants, qui les avaient vus entrer ensemble dans les toilettes d’un parc municipal. Une patrouille de la police religieuse a fait irruption et les a surpris "s’embrassant et se tenant dans les bras".

 

Le parquet avait requis 85 coups de canne chacun, mais les juges ont réduit la peine en invoquant la bonne conduite des prévenus, leur coopération avec les autorités et l’absence d’antécédents judiciaires. Les quatre mois passés en détention préventive seront déduits du total, soit quatre coups en moins.

 

 

"Il a été prouvé de manière légale et convaincante qu’ils avaient commis des actes menant à des relations sexuelles homosexuelles", a déclaré le juge principal, Rokhmadi M. Hum, cité par la presse locale.

 

Une application stricte de la charia depuis 2015

Située à l’extrémité nord-ouest de Sumatra, la province d’Aceh bénéficie d’un statut d’autonomie spécial depuis 2006, obtenu dans le cadre d’un accord de paix mettant fin à un conflit séparatiste. Ce statut lui permet d’appliquer une version locale de la loi islamique, qui punit de peines de flagellation publiques divers "délits de mœurs" : relations homosexuelles, adultère, jeu, consommation d’alcool, tenue jugée indécente ou non-respect de la prière du vendredi pour les hommes.

 

Depuis l’entrée en vigueur de ces dispositions en 2015 (étendues aux non-musulmans représentant environ 1 % de la population) au moins cinq affaires de flagellation publique ont visé des personnes accusées d’homosexualité.

 

Condamnation internationale

Des organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement ces pratiques, qu’elles jugent contraires aux traités internationaux ratifiés par l’Indonésie, notamment en matière de protection des minorités et d’interdiction des peines cruelles ou dégradantes.

 

Et, si le code pénal indonésien ne criminalise pas l’homosexualité, en dehors d’Aceh, la communauté reste confrontée à une stigmatisation sociale persistante et à des discours politiques hostiles.

 

Cette nouvelle condamnation symbolise l’écart entre la législation nationale et la réalité juridique et sociale imposée localement.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Maroc

Une militante féministe arrêtée pour propos jugés blasphématoires

Ibtissame Lachgar avait publié fin juillet un message sur les réseaux sociaux qui lui avait valu de nombreuses réactions. 

Ibtissame Lachgar, militante féministe arrêtée pour propos jugés blasphématoires
Ibtissame Lachgar, militante féministe arrêtée pour propos jugés blasphématoires

"Dieu est lesbienneVoilà le message qui était écrit sur le t-shirt de la militante féministe Ibtissame Lachgar, dans une de ses publications sur X le 31 juillet.

 

Le parquet marocain a annoncé dimanche l’avoir placé en garde à vue. La photo était accompagnée d’un texte qualifiant l’islam, "comme toute idéologie religieuse", de "fasciste, phallocrate et misogyne".

 

La publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes appelant à son arrestation.

 

Dans une publication sur Facebook, Ibtissame Lachgar a affirmé être victime depuis plusieurs jours de cyberharcèlement et avoir reçu "des milliers de menaces de viol, de mort, d’appels au lynchage et à la lapidation", pour un t-shirt "avec un slogan (détourné) féministe bien connu".

 

Dans un communiqué, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a déclaré dimanche avoir ordonné l’ouverture d’une enquête et le placement en garde à vue de la militante "conformément à la loi", à la suite de la diffusion de cette photo contenant "des expressions offensantes envers Dieu" et d’un "texte comportant une offense à la religion islamique". "Les mesures légales adéquates seront prises à la lumière des résultats de l’enquête", a ajouté le parquet.

 

La garde à vue au Maroc est généralement de 48 heures. Le procureur décidera ensuite des poursuites contre la prévenue. Le Code pénal marocain prévoit une peine de six mois à deux ans de prison et/ou une amende de 20.000 à 200.000 dirhams (environ 2.000 à 20.000 euros) pour toute atteinte à la religion islamique, pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison si "l’outrage" est commis par un moyen public, y compris "électronique".

Avec AFP

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Les lois criminalisant l'homosexualité sont abolies à Sainte-Lucie

La législation coloniale qui stigmatisait la communauté homosexuelle de Sainte-Lucie depuis des générations a été déclarée anticonstitutionnel par la Cour suprême de la Caraïbe de l’est. 

Kenita Placide, directeur de l'ECADE, Alliance de la Caraïbe de l'est dans la lutte pour la diversité et l'égalité. • ©X@raceonequality 

Dans un document de 56 pages, le juge Shawn Innocent de la Cour suprême des Caraïbes de l’est a déclaré que les articles 132 et 133 du Code pénal criminalisant la sodomie et l’intimité consentante entre adultes du même sexe, en privé, sont anticonstitutionnels.

 

Selon le juge, la loi est une atteinte au droit à la protection, à la vie privée, à la vie, à la liberté, à la sécurité de la personne, à la liberté d'expression et à la protection contre la discrimination.

 

Le juge a reconnu la victimisation, stigmatisation, et la diffamation de la communauté homosexuelle de Sainte-Lucie.

 

Les textes qui criminalisaient la sodomie entre adultes consentants dans l’intimité de leurs foyers seront abolis pour les adultes consentants à partir de l’âge de 16 ans.

 

Cette décision intervient après 16 ans de travail. L'ECADE (l'Alliance de la Caraïbe de l'est dans la lutte pour la diversité et l'égalité) constituée en partie civile, a attendu deux ans pour que le juge publie enfin sa décision concernant Sainte-Lucie.

 

L'affaire a été plaidée par l'avocat principal de Trinidad-et-Tobago, Douglas Mendes et l'avocate Sainte-lucienne, Veronica Cenac.

 

Au total, 5 avocats travaillent à titre bénévole, avec un soutien technique et financier de la Grande-Bretagne, l’Union Europeene et le Canada, sur l'abolition des lois homophobes encore en vigueur dans la Caraïbe.

 

La stratégie vise 7 pays. L'initiative a maintenant renversé la législation discriminatoire à Antigua-et-Barbuda, Saint-Kitts-et-Nevis, la Barbade et Sainte-Lucie.

 

Un jugement est attendu à la Grenade. Une plainte vient d'être déposée à la Dominique. À Trinidad-et-Tobago, la procédure est en appel.

 

L'ECADE, a perdu à Saint-Vincent-et-les Grenadines.

 

Un combat de longue haleine

Depuis 20 ans l'ECADE mène un combat judiciaire régional contre les lois homophobes. Cette victoire à Sainte-Lucie est historique.

 

La directrice exécutive d'ECADE, Kenita Placide, a déclaré que la décision était "profondément personnelle."

 

"La décision apportait de l'espoir à une région toujours victime d'une hostilité anti-LGBTQ+, en particulier après les récentes déceptions juridiques à Saint-Vincent-et-les-Grenadines et à Trinidad-et-Tobago." L'ECADE, Alliance de la Caraïbe de l'est dans la lutte pour la diversité et l'égalité

 

Le Forum des Caraïbes pour la libération et l'acceptation des genres et des sexualités (CariFLAGS) est également encouragé par cette décision.

 

"La loi dite de la sodomie a eu un impact considérable sur la qualité de vie et la santé mentale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer (LGBTQ+) des Caraïbes qui subissent la stigmatisation et l'isolement des membres de leur famille ainsi que l'exclusion sociale, les hostilités publiques, la discrimination sur le lieu de travail, les brutalités policières et les violences sexuelles." CariFLAGS, Le Forum des Caraïbes pour la libération et l'acceptation des genres et des sexualités

 

Les lois colonialistes affectionnées par la religion et l'électorat

Avant l’Indépendance de Sainte-Lucie en 1979, les actes de sodomie, même entre adultes consentants, encouraient une peine d’incarcération à perpétuité et la flagellation.

 

En 2004, lors d’une révision du code criminel, la perpétuité a été réduite à 10 ans derrière les barreaux. La flagellation a été abolie.

 

Le garde des Sceaux de Sainte-Lucie, qui a déposé plusieurs objections à cette initiative, bénéficie d'un délai de 42 jours pour faire appel.

 

Le jugement ne va pas changer le comportement du public dans ces pays où l’homophobie est forte. Une vaste majorité des gays caribéens vit à l'étranger. Vincent McDoom en fait partie. Il a réagi depuis Paris où il vit depuis 30 ans.

 

 

"Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a de l'espoir d'un avenir meilleur pour nos jeunes qui sont victimes de la discrimination. Le jour où on n'aura plus besoin du drapeau arc-en-ciel pour affirmer notre appartenance à la société, sera le jour où on aura atteint l'objectif de vivre ensemble."

 

Vincent McDoom, styliste engagé, originaire de Sainte-Lucie

Les Églises de la Caraïbe condamnent ouvertement l'homosexualité. Par peur de perdre les élections, les partis politiques refusent de prendre position pour défendre les droits pour tous.

Repéré sur le site https://la1ere.franceinfo.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Rezé

Une agression homophobe en pleine nuit dans un parc de Rezé,

un homme d'une trentaine d'années attaqué au marteau

Un homme d'une trentaine d'années a été agressé avec un marteau dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 août à Rezé (Loire-Atlantique). Venu pour rencontrer un autre individu au parc de Praud, il est finalement tombé dans un guet-apens. 

Un véhicule de police, photo d'illustration.
Un véhicule de police, photo d'illustration.

L'agression s'est déroulée en pleine nuit, vers une heure du matin ce jeudi 7 août au parc de Praud à Rezé. Un homme d'une trentaine d'années avait convenu d'un rendez-vous à cet endroit pour rencontrer une autre personne, après avoir échangé plusieurs messages via le réseau social Snapchat.

 

Agressé au marteau

La victime s'est finalement retrouvée face à plusieurs individus, qui l'attendaient et finissent par l'agresser à coups de marteau, avant de prendre la fuite. Une agression à caractère homophobe selon les forces de l'ordre. L'homme d'une trentaine d'années est légèrement blessé, mais dépouillé de ses affaires. Il est aussi en état de choc selon la police, qui a recueilli son témoignage.

 

C'est la deuxième agression de ce type recensée par les autorités depuis le début de l'été au parc de Praud. D'autres rendez-vous du même genre, se terminant en guet-apens, ont aussi eu lieu ces dernières semaines au parc CRAPA sur l'île de Nantes, ainsi qu'au parc de la Roseraie. Deux individus ont été interpellés sur ces deux secteurs.

 

Un appel à la vigilance

Contactée, la police nationale craint une montée en puissance durant le mois d'août de ce genre d'agressions à Nantes et aux alentours. Les forces de l'ordre appellent à la plus grande vigilance pour l'organisation de ce type de rendez-vous, souvent convenus après avoir discuté sur les réseaux sociaux ou via des applications de rencontre, tel que Grindr.

Repéré sur le site https://www.francebleu.fr

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Turquie

Enes Hocaoğulları, délégué LGBT+ du Conseil de lEurope,

incarcéré pour avoir dénoncé des atteintes aux droits humains

L’arrestation en Turquie d’un jeune délégué LGBT+ du Conseil de l’Europe, pour un discours tenu en mars à Strasbourg dénonçant la répression politique dans son pays, a suscité une vive inquiétude au sein des institutions européennes et de la société civile. 

Enes Hocaoğulları, délégué LGBT+ du Conseil de l’Europe
Enes Hocaoğulları, délégué LGBT+ du Conseil de l’Europe

Les appels à sa libération se multiplient

Enes Hocaoğulları, 23 ans, militant LGBT+ et délégué jeunesse turc auprès du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, a été interpellé lundi à son arrivée à l’aéroport d’Ankara, puis placé en détention provisoire. Il est accusé de "diffusion publique d’informations trompeuses" et d’"incitation à la haine".

 

Motif de ces poursuites : un discours prononcé le 30 mars dernier à Strasbourg, dans lequel il critiquait l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu, ainsi que les violences policières contre de jeunes manifestants. "Ce ne sont pas de simples noms, ce sont des histoires. La mienne en fait partie", avait-il déclaré devant les représentants européens.

 

"Une représaille intolérable"

Le président du Congrès, Marc Cools, a condamné dans un communiqué "une violation manifeste de la liberté d’expression", rappelant que la Turquie, membre du Conseil de l’Europe depuis 1950, s’est engagée à respecter la Convention européenne des droits de l’homme.

 

"Il s’agit d’une représailles inacceptable à l’encontre d’un participant légitime aux travaux du Conseil. Nous exigeons sa libération immédiate", a-t-il affirmé.

 

"Le Congrès a déjà exprimé sa profonde préoccupation concernant l’état de la démocratie en Türkiye et a appelé les autorités turques à cesser de poursuivre et de détenir des élus des partis d’opposition. Cette nouvelle attaque contre un délégué jeune ayant légitimement exprimé son point de vue dans le cadre d’un débat public pluraliste est scandaleuse et inacceptable. J’exhorte les autorités turques à mettre fin aux poursuites à l’encontre d’Enes Hocaoğulları et à le libérer immédiatement" a conclu le Président Cools.

 

Une double enquête avait été ouverte en Turquie à la suite du discours, d’abord à Istanbul pour des faits de "terrorisme", puis à Ankara pour des "infractions de presse". Les deux procédures ont été regroupées et ont conduit à l’arrestation du jeune militant dès son retour sur le sol turc.

 

Un climat de plus en plus hostile

Enes Hocaoğulları est une figure montante du militantisme LGBT+ en Turquie. Il avait été désigné en février comme délégué jeunesse du Conseil de l’Europe. Son discours, tenu deux semaines après l’arrestation d’Imamoğlu, avait également évoqué les brutalités subies lors des manifestations de mars.

 

Pour les associations LGBT+, sa détention incarne un durcissement des pratiques répressives contre les voix dissidentes. Dans un communiqué commun, plusieurs organisations dénoncent "un usage disproportionné du droit pénal pour faire taire une jeunesse engagée et minorisée".

 

Du côté politique, les réactions sont nombreuses. Sevda Karaca, députée d’extrême gauche, évoque une "criminalisation du témoignage" et un "nouvel épisode d’intimidation contre les LGBT+". Le CHP (Cumhuriyet Halk Partisi – Parti républicain du peuple), principal parti d’opposition, accuse le pouvoir de "museler les jeunes qui osent parler de démocratie au niveau international".

 

Un test pour les engagements européens d’Ankara

Le cas d’Enes Hocaoğulları s’inscrit dans une série d’arrestations de figures critiques du régime, souvent poursuivies pour leurs prises de parole à l’étranger. Sa détention marque cependant une escalade, en touchant un représentant officiel du Conseil, intervenu dans le cadre de sa mission.

 

"C’est une alerte grave pour tous les jeunes qui s’engagent sur la scène internationale", estime une source diplomatique européenne. "Si même les enceintes du Conseil de l’Europe ne protègent plus ceux qui y prennent la parole, alors c’est toute l’architecture des droits humains qui vacille."

 

Le jeune homme reste détenu dans une prison d’Ankara, en attente d’un premier procès. Son avocat a déposé un recours contre sa détention. Les ONG appellent à une mobilisation internationale pour obtenir sa libération, tandis que le Conseil de l’Europe examine d’éventuelles suites diplomatiques à donner à cette affaire.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Honteux !

Grindg vous ramène en 1933, en vous offrant une petite couche d'antisémitisme lors de vos rencontres 

Dans un contexte de hausse de l'antisémitisme, l'application star chez les gays, Grindr, en rajoute et autorise désormais de préciser dans ses recherches de profil : "Pas de sionistes"

Ce sont des révélations qui font froid dans le dos... Grindr, l'application de rencontres prisée par la communauté LGBT, autorise désormais l'utilisation du terme "Pas de sionistes" dans la recherche d'un profil. 

 

On sait que derrière ce mot de "sioniste" se cache souvent, en réalité, la haine des juifs. Pas de sionistes pourrait donc être l'équivalent de dire "pas de juif" dans sa recherche, ce qui revient à une discrimination par la religion. 

 

Ce changement a suscité une vive controverse. Un porte-parole de Grindr a confirmé que la décision avait été réexaminée récemment. L’interdiction initiale du terme avait déjà provoqué des débats, d’autant que l’application tolérait déjà des expressions discriminatoires comme "Pas de FFA (gros, efféminés ou Asiatiques)".

 

Selon les conditions d’utilisation, Grindr proscrit tout contenu jugé "choquant, diffamatoire, offensant, haineux, raciste ou ethniquement discriminatoire".

 

Selon la chaîne i24 News qui révèle cette affaire, cette incohérence a alimenté les critiques, certains y voyant une application sélective des règles. Ce revirement intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des discours liés au conflit israélo-palestinien, amplifiées depuis le 7 octobre 2023.

 

La décision de Grindr soulève des questions sur la modération dans un climat marqué par une montée des actes antisémites.

 

Alors que des milliers de personnes ont défilé lors de la Gay Pride de Jérusalem le 5 juin 2025, cette mesure pourrait exacerber les débats sur la liberté d’expression et la discrimination en ligne.

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.