Rien n'est jamais inscrit dans le marbre

"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits, tous les droits, notamment ceux des LGBTQIA+ soient remis en question. Ces droits ne sont jamais définitivement acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."


Italie

Double homicide à Bologne 

Un couple homosexuel retrouvé assassiné, leur colocataire arrêté

Les corps sans vie de deux hommes, unis civilement depuis 2023, ont été découverts ce lundi 2 juin au matin dans un appartement du quartier de Bolognina, à Bologne. 

L’un des deux avait été poignardé à l’abdomen, l’autre égorgé. Leur colocataire, suspecté, a été arrêté à l’aéroport de Barcelone.

 

Les victimes, Luca Gombi, 50 ans, originaire de Bologne, et Luca Monaldi, 54 ans, originaire de Terontola, en Toscane, formaient un couple installé de longue date dans le logement où les faits se sont produits. Selon les enquêteurs, les corps ont été retrouvés dans une mare de sang, au terme d’une scène qualifiée de particulièrement violente.

 

D’après les premiers éléments de l’enquête, le couple vivait avec un tiers, avec lequel les relations étaient devenues conflictuelles. La police italienne aurait été appelée à plusieurs reprises au domicile au cours des derniers mois. Le colocataire en question, qui avait quitté l’Italie peu après les faits, a été localisé et interpellé à Barcelone par les autorités espagnoles, en coopération avec les forces de l’ordre italiennes.

 

Les motivations du crime restent à ce stade inconnues. Les enquêteurs n’écartent aucune piste.

 

Dans leur ville d’origine respective, les deux hommes étaient connus et appréciés. Luca Gombi, ancien aide-soignant, résidait dans l’appartement familial transmis par ses parents. Il avait été engagé dans la vie paroissiale durant sa jeunesse. Luca Monaldi, issu d’une famille de commerçants, avait longtemps travaillé dans le magasin de chaussures de ses parents avant de rejoindre son compagnon à Bologne.

 

Ce drame suscite une vive émotion au sein des communautés locales et LGBTQIA+, qui réclament vérité et justice, tout en appelant à la prudence sur les conclusions hâtives concernant les motivations du crime. Une autopsie est en cours. L’enquête se poursuit. Nous pensons à Luca et Luca. Que leur mémoire reste vive.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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En plein mois des Fiertés,

ladministration Trump veut débaptiser le navire Harvey Milk

Alors que Washington accueille la World Pride, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, nommé par Donald Trump après son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, a ordonné à l’US Navy de rebaptiser le navire militaire USNS Harvey Milk.

Ce pétrolier de la classe John Lewis, mis en service pour honorer des figures majeures des droits civiques, rendait hommage à Harvey Milk, premier élu ouvertement homosexuel en Californie et icône du mouvement LGBTQ+, assassiné en 1978. D’après des documents internes obtenus par Military.com, la nouvelle dénomination devrait être annoncée le 13 juin, en pleine célébration du Mois des Fiertés.

 

Une "culture guerrière" érigée en priorité

La décision s’inscrit dans une volonté affichée de "rétablir la culture de guerrier" au sein des forces armées. Cette rhétorique viriliste, revendiquée au plus haut niveau de l’administration, s’accompagne d’une révision de fond des hommages rendus à des personnalités liées aux luttes pour l’égalité.

 

Selon des sources au sein du ministère de la Défense, plusieurs navires portant les noms de figures comme Ruth Bader Ginsburg, Thurgood Marshall ou Harriet Tubman, tous associés à des avancées sociales majeures, pourraient également être renommés. La sélection de ces symboles n’a rien d’anodin.

 

Effacer une mémoire dérangeante

Harvey Milk, ancien officier de la marine, avait dû quitter l’institution dans les années 1950, après avoir été interrogé sur son homosexualité. Il accède à un mandat local à San Francisco en 1977, devenant l’un des premiers élus ouvertement gays de l’histoire des États-Unis. Assassiné l’année suivante, il est devenu une figure mondiale de la lutte contre les discriminations. En 2009, il recevait à titre posthume la Médaille présidentielle de la liberté.

 

C’est cette mémoire que l’administration Trump semble vouloir reléguer. Plusieurs associations LGBTQ+ dénoncent une offensive politique aux relents révisionnistes et appellent à manifester devant le Pentagone dans les prochains jours.

 

Une rupture avec l’histoire récente

La décision, bien que rare, l’US Navy rechignant traditionnellement à renommer ses navires, marque un tournant net dans la politique mémorielle du pays. Là où l’on s’efforçait, sous les administrations précédentes, d’inscrire la diversité des parcours dans le récit national, l’heure est désormais au repli identitaire, à rebours des valeurs d’inclusion portées par nombre de militaires eux-mêmes.

 

Dans un climat de tensions croissantes autour des droits LGBTQ+, le débaptême du Harvey Milk envoie un message sans ambiguïté. Et soulève une question : de quelle histoire l’Amérique veut-elle encore se souvenir ?

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Prévention du suicide LGBTQ+

plus d’une centaine de célébrités sélèvent contre Trump

Plus d’une centaine de personnalités publiques, dont Pedro Pascal, Daniel Radcliffe, Jamie Lee Curtis, Ariana Grande ou encore Dua Lipa et Christina Aguilera, ont cosigné une lettre ouverte exhortant l’administration américaine à maintenir le financement des services de prévention du suicide destinés aux jeunes LGBTQ+.

Publiée ce lundi 2 juin par l’organisation The Trevor Project, la tribune réagit à un projet budgétaire controversé du département fédéral de la Santé, qui envisagerait de supprimer 50 millions de dollars alloués à ces programmes vitaux, notamment à la ligne d’aide d’urgence 988, active depuis 2022.

 

"Notre visibilité implique une responsabilité. Et aujourd’hui, cette responsabilité est claire : il faut agir pour préserver la santé mentale et la vie des jeunes LGBTQ+", déclarent les signataires, parmi lesquels figurent également des artistes comme Sabrina Carpenter, Daniel Radcliffe ou encore Troye Sivan.

 

Selon The Trevor Project, la ligne 988 a permis d’établir près d’1,3 million de contacts avec des jeunes en détresse en leur offrant un accompagnement adapté, inclusif et bienveillant. Supprimer cette ressource reviendrait, pour les auteurs de la lettre, à renier la valeur même de ces vies :

"Aucun jeune ne devrait être privé de soutien au moment où il en a le plus besoin."

 

Le texte, rédigé dans un contexte politique tendu, s’oppose notamment à des orientations attribuées à l’administration Trump, accusée de vouloir sacrifier ces aides au nom de coupes budgétaires. Les personnalités mobilisées rappellent que la crise suicidaire chez les jeunes LGBTQ+ n’est ni marginale ni idéologique, mais un enjeu de santé publique urgent, accentué par la stigmatisation, le rejet et les discriminations systémiques.

 

Le directeur général de The Trevor Project, Jaymes Black, a salué cette initiative, estimant qu’elle "met en lumière l’importance cruciale d’un accompagnement spécialisé pour des jeunes souvent livrés à eux-mêmes dans une société qui leur renvoie encore trop souvent qu’ils n’ont pas leur place".

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Thaïlande

Le rêve de mariage d'un couple chinois LGBTQI+ exaucé !

Quand Wang Zengyi et Song Jihan se sont rencontrés chez des amis, ce fut le coup de foudre.

Song Jihan (d) et Wang Zengyi montrent le certificat d'enregistrement de leur mariage devant un bureau de district à Bangkok, le 29 mai 2025 en Thaïlande / AFP / Lillian SUWANRUMPHA

Près de trois ans plus tard, ce couple gay chinois vient de se marier en Thaïlande, un rêve inimaginable dans leur pays.

 

"Je l'ai trouvé beau et pur", se souvient Wang Zengyi, au sujet de son premier contact avec celui qui est désormais son époux. "Notre amour n'a fait que se renforcer avec le temps".

 

La Thaïlande, depuis longtemps tolérante envers les minorités sexuelles et de genre, est devenue en janvier le troisième pays asiatique à reconnaître le mariage pour tous, après Taïwan et le Népal.

 

Wang Zengyi, 41 ans, et Song Jihan, 29 ans, ont profité du week-end des célébrations de la première marche des fiertés depuis cet événement pour se passer la bague au doigt ce samedi.

 

En vestes blanches, il ont échangé les alliances - portées par un caniche - et prononcé leurs voeux, parfois les larmes aux yeux, devant leurs proches lors d'une cérémonie sur une plage proche de la station balnéaire de Pattaya, près de Bangkok.

 

"La Thaïlande est un pays plus libre", juge Wang Zengyi, interrogé par l'AFP après avoir officialisé l'union en signant les registres de l'état civil thaïlandais dans la capitale. "Elle est plus ouverte à notre communauté".

 

Il pense que son mariage constitue une première pour des ressortissants chinois mais que d'autres vont suivre : "J'espère que nous pourrons avoir une influence positive".

 

Forte demande

Les autorités chinoises ont dépénalisé l'homosexualité en 1997, mais le mariage entre personnes du même sexe n'est pas reconnu et la stigmatisation sociale reste largement répandue.

 

Après une période de détente dans les années 2000 et 2010, la communauté LGBT+ a été réprimée ces dernières années, les sociétés universitaires et les marches des fiertés ayant disparu les unes après les autres.

 

Les deux hommes ont eu recours au service de deux consultants privés pour faire aboutir leurs démarches légales et organiser leur cérémonie.

 

L'un d'eux, Owen Zhu, possède une société immobilière en Thaïlande mais aide également des couples gays chinois à se marier.

 

"La demande est forte", explique-t-il. "La Thaïlande est un pays particulièrement attirant, qui permet de faire des choses impossibles en Chine, comme se tenir la main ou s'embrasser en public avec son partenaire."

 

"Reconnaissance"

Pour Owen Zhu, la plus grande difficulté pour ces couples réside dans la bureaucratie, notamment obtenir le certificat de célibat requis par les autorités thaïlandaises.

 

Et même si la Chine ne reconnaît pas les mariages entre personnes du même sexe enregistrés à l'étranger, il estime que la démarche reste essentielle pour ses clients: "Dans leurs cœurs, ils voient cela comme une reconnaissance et une forme d'acceptation".

 

La nouvelle loi sur le mariage, promulguée par le roi Maha Vajiralongkorn en septembre et entrée en vigueur en janvier, ne comporte plus de références genrées et confère aux couples homosexuels les mêmes droits en matière d'héritage, de propriété ou d'adoption qu'aux couples hétérosexuels.

 

Une fois franchi l'obstacle des papiers à rassembler, l'enregistrement d'un mariage est relativement facile et peu coûteux pour des étrangers, relève Chris Yan, le consultant juridique qui a aidé Wang Zengyi et Song Jihan à organiser leur union.

 

Comparé à nombre d'autres endroits potentiels, "ils peuvent rester dans le pays pour plus longtemps et le traitement des documents est plus rapide", souligne-t-il.

 

Wang Zengyi et Song Jihan se préparent à retourner en Chine après leur lune de miel mais envisagent de prendre leur retraite en Thaïlande.

 

Leur message à leurs compatriotes: ne pas perdre de temps car la vie est courte. "Passez-la avec la personne que vous voulez", résume Wang Zenyi.

Repéré sur le site https://information.tv5monde.com

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