Attention, rien n'est jamais inscrit dans le marbre
"Ne jamais oublier qu'il suffit d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits, tous les droits soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Notre vie durant, nous devons demeurer vigilants."
Toilettes, vestiaires...
Le Royaume-Uni bannit les femmes trans (nées hommes)
des espaces réservés aux femmes
Ces directives émises par la Commission pour l’égalité et les droits humains ont été promulguées après une décision de la Cour suprême, qui fonde la définition légale d’un homme et d’une femme sur le sexe biologique.
Toilettes, vestiaires...
Le régulateur britannique en charge de l'égalité a publié de nouvelles directives provisoires sur l'usage des espaces non-mixtes au Royaume-Uni, après la décision de la Cour suprême de fonder la définition légale d'une femme sur le sexe biologique.
En conformité avec ce jugement qui suscite l'inquiétude des personnes transgenres, la Commission pour l'égalité et les droits humains (EHRC) stipule que désormais, une "femme transgenre est un homme biologique" et "un homme transgenre est une femme biologique" au regard de la loi.
En conséquence, "les femmes transgenres (hommes biologiques) ne devraient pas être autorisées à utiliser les services réservés aux femmes", dans les magasins, les restaurants ou les hôpitaux, estime-t-elle. Cela s'applique également aux hommes transgenres dans les services et espaces réservés aux hommes.
Cependant, "les personnes transgenres ne devraient pas se retrouver dans une situation où elles n'ont pas de service à leur disposition", ajoute l'EHRC, qui préconise notamment l'ajout de toilettes mixtes.
"C'est la conséquence logique de la décision" de la Cour suprême, a réagi dimanche sur la BBC Pat McFadden, un haut responsable du gouvernement, tout en assurant qu'il n'y aurait pas de "police des toilettes" pour veiller à l'application.
Les magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays ont unanimement statué le 16 avril que "les termes "femme" et "sexe" dans la loi sur l'Égalité de 2010 se réfèrent à une femme biologique et à un sexe biologique".
Ils ont affirmé qu'il est légal d'exclure les femmes transgenres de certains espaces réservés aux femmes - comme des centres d'hébergement ou dans des hôpitaux - si cela est considéré comme "proportionné".
À l'école, "les élèves qui s'identifient comme filles transgenres (garçons biologiques) ne devraient pas être autorisés à utiliser les toilettes ou les vestiaires des filles", et inversement, ajoute cette commission.
Par ailleurs, "une association exclusivement féminine ou lesbienne ne devrait pas accueillir de femmes trans (hommes biologiques)", indique-t-elle.
D'autres directives sur l'inclusion des personnes transgenres dans les sports de compétition doivent être publiées prochainement par cette commission.
Une consultation des "parties prenantes concernées" aura lieu en mai, et l'EHRC dit vouloir soumettre fin juin un code de pratiques actualisé au gouvernement.
Le premier ministre britannique Keir Starmer a salué mardi la décision de la Cour Suprême, estimant qu'elle apportait de la "clarté", tout en revenant sur des propos tenus en 2022 affirmant que les "femmes transgenres sont des femmes".
Avec AFP
Airyn, la fille de Robert de Niro, fait son coming out trans
La jeune femme s’est ouvertement livrée auprès du magazine "Them" sur sa transition, son exposition médiatique et ses influences.
Ayrin de Niro et son frère jumeau Julian sont nés d’une mère porteuse, au moment de l’union entre Robert de Niro et Toukie Smith.
Restée jusque-là loin des projecteurs, Ayrin de Niro a un message à faire passer. La fille de Robert de Niro a fait son coming out trans ce 29 avril, auprès du média américain LGBTQ+ Them. La jeune femme de 29 ans aborde en profondeur son rapport à elle-même, à sa famille et ses perspectives aux États-Unis en tant que femme transgenre.
Le 19 mars dernier, le Daily Mail publiait des photos d’Ayrin de Niro, rendant visite à son père, locks roses et talons hauts dans la rue. Des images accompagnées d’un article dénigrant de la part du journal anglais. Ayrin de Niro, qui a découvert cet article une semaine plus tard, déplore le fait de n’avoir pas pu réaliser elle-même son coming out. Mais aussi d’être toujours perçue comme "la fille de".
Depuis son enfance, Ayrin de Niro est restée loin de l’exposition médiatique. "Il est évident qu’aucun parent n’est parfait, mais je suis reconnaissante envers mes deux parents d’avoir accepté de me tenir à l’écart des feux de la rampe. Ils m’ont dit qu’ils voulaient que j’ai une enfance aussi normale que possible", explique-t-elle à Them. Pour rappel, Ayrin est la sœur jumelle de Julian, tous deux nés grâce à une mère porteuse en 1995. Ils sont le fruit de l’union entre l’acteur de Taxi Driver et l’actrice Toukie Smith.
Manque de considération
Toutefois, son enfance a d’après elle été marquée par un sentiment particulier, celui de ne pas se sentir appréciée à sa juste valeur. "En grandissant, on m’a toujours dit que j’étais trop ou pas assez de quelque chose : trop grande, pas assez maigre. Pas assez noire, pas assez blanche. Trop féminine, pas assez masculine. On ne m’a jamais dit : "Tu es bien telle que tu es", déclare Ayrin de Niro. "Il y a une différence entre être visible et être vu. J’ai été visible. Je ne pense pas avoir encore été vue", poursuit la jeune femme de 29 ans.
Aujourd’hui, en dévoilant sa "nouvelle identité", elle espère pouvoir faire changer les regards sur elle mais aussi sur les personnes transgenres en général. "Les femmes transgenres sont honnêtes et ouvertes, surtout dans les espaces publics comme les réseaux sociaux, et on les voit réussir… Je me dis : "Vous savez quoi ? Il n’est peut-être pas trop tard pour moi", confie-t-elle à propos de son processus. "Je peux peut-être commencer."
Devenir une "source d’inspiration"
Ayrin de Niro tente actuellement de trouver sa place dans le milieu du mannequinat et du doublage. Elle avait notamment auditionné pour le rôle de Jules, la copine transgenre de Rue (Zendaya) dans la série Euphoria, un rôle confié à Hunter Schafer. Aujourd’hui, elle souhaite devenir "une source d’inspiration". "Au moins une autre personne comme moi, qui est noire, qui est queer, qui ne fait pas du XS. Je voudrais voir plus de femmes transgenres, plus de femmes noires qui sont peut-être plus corpulentes ou qui ne correspondent pas au moule de la minceur ou de l’héroïne chic", annonce-t-elle.
Inspirée par sa mère et par le parcours d’autres femmes noires, la fille de Robert de Niro a commencé une thérapie hormonale en novembre dernier.
En parallèle, elle poursuit ses études pour devenir conseillère en santé mentale, pour travailler auprès des communautés marginalisées. Un domaine qui lui tient particulièrement à cœur, se décrivant elle-même comme une personne "en cours de guérison face à une mauvaise estime de soi".
Repéré sur le site https://www.huffingtonpost.fr
Liberté religieuse vs éducation inclusive
La Cour suprême des États-Unis se penche
sur les livres LGBTQ+ dans les écoles
La Cour suprême des États-Unis a débuté l’examen d’une affaire qui pourrait redéfinir l’éducation sur les questions LGBTQ+ dans les écoles publiques américaines.
Cette affaire oppose un groupe de parents du comté de Montgomery, dans le Maryland, à un district scolaire local, après l’introduction de livres abordant l’homosexualité et les identités de genre dans les programmes scolaires. Les parents contestent cette initiative, estimant qu’elle viole leur liberté religieuse.
Au centre du débat : les parents ont-ils le droit d’empêcher leurs enfants d’être exposés à ces thèmes à l’école, au nom de leurs convictions religieuses ? L’affaire Mahmoud v. Taylor pourrait avoir des répercussions majeures, tant sur l’éducation publique que sur la manière dont les droits des personnes LGBTQ+ sont abordés dans le système scolaire américain, souligne le site Politico.
En 2022, le comté de Montgomery a introduit des livres pour enfants, destinés aux écoles maternelles et primaires, afin de lutter contre les stéréotypes liés à l’homosexualité et à l’identité de genre. Cette initiative a rapidement suscité des réactions de parents, principalement chrétiens et musulmans, qui jugent que ces livres vont à l’encontre de leurs valeurs familiales. Ils demandent à pouvoir retirer leurs enfants des cours où ces livres sont utilisés.
Dans un premier temps, le district scolaire avait prévu d’informer les familles de l’utilisation de ces ouvrages, leur permettant ainsi de demander que leurs enfants en soient dispensés. Cependant, cette option a été annulée en raison de complications logistiques, notamment une gestion plus difficile des classes et une hausse de l’absentéisme. Les autorités scolaires ont également précisé que l’exposition des élèves à des idées contraires à certaines croyances religieuses ne constituait pas une forme de "coercition", interdite par la Constitution américaine.
Les parents, quant à eux, invoquent le Premier Amendement de la Constitution, qui protège la liberté religieuse. Ils estiment que l’exposition de leurs enfants à des contenus LGBTQ+ constitue une pression contraire à leurs convictions sur la sexualité et le genre. Pour eux, l’école ne devrait pas imposer des idées qui contredisent leurs croyances religieuses.
Cette question dépasse largement le cas du comté de Montgomery. Aux États-Unis, l’enseignement des questions LGBTQ+ est devenu un enjeu politique majeur, notamment dans les États conservateurs. La Floride, par exemple, a adopté en 2022 la loi surnommée "Don’t Say Gay" (Ne Parlez Pas des Gays), interdisant l’enseignement de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans les écoles primaires. Cette loi, perçue par certains comme une tentative de répression de la diversité, a été critiquée pour ses implications sur les droits des enfants à une éducation inclusive.
L’affaire Mahmoud v. Taylor pourrait constituer un tournant. Si la Cour se prononce en faveur des parents, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres contestations similaires, permettant à des parents de retirer leurs enfants des cours abordant des thèmes liés à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. En revanche, une décision en faveur du district scolaire renforcerait l’argument selon lequel les écoles doivent être libres d’enseigner des valeurs d’inclusivité et de diversité, sans se soumettre aux objections religieuses.
Les juges de la Cour suprême, divisés sur cette question, semblent être partagés. La majorité conservatrice penche en faveur des parents, tandis que les juges progressistes défendent le droit des écoles à promouvoir des valeurs d’inclusion. La décision finale devrait être rendue d’ici la fin de la session de la Cour, en juin 2025.
Cette affaire soulève des enjeux fondamentaux pour l’avenir de l’éducation LGBTQ+ aux États-Unis. Elle met en lumière la tension entre la liberté religieuse et l’obligation de promouvoir l’inclusion et l’égalité des droits dans le système scolaire, un débat qui pourrait résonner bien au-delà du Maryland.
Répéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Pologne
Suppression de la dernière "zone sans idéologie LGBT"
Les "zones sans LGBT", proclamées par les gouvernements locaux, avaient attiré les regards de toute l'UE sur la Pologne.
Aujourd'hui, le dernier comté a officiellement révoqué sa "Charte des droits de la famille", qui était censée défendre les "valeurs traditionnelles".
En 2019, des initiatives ont vu le jour dans de nombreuses provinces, districts et municipalités pour lutter contre la soi-disant "idéologie du genre" en Pologne.
À cette fin, les conseillers municipaux de la ville de Kraśnik avaient adopté des "résolutions anti-LGBT" dont l'objectif était d'"empêcher l'idéologie du genre, qui porte atteinte à la dignité humaine et au bien-être des familles, d'entrer par l'intermédiaire des autorités locales".
Cependant, leurs demandes ont été considérées comme discriminatoires et homophobes par plusieurs tribunaux administratifs, qui ont jugé que les résolutions interféraient avec la dignité et la vie privée des personnes s'identifiant comme LGBT.
Le Parlement européen a également réagi à ces zones en déclarant dans une résolution que la création de "zones sans LGBT", même si elle n'implique pas l'introduction de barrières physiques, est "une mesure extrêmement discriminatoire qui restreint la liberté de circulation dont jouissent les citoyens de l'UE".
Dans cette résolution, le Parlement menaçait par ailleurs de suspendre les financements européens dont bénéficiaient les autorités locales.
Cette menace semble avoir porté ses fruits. En 2025, sur la centaine de zones "sans LGBT", il n'en restait plus que deux : le comté de Debica, et le comté de Łańcut. La première a retiré sa "Charte des droits de la famille" à la fin du mois de mars, et Łańcut l'a fait jeudi dernier.
15 conseillers ont voté en faveur de l'abrogation de la loi - seuls trois s'y sont opposés - afin d'obtenir le maintien du financement de l'UE.
Comme l'ont rapporté les médias locaux, le centre médical de Łancut avait demandé un financement pour le projet "Soutenir les soins de santé primaires", qui a été rejeté en raison de la "Charte des droits de la famille" des autorités locales.
Repéré sur le site https://fr.euronews.com
Quelle est la différence entre gay, lesbienne et queer ?
JoJo Siwa a incité des conversations en ligne sur les différences entre être gay et queer, après avoir partagé une mise à jour sur sa sexualité sur Celebrity Big Brother.
Le premier Mamans de danse est venu pansexuel en 2021, mais plus récemment, il s'est appelé gay et est actuellement en relation avec l'acteur non binaire Kath Ebbs.
Mardi soir (22 avril) à la suite d'une triple expulsion, Siwa a déclaré à son collègue et Rupaul's Drag Race UK La gagnante Danny Beard qu'elle ressent "si queer".
"Je me suis toujours dit que je suis lesbienne (mais) étant ici, j'ai réalisé que je ne suis pas lesbienne, je suis queer", a-t-elle dit, ajoutant: "Je pense que c'est vraiment cool, je change de lettres. J'ai laissé tomber le L et je suis allé au Q, bébé! C'est ce que j'aime dans la sexualité."
La mise à jour de Siwa a conduit certains à se demander quelles sont les différences exactes entre être gays et queer et si vous faites partie de ces personnes, vous êtes au bon endroit pour le découvrir.
Pour certaines personnes, les termes gays et étranges sont une seule et même chose, mais ce n'est pas exactement le cas, avec plusieurs différences clés entre les deux.
Les deux mots sont dérivés de définitions différentes de leurs significations actuelles plus populaires.
Les origines historiques des termes "gay" et "queer"?
Le terme "gay" a une histoire complexe. À l'origine, au XIIe siècle, il était dérivé du vieux mot français "Gai", ce qui signifie joyeux ou insouciant. Cependant, au XVIIe siècle, le mot avait évolué pour signifier quelqu'un qui était accro aux plaisirs et aux dissipations, étant souvent utilisés pour décrire les prostituées ou les individus promiscueux.
À la fin du 19e et au début du 20e siècle, "gay" était utilisé dans les pays anglophones comme euphémisme pour être homosexuel, bien qu'il soit toujours considéré comme de l'argot. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle, en particulier pendant les mouvements de libération gay des années 1960 et 1970, que le terme "gay" a été largement adopté par la communauté homosexuelle comme un terme préféré par rapport à "homosexuel", qui était considéré comme clinique et pathologisant.
D'un autre côté, "Queer" a une trajectoire historique différente. Le terme "queer" vient du mot allemand "question", qui signifie "à travers" ou "transversal". En anglais, il a été à l'origine utilisé au XVIe siècle pour décrire quelque chose d'étrange, d'étrange ou de particulier.
Queer vs gay
Étant donné que la signification originale de Gay était "légère et insouciante", tandis que queer signifiait à l'origine "étrange ou étrange", ce dernier est toujours offensant pour certains, car il a été utilisé avec péjoraison en référence aux personnes LGBTQ +.
Maintenant, le terme gay, comme le dit Stonewall, "fait référence à un homme qui a une orientation émotionnelle, romantique et / ou sexuelle envers les hommes".
C'est aussi "un terme générique pour la sexualité lesbienne et gay – certaines femmes se définissent comme gays plutôt que lesbiennes".
Que signifie queer ?
Si nous regardons plus loin le glossaire des termes de Stonewall, Queer est répertorié comme "un terme désobligeant pour les individus LGBT" – mais, l'organisme de bienfaisance tient à souligner, c'est "dans le passé".
"Le terme a maintenant été récupéré par des jeunes LGBT en particulier qui ne s'identifient pas aux catégories traditionnelles concernant l'identité de genre et l'orientation sexuelle", poursuit l'entrée.
Cependant, l'organisation met en garde, le terme est "toujours considéré comme désobligeant par certains".
Comme suggéré ci-dessus, le terme queer est parfois préféré car il est ambigu.
Il permet donc aux gens d'éviter les frontières plus rigides associées à des étiquettes comme les gays, les lesbiennes, les bisexuels ou les transgenres.
Queer n'est pas aussi précis que gay, par exemple.
Il ne révèle pas votre sexe, ni le sexe de votre partenaire, tandis que lesbienne, par exemple, implique généralement que vous êtes une femme attirée par d'autres femmes.
De même, si les gens sont attirés par les personnes de tout le spectre du genre, ils ne voudront peut-être pas s'identifier comme bisexuels, car le terme implique qu'une personne est attirée par deux sexes.
D'autres termes sont disponibles pour les personnes qui ressentent cela, comme la pansexuelle, mais queer est devenu un terme parapluie utile pour certaines minorités sexuelles et de genre qui ne s'intègrent pas dans les catégories traditionnelles concernant l'identité de genre et l'orientation sexuelle.
Donc, queer signifie essentiellement "une personne qui n'est pas hétéro", tandis que Gay signifie "une personne qui est attirée par le même sexe".
En fin de compte, cependant, c'est à l'individu quant à la façon dont ils étiquettent – ou non, et les opinions sur le sujet varient certainement.
PinkNews a son propre glossaire de termes LGBTQ + pour aider votre compréhension des mots clés.
Repéré sur le site https://www.gayvox.fr
Rennes
L’escalier arc-en-ciel de l’Université Rennes 2
une nouvelle fois vandalisé
L’escalier arc-en-ciel de l’Université Rennes 2, œuvre du street artiste Mya et symbole de l’inclusion des personnes LGBT+, a de nouveau été la cible de vandalisme.
Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 avril, les marches colorées ont été entièrement recouvertes de peinture blanche.
Un tag à caractère homophobe visant le syndicat étudiant Union Pirate a également été découvert au sol.
"Cet acte, commis alors que l’université était fermée, illustre une tentative d’intimidation claire", a réagi l’Union Pirate sur le réseau social X (anciennement Twitter). Le syndicat étudiant, engagé dans la défense des droits LGBT+ sur le campus, a appelé à une mobilisation pour repeindre collectivement l’escalier. "Nous ne céderons rien".
Ce n’est pas la première fois que cet escalier, inauguré en 2019, subit de telles dégradations. Le 24 janvier dernier, il avait déjà été recouvert des couleurs du drapeau tricolore, avec plusieurs inscriptions homophobes visibles sur les marches.
L’Université Rennes 2, souvent en première ligne sur les questions d’égalité et de diversité, n’a pas encore officiellement réagi. Le street artiste Mya n’a pas non plus commenté.
Les actes de vandalisme visant des symboles LGBT+ se sont multipliés ces derniers mois en France, suscitant l’inquiétude quant à une banalisation de la haine en milieu étudiant.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Humeur, pas très catholique
Coucou le revoilou
Bien que définitivement séparé de l'église depuis janvier 1973, d'un commun désaccord majeur, ce qui me gêne terriblement aujourd'hui, c'est l'UN des 135 cardinaux qui vont participer au prochain conclave : le cardinal Barbarin, le hors-la-loi du silence.
Philippe Barbarin ou la disgrâce d'un cardinal
À 74 ans, l'ex-primât des Gaules, abandonné en rase campagne par l'institution catholique, s'est exilé à Saint-Pern, près de Rennes, où il est aumônier des Petites Sœurs des Pauvres. Pour le prochain conclave, non seulement il reste l'un des électeurs du futur pape, mais pourrait même être élu.
Venus des quatre coins de la planète
135 cardinaux-électeurs, âgés de moins de 80 ans, seront appelés à élire lors d'un conclave le successeur du pape François, mort ce lundi. Parmi eux figurent cinq Français, soit un de plus qu'en 2013.
Ils seront donc cinq Français, cardinaux âgés de moins de 80 ans qui pourront prendre part au vote pour le nouveau pape, mais aussi carrément être élus. L'archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, que plusieurs observateurs classent parmi les papes possibles ; l'évêque de Corse, François-Xavier Bustillo, Christophe Pierre qui lui est ambassadeur du Vatican aux États-Unis, Dominique Mamberti, en poste à Rome et qui sera chargé de prononcer la fameuse formule "Abemus Papam" au balcon place Saint-Pierre, après l'élection.
"Grâce à Dieu, les faits sont prescrits"
Cardinal Philippe Barbarin (mars 2016)
Philippe Barbarin à la disgrâce de Dieu
Le cinquième nom de la liste est plus embarrassant pour l'Église : c'est celui de Philippe Barbarin, l'ancien archevêque de Lyon, accusé d'avoir couvert de nombreux abus sexuels d'enfants. qui a démissionné de son poste en 2020, mais qui a été relaxé par la justice en appel.
Réputé pour ses positions conservatrices, il a été fait cardinal en 2003 par Jean-Paul II et a participé aux conclaves de 2005 et 2013. Il est devenu le symbole des silences de l'Église face à la pédophilie, pour avoir tu les agressions sexuelles commises dans son diocèse, bien avant son arrivée, par le père Preynat, décédé tranquillement chez lui, le 23 juin 2024, après avoir détruit définitivement combien d’enfants ? Est-il besoin de rappeler les très nombreuses conséquences psychotraumatiques à vie qu'ils subissent ou ont subies pour ceux qui nous ont quittés ?
Conforté par sa relaxe en 2021
Pourtant, le "Primat des Gaules", titre conféré à l'archevêque de Lyon, figure toujours sur la liste des cardinaux électeurs, et rien ne s'oppose à sa présence active au prochain conclave, son troisième. Par ailleurs, il se retrouve conforté par sa relaxe définitive, prononcée, en 2021, par la Cour de cassation. À l'époque, le pape François avait déjà accepté sa démission.
Depuis cinq ans, Philippe Barbarin réside donc à Saint-Pern, près de Rennes, où il est aumônier des Petites Sœurs des Pauvres. Mais il voyage beaucoup pour des missions en Amérique du Sud, aux Philippines ou auprès des chrétiens d'Orient, parle couramment l'espagnol et très bien l'italien et l'allemand. Et comme le souhaite sa hiérarchie, il fait aujourd'hui profil bas : on ne l'a plus revu à Lyon en public, hormis pour une béatification en 2022. Ses proches le disent meurtris par son procès, par son éviction et plus encore par l'absence de soutien de ses confrères.
Bande-annonce du film de François Ozon "Grâce à Dieu" (2018), inspiré des affaires Bernard Preynat et Philippe Barbarin :
Plainte contre Vincent Labrune pour injure homophobe
suite à la diffusion d’une vidéo officielle de la LFP
L’association STOP homophobie a déposé ce jour une plainte pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle à l’encontre de Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP).
En cause : la publication, sur le compte Instagram officiel de la Ligue 1, d’une vidéo promotionnelle intégrant un chant ouvertement homophobe.
Une vidéo promotionnelle contenant un chant homophobe
Le 19 avril 2025, le compte Instagram officiel de la Ligue 1 (@ligue1mcdonalds) a diffusé une vidéo annonçant le match AS Saint-Étienne – Olympique Lyonnais. Sur fond d’images épiques de supporters et de joueurs, une voix off proclame :
"Ici, le silence est une trahison, la voix une arme."
Mais cette narration laisse place à un chant de supporters dans lequel on entend distinctement :
"Oh Lyonnais, bande de pédés"
Un propos explicitement homophobe, intégré sans filtre dans une vidéo officielle diffusée par la LFP. Pire encore : ce chant a été repris dans les tribunes lors de la rencontre du 20 avril au stade Geoffroy-Guichard, sans la moindre réaction des organisateurs.
Malgré une demande de retrait formulée par le ministère des Sports, la vidéo reste toujours en ligne, illustrant l’indifférence persistante de la LFP face à l’homophobie qui gangrène le football professionnel.
Une plainte pour briser l’impunité
L’association a donc saisi le procureur de la République, estimant que Vincent Labrune, en tant que président de la LFP, porte la responsabilité directe de la diffusion de cette vidéo et de l’absence de réponse institutionnelle.
Depuis décembre 2023, STOP homophobie a déposé plusieurs plaintes visant la répétition de chants homophobes dans les stades et le manque de réactions des acteurs du football, notamment les diffuseurs Amazon et DAZN.
"La banalisation de l’homophobie atteint aujourd’hui un seuil inacceptable. Des insultes clairement homophobes sont désormais utilisées à des fins promotionnelles et diffusées sur les réseaux sociaux officiels", déclare Me Étienne Deshoulières, avocat de l’association.
"Il est temps que les responsables rendent des comptes devant la justice."
"Ce n’est pas une erreur, c’est une faute"
Terrence Khatchadourian, secrétaire général de STOP homophobie, déplore une responsabilité institutionnelle :
"Ce n’est pas une erreur, c’est une décision assumée. Intégrer un chant insultant dans une vidéo officielle, c’est en valider le contenu. La LFP ne peut pas se dédouaner. Elle n’est pas spectatrice du football, elle en est l’image. Lorsqu’elle banalise de tels propos, elle devient complice de l’exclusion des personnes LGBT+. Ce n’est pas juste irresponsable. C’est une faute."
Julien Pontes, porte-parole du Collectif Rouge Direct, engagé contre l’homophobie dans le football, confirme que l’alerte a été donnée dès le jour du match :
"Nous avons alerté la ministre des Sports dimanche, jour du match. Elle nous informe mercredi qu’elle a demandé à ce que cette vidéo honteuse soit « retirée ». La LFP a pris son temps et n’a retiré la vidéo que jeudi."
Mais pour le collectif, ce retrait tardif ne saurait suffire :
"Ce simple retrait n’est pas suffisant ! Parallèlement à cette plainte, une enquête interne à la LFP doit être diligentée par la ministre, autorité de tutelle. Les responsabilités doivent être établies, des sanctions prises. Il faut aussi comprendre pourquoi règne un tel climat d’impunité au sein de la LFP, au point qu’une vidéo de "promotion" de l’homophobie ait pu être produite et diffusée."
Quand le dialogue ne suffit plus, la justice devient indispensable
Cela fait des années que STOP homophobie alerte, documente, interpelle. Mais l’absence de réaction nourrit l’impunité. Et avec elle, la violence.
"Il faut rappeler une vérité simple : les LGBTphobies ne sont ni une opinion, ni une tradition. Ce sont des infractions", insiste Terrence Khatchadourian.
Avec cette plainte, STOP homophobie souhaite mettre fin à une banalisation devenue trop fréquente et rappeler que le respect des droits fondamentaux ne s’arrête pas aux portes d’un stade.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Église / François
La mort d'un pape du "p't'être ben qu'oui, p't'être ben qu'non"
sur les questions LGBT
Jorge Mario Bergoglio, devenu pape François en 2013, est mort ce lundi de Pâques à l'âge de 88 ans.
Le pontificat du jésuite argentin laisse une Église plus accueillante pour les personnes LGBT sans avoir touché à la doctrine catholique qui fait de l'homosexualité un péché.
La mort du pape François, ce lundi 21 avril à l'âge de 88 ans, constitue pour beaucoup de fidèles LGBTQI+ la perte d'un allié concernant leur considération au sein de l'Église catholique. "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?" répond Jorge Mario Bergoglio dès le début de son pontificat, en 2013, à un journaliste qui lui parle des prêtres homos. En quelques mots, l'ancien archevêque de Buenos Aires semble amorcer un changement de ton notable du catholicisme sur l'homosexualité, là où son prédécesseur, Benoît XVI, n'avait eu de cesse de s'opposer à toute normalisation. Dans le même temps, le 266e pape n'a pas touché à la doctrine officielle et a su ménager les courants conservateurs de l'Église.
Pour pratiquer ce savant "en même temps", le premier pape jésuite a inversé la dialectique de son prédécesseur : Benoît insistait sur l'acte, François se focalisait sur les personnes. Quand l'Allemand martelait que "la saine réaction contre les injustices commises envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune manière conduire à affirmer que la condition homosexuelle n'est pas désordonnée", l'Argentin appelait à "accueillir et respecter" les croyants homosexuels au sein de l'Église. "Être homosexuel n'est pas un crime", professait-il, exhortant les États à abolir les lois "injustes" qui criminalisent le "péché" d'homosexualité.
L'homosexualité, un "péché" mais pas un crime
En 2023, François approuve la déclaration doctrinale Fiducia supplicans. Cette petite révolution autorise les ecclésiastiques à bénir les personnes qui forment un couple de même sexe, puis, quelques semaines plus tard, en réponse à un évêque brésilien, le Vatican publie un document qui valide le baptême des personnes trans ainsi que des enfants nés d'une gestation pour autrui (GPA) – tout en condamnant cette pratique, assimilée à un "business mondial".
"Tout le monde est invité dans l'Église, y compris les personnes divorcées, les personnes homosexuelles, les personnes transgenres", développe-t-il page 264 de son autobiographie-testament Espère (publiée en janvier aux éditions Albin Michel). Et de raconter : "La première fois qu'un groupe de personnes transgenres est venu au Vatican, elles sont reparties en larmes, émues parce que je leur avais donné la main, un baiser… comme si j'avais fait quelque chose d'exceptionnel pour elles." Avant de répondre à un sentiment profond qu'il a bien identifié au cours de ses rencontres avec des personnes LGBTQI+ : "Si certains ont expérimenté dans leur chair "le refus de l'Église", je voudrais qu'ils sachent qu'il s'est agi plus exactement du refus d'une "personne" de l'Église : parce que l'Église est une mère qui appelle et recueille tous ses enfants." Bref, l'Église pour tous-tes ?
Le pape François et les "frociaggine"
Dans la même page de son autobiographie, le pape François rappelle néanmoins que Fiducia supplicans ne met pas sur le même plan les couples homos et hétéros, revenant toujours à sa distinction entre les personnes et leurs actes : "On bénit les personnes, pas les relations." Conscient qu'aller plus loin lui aliénerait les franges conservatrices de l'Église, notamment sur le continent africain où le catholicisme est en plein essor, il n'abandonne pas l'idée que les homos puissent retrouver le droit chemin : "Il s'agit de ne pas enfermer dans une situation ou dans une condition la vie entière de ceux qui demandent à être illuminés et accompagnés par une bénédiction." Page suivante, il se fait même plus politique en s'élevant contre "toute colonisation idéologique", prenant pour exemple "la théorie du genre, qui vise à annuler les différences dans la prétention de rendre tout le monde identique".
En 2018, dans un livre d'entretiens intitulé La Force de la vocation, le pape s'était déjà dit "inquiet" de la "mode" de l'homosexualité : "Dans nos sociétés, il semble même que l'homosexualité soit à la mode et cette mentalité, d'une certaine manière, influe aussi sur la vie de l'Église. (...) C'est quelque chose qui m'inquiète", fait-il savoir. Quelques mois plus tôt, alors qu'il rentrait d'une visite en Irlande sur le thème de la pédocriminalité dans l'Église, le pape recommandait aux parents qui apprennent l'homosexualité de leur enfant de les emmener chez le psy : "Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C’est autre chose quand cela se manifeste après 20 ans." En 2021, lors d'une réunion à huis clos avec des évêques italiens, le souverain pontife regrette qu'il y ait trop de "frociaggine" – de "pédés" ou "tapettes" en argot romain – dans les séminaires religieux, avant de publier un communiqué d'excuses. Un sucré-salé que le pape François aura alimenté pendant tout son pontificat.